Porto-Novo, 30 déc. 2020 (ABP) – Les députés de la 8ème législature ont à l’unanimité, voté lundi au palais des gouverneurs à Porto-Novo, la loi portant protection de la santé des personnes en République du Bénin.
Scindé en quatre titres, le texte composé d’une centaine d’articles dont le projet a été transmis à l’Assemblée nationale par le gouvernement par le décret N°2020-325 du 24 juin 2020, vise à combler le vide d’absence d’un arsenal juridique en santé publique malgré que la constitution béninoise fait du droit à la santé, un droit dont jouir chaque citoyen béninois.
La Constitution garantit ce droit, fait-on remarquer, mais aucune loi en réalité ne traite de la santé dans notre pays à part la loi 2003-04 du 03 mars 2003 qui ne traite que de la santé sexuelle.
Au cours des débats, les députés ont déploré l’absence d’un arsenal juridique en santé publique pour le bien-être des populations des indépendances à ce jour, et félicité par ailleurs, le gouvernement pour l’initiative de cette loi. Ils ont évoqué des préoccupations relatives entre autres à la gestion de la césarienne et de la dialyse dans le pays, à la définition de quelques thèmes techniques, à la relation qui existe désormais entre la médecine traditionnelle et la thérapie conventionnelle, et d’autres questions d’ordre pratique. Aussi, ont-ils plaidé pour la poursuite de la sensibilisation contre l’usage abusive de certains produits traditionnels qui, à les en croire, engendrent d’autres pathologies.
Pour sa part le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin est revenu sur l’importance de cette loi qui selon lui est le tout premier qui rentre dans l’arsenal juridique qui va permettre au niveau du secteur de la santé, d’assurer une bonne gouvernance et une bonne régulation du secteur. Répondant aux préoccupations des députés, il a rassuré des réformes et travaux en cours dans le secteur afin de permettre aux populations d’avoir accès à des soins de qualité à un coût équitable. « Cette loi va permettre de mieux organiser le secteur et même de parvenir à créer un ordre de la médecine traditionnelle qui permettra vraiment de réglementer ce qui se passe dans le secteur. Grâce à cet arsenal, les acteurs de la médecine traditionnelle pourront vraiment trouver le meilleur moyen pour faire entendre leur voix », a-t-il laissé entendre parlant de la relation entre la médecine traditionnelle et celle moderne.