Johannesburg, 27/01/2023 -(MAP)- Thapelo Amad d’Al Jama-ah a été élu, vendredi, nouveau maire de Johannesburg, juste un jour après que Mpho Phalatse de l’Alliance démocratique a été démis de ses fonctions de maire de la métropole économique de l’Afrique du Sud par un vote de censure.
Thapelo a gagné l’élection par 138 voix, tandis que Phalatse en a obtenu 81 et Funzi Ngobeni d’Action SA a été soutenu par 46 conseillers.
La Commission électorale indépendante (CEI), a supervisé le processus de vote pour s’assurer que tous les protocoles étaient suivis. Le vote s’est déroulé sous la forme d’un scrutin secret et ont ensuite été comptés par la CEI. Il y a 268 conseillers votants.
Certains conseillers ont fait l’objet d’audiences disciplinaires pour ne pas avoir voté pour des candidats prévenus par leurs partis lors de réunions précédentes.
Dans une déclaration à la presse après son élection, Thapelo Amad d’Al Jama-ah (39 ans) s’est dit honoré par cette opportunité de diriger Johannesburg et s’est engagé à s’attaquer à l’arriéré en réparant l’infrastructure en ruine de la ville.
Il a indiqué que ces derniers mois, l’état désastreux de la ville la plus peuplée d’Afrique du Sud a été mis en évidence, ajoutant que ses réseaux d’eau, d’assainissement, d’électricité et routiers ont été négligés au bord de l’effondrement.
La guerre politique pour le pouvoir dans la ville de Johannesburg a pris un nouveau tournant ces derniers mois. Les partis minoritaires de la ville ont intensifié leurs attaques politiques contre le gouvernement de coalition dirigé par le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique DA, leur objectif étant fermement fixé sur le maire Mpho Phalatse.
Les partis minoritaires, qui comprennent l’AIC, l’ATM, le Cope, l’UDM, le PAC et Al Jama-ah, avaient auparavant déposé une motion de censure contre Phalatse.
Il s’agira de leur deuxième tentative pour la retirer après le rejet d’une demande de motion il y a quelques mois.
Les mêmes partis minoritaires, avec l’aide de certains partenaires de la coalition DA, l’ANC et l’EFF, ont réussi auparavant à destituer le président du Conseil, Vasco Da Gama.