Bouaké, 09 fév 2021 (AIP)- Les représentants du système des nations unies en Côte d’Ivoire, conduits par le coordonnateur résident des nations unies, Philippe Poinsot, ont visité lundi 07 février 2022 plusieurs projets mis en œuvre à Bouaké à la faveur de la retraite annuelle de planification stratégique 2022 qui a lieu dans cette ville.
Le premier projet visité par M. Poinsot et les membres de sa délégation a été le dispositif de formation à distance ou de E-Learning mis en place par l’OMS et financé à hauteur d’environ 700 millions FCFA par l’Etat de Côte d’Ivoire et d’autres bailleurs, notamment, l’USAID. Il s’agit d’un dispositif multimédia comprenant deux parties. Une partie centrale basée à l’institut national de santé publique (INSP) et une partie périphérique qui touche tous les 113 districts sanitaires du pays.
« En six semaines, nous avons formé plus de 45 000 agents de santé sur le Covid 19 grâce à ce dispositif. En plus de la Covid 19, toutes les autres pathologies sont couvertes. Cette plateforme est utilisée par les 20 programmes du ministère de la santé. A partir d’Abidjan, des cours sont dispensés à distance sur l’ensemble de la Côte d’Ivoire », a expliqué le représident résident de l’OMS, Dr. Jean-Marie Vianny Yaméogo.
Cette première visite guidée s’est soldée par la remise de matériels médicaux au CHU de Bouaké par l’OMS dont le représentant résident a souhaité qu’il soit destiné en priorité à la prise en charge du binôme mère-enfant.
La deuxième visite a porté sur le projet « prévention et traitement des fistules obstétricales en Côte d’Ivoire » conduit par l’UNFPA et financé pour la phase III à hauteur d’environ 10,7 millions dollars US (6,1 milliards FCFA) dont 8,02 millions dollars US (4,5 milliards FCFA) par l’agence coréenne de coopération internationale (KOICA).
Ce projet a pour objectif d’améliorer l’accessibilité aux services de santé de la reproduction, renforcer la prévention et le traitement des fistules obstétricales, restaurer la dignité des patientes souffrant de fistules obstétricales grâce à une réintégration sociale et institutionnaliser la lutte contre les fistules obstétricales. A ce jour, plus de 2 350 victimes de fistules obstétricales ont été traitées et 1 800 porteuses et ex-porteuses de fistules obstétricales bénéficient d’activités génératrices de revenus.
Le coordonnateur résident des nations unies et les membres de sa délégation se sont également rendus au complexe socio-éducatif du quartier Koko pour rencontrer les membres de la plateforme de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). Ce projet, mis en œuvre depuis la fin de l’année 2019 par l’UNFPA, a permis de prendre en charge plus de 350 survivantes de VBG.
Le dernier projet visité est intitulé « droit à l’éducation inclusive et maintien des filles à l’école » qui est également logé au sein du complexe socio-éducatif de Koko et mis en œuvre par l’UNFPA en partenariat avec la plateforme VBG grâce un financement canadien. Cette visite a été marquée par des mots de félicitation et d’encouragement du directeur de cabinet du ministère du plan et du développement, Yéo Nahoua, aux acteurs de la plateforme pour l’excellent travail qu’ils abattent pour restaurer la dignité des victimes de VBG.
Elle a également été marquée par un don du Canada, qui était représenté à cette cérémonie par la responsable de la coopération à l’ambassade du Canada en Côte d’Ivoire, Nicole Gesnot. Ce don est constitué de kits de « dignité », comprenant, entre autres, des pagnes, des chaussures, des dessous féminins, des serviettes d’hygiène menstruelle et une moto pour assurer la mobilité des membres de la plateforme.
