Diourbel, 18 juil (APS) – Le directeur du Centre polyvalent de
Diourbel, Oumar Ndiaye, a plaidé jeudi l’élargissement de la
Couverture maladie universelle (CMU) aux enfants de la Protection
sociale.
’’Nous avons demandé à ce que nos enfants de la protection sociale
puissent bénéficier de la Couverture maladie universelle (CMU) au même
titre que les élèves ou les enfants des daaras’’, a-t-il dit.
M. Ndiaye qui s’exprimait lors de la fête de fin d’année organisée
pour les enfants qui ont eu de bons résultats lors des évaluations.
Le centre polyvalent soigne les enfants lorsqu’ils sont malades et
tout le monde sait que la santé coûte chère, a t-il souligné.
’’Ce sont des enfants qui nous viennent de la rue ou de la prison et
qui viennent souvent avec des dermatoses ou avec des infections et
c’est un budget que nous n’avons pas’’, a insisté l’éducateur
spécialisé.
Le Centre polyvalent de Diourbel compte 60 enfants dont 20 en internat
et 40 en externat. Agés entre 14 ans et 25 ans, ces enfants sont soit
en danger moral ou en conflit avec la loi.
’’C’est plutôt des situations de vulnérabilité qui déterminent le
placement de l’enfant mais (…) ils passent par une procédure
d’assistance éducative donc c’est le tribunal pour enfant qui prend
cette mesure et qui nous le confie’’ a-t-il expliqué.
La structure fonctionne avec un budget alloué par l’Etat mais
également avec l’appui de son principal partenaire Jappo-Sénégal pour
l’achat de matériel pédagogique et didactique.
’’Nous avons 7 millions que l’Etat a mis à notre disposition pour
acheter du matériel pédagogique et didactique toute l’année’’, a dit
Oumar Ndiaye.
’’Nous avons des filleuls que nous parrainons. Ce qui motive justement
cette collaboration, c’est que nos enfants ont besoins d’aid’’, a
indiqué Mame Mor Sylla, membre de l’association Jappo-Sénégal.
C’est pour cette raison que cette association de retraitée basée en
Bretagne (France) veut appuyer le centre dans la prise en charge de
ces enfants vulnérables qui ne sont pas ‘’pénalement responsables’’, a
estimé M. Sylla par ailleurs inspecteur de l’éducation.