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Les Magistrats gabonais disent non aux mesures d’austérité et aux nominations du Conseil de la magistrature !


  14 Juillet      108        Justice (1670), Politique (25374),

 

Libreville, 13 Juillet (AGP) – Les Magistrats gabonais, regroupés au sein du Syndicat national des magistrats (Synamag), ont désapprouvé, ce vendredi après-midi, au cours d’une conférence de presse, les mesures d’austérités prises par le gouvernement pour le redressement des finances publiques, avant de bouder les nominations du dernier Conseil supérieur de la magistrature (CSM).

Au cours d’une conférence de presse tenue au Palais de justice de Libreville, les magistrats, qui sortaient d’une assemblée générale, ont désapprouvé les nominations du Conseil supérieur de la Magistrature du 3 juillet dernier, non sans bouder les mesures d’austérité annoncées par les autorités gabonaises.

Sur les décisions du CSM, les hommes en toge ont dénoncé des décisions « d’une grossière illégalité et d’une particulière incongruité » dont cette instance, qui a pourtant mission de veiller à la bonne marche de la maison Justice, a à nouveau fait montre.

Parmi celles-ci, l’affectation de cinq hauts magistrats au cabinet du Garde des Sceaux, dont « des affectation-sanctions » pour trois d’entre eux, lesquels se trouvaient au sommet de la hiérarchie des fonctions administratives et judiciaires, et n’ont, de la sorte, « pas vocation à exercer des fonctions relevant des groupes inférieurs. Même par nécessité de service », a dit le président du Synamag, Germain Nguéma Ella.

Des cas similaires ont été déplorés par le Synamag au niveau de l’Ordre judiciaire, comme de l’Ordre administratif. De même que les syndicalistes ont dénoncé des titularisations « parachutées » de plusieurs magistrats stagiaires de l’Ordre financier. Mais « la plus flagrante des irrégularités », à en croire le Synamag, a été la nomination de René Aboghe Ella, ancien responsable de la Cenap, mais surtout magistrat de l’ordre financier, à la tête du Conseil d’Etat où il fallait plutôt un magistrat de l’ordre administratif, et bien plus gradé, conformément à l’article 28 de la loi 07/94 du 16 Septembre 1994.

« Au regard de ce qui précède, il est évident que cette nomination est une grave erreur de casting (…)», a lâché le président du Synamag, faisant lecture de la déclaration.

Venant aux mesures de redressement des finances publiques, du 21 juin dernier, le leader syndical a moqué la décision d’opérer des décotes sur les salaires d’agents payés à 650 mille francs CFA et plus. Se demandant « si avoir ce salaire au Gabon était un privilège. La rémunération n’est-elle pas fonction de l’expertise, de la qualification ou du diplôme de l’agent public ? Que devient donc la méritocratie tant vantée par l’Etat», s’est-il interrogé.

Pis, « pourquoi les agents de forces de sécurité, qui constituent pourtant 30% des salaires du public, sont épargnés de cet effort que l’on veut pourtant équitable et commun ?» Pour le Synamag, cet appel à l’effort collectif ne pourra, en réalité, trouver un écho favorable qu’après que le gouvernement, qui le propose, aura répondu à la question de « comment en est-on arrivé là, et de qui sont les réels responsables des égarements dont on voudrait, aujourd’hui, faire supporter le coup aux magistrats ?»

Tout en proposant la suppression d’un grand nombre d’entités pour alléger les charges de l’Etat (CND, Senat, Agences gouvernementales, vice-présidence,etc.), les magistrats ont appelé à la « régularisation » des situations dénoncées plus haut, au risque de voir l’appareil judiciaire être à nouveau paralysé dès la rentrée judiciaire d’octobre prochain.

FE/FSS

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