Dakar, 30/11/2022 (MAP) – Voici le bulletin d’informations économiques africaines pour la journée du mercredi 30 novembre 2022:
Côte d’Ivoire:
– Le gouvernement ivoirien a mobilisé avec l’appui de la Banque mondiale, au total 132 millions d’euros, soit environ 87 milliards FCFA, pour l’insertion socioprofessionnelle de plus de 100.000 jeunes, à travers la mise en œuvre de la phase 3 du Projet emploi jeunes et développement des compétences (PEJEDEC 3).
L’annonce a été portée lundi 28 novembre 2022 à Abidjan par le Premier ministre Patrick Achi, lors du lancement du PEJEDEC 3, qui marque également les dix ans de mise en œuvre du Projet.
Il s’inscrit dans la volonté du gouvernement de résoudre le problème d’insertion professionnelle des jeunes, à travers l’amélioration de la formation technique et professionnelle, le renforcement de l’employabilité des jeunes par le biais des stages et de l’apprentissage et le soutien à l’entrepreneuriat, a indiqué Patrick Achi.
Burkina Faso:
– Emanuela Claudia Del Re, représentante spéciale de l’Union européenne pour le Sahel, en visite au Burkina, a annoncé une enveloppe de près de 400 millions d’euros pour le Burkina.
L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse au cours de laquelle Mme Del Re a fait le point sur sa visite au Burkina Faso et annoncé une enveloppe financière de 384 millions d’euros pour le Burkina.
«Nous avons une enveloppe énorme pour le Burkina Faso. Déjà nous faisons beaucoup dans le domaine humanitaire pour le Burkina Faso», a-t-elle indiqué.
Elle a fait savoir que l’Union européenne met une enveloppe de 384 millions d’euros pour une période de 6 ans à la disposition du Burkina.
Cette aide devra être répartie dans les secteurs sociaux, l’emploi, l’énergie et la sécurité. En plus de cela, la représentante de l’Union européenne pour le Sahel a indiqué que 50 millions d’euros d’aide humanitaire ont déjà été accordés au Burkina pour cette année.
Gabon:
– Selon le nouveau rapport publié par la Banque africaine de développement (BAD), l’Union africaine (UA) et l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), intitulé «Indice de l’industrialisation en Afrique 2022» (IIA 2022), le Gabon occupe la 12e place continentale sur 52 économies et trône sur le toit de la sous-région. Avec un score de 0,58, le pays figure dans le deuxième quintile «moyen supérieur».
Cette première édition de l’Indice de l’industrialisation en Afrique, évalue les progrès réalisés par 52 pays africains au cours des onze dernières années en matière de développement industriel en se basant sur 19 indicateurs couvrant les performances manufacturières, le potentiel des moyens de production pour le développement du secteur manufacturier, le capital, la main-d’œuvre, l’état de maturité de l’environnement général pour l’industrialisation, l’environnement des affaires, les infrastructures et la stabilité macroéconomique. Dans ce cadre, une note est attribuée à chacun des pays étudiés sur une échelle qui va de 0 (moins bonne) à 1 (meilleure). Les pays couverts par l’indice sont répartis en cinq quintiles : supérieur, moyen supérieur, moyen, moyen inférieur et inférieur.
Ainsi, selon les auteurs du rapport, le Gabon a connu un développement industriel constant depuis 2010, gagnant 6 places au classement de l’IIA, grâce aux importantes contributions simultanées des trois composantes de l’IIA, à savoir : la performance avec un indice de 0,493 ; les déterminants directs (0,67) et les déterminants indirects (0,66).
Nigeria:
– Le milliardaire nigérian Aliko Dangote a annoncé, lundi, que de nouveaux investissements massifs dans son groupe sucrier Dangote Sugar Refinery généreront pas moins de 300.000 emplois directs et indirects au Nigeria.
« Nous réalisons un investissement massif dans l’Etat d’Adamawa pour augmenter notre capacité de raffinage. Grâce à cet investissement, Dangote Sugar Refinery sera en mesure de créer environ 300.000 emplois directs et indirects avec des effets multiplicateurs positifs sur l’économie à l’échelle nationale », a-t-il déclaré lors de la cérémonie du lancement de la saison 2022-2023 du broyage de la canne à sucre dans l’Etat d’Adamawa (nord-est).
Cette déclaration intervient environ une semaine après l’annonce d’un investissement de plus de 700 millions $ dans l’augmentation de la capacité de raffinage des usines du groupe Dangote Sugar Refinery.
Avec la création prévue de 300.000 nouveaux emplois, Dangote Group devrait consolider son statut de deuxième employeur au Nigeria après le gouvernement. Outre la filière sucrière, ce conglomérat opère notamment dans les secteurs du ciment, de la farine, du sel, des pâtes, des boissons et de l’immobilier.
Togo:
– IB Bank-Togo, ex-BTCI, va apporter un appui financier au développement des usines Togo Soja et Togo Organics basées au sein de la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA). Cet appui a fait récemment l’objet d’une signature d’accord de financement, entre la PIA et l’établissement financier.
Le crédit octroyé contribuera aussi à financer la campagne agricole 2022-2023. Ces ressources permettront notamment à Togo Soja et Togo Organics de développer la production agricole, d’investir dans la construction de leurs usines et pour la transformation de produits locaux et de financer l’achat de matières premières.
L’administrateur d’IB Bank Togo, Nabil Tahari, a indiqué que cet accord matérialise l’engagement de son institution qui a fait de l’agriculture un de ses axes stratégiques majeurs, pour le financement de la croissance économique.
« Le conseil d’administration de IB Bank et l’ensemble du comité de direction n’ont pas hésité une minute à approuver toutes les sollicitations émanant de la PIA afin d’accompagner le gouvernement aussi bien dans les projets d’industrialisation que sur la campagne agricole 2022-2023 », a indiqué le banquier.
Guinée-Bissau:
– Le Produit intérieur brut de la Guinée-Bissau connaîtra cette année une croissance de 4,7%, ont indiqué les autorités du pays.
Selon le ministère des Finances, cette croissance s’explique par le fait que les contributions sectorielles «s’élèvent à 1,9 % pour le secteur primaire, 0,7 % pour le secondaire, et 2,1 % pour le tertiaire».
«Les recettes totales, y compris les dons, augmenteront de 14,7% en 2022», précise la même source, faisant remarquer qu’il s’agit là d’une performance liée à «des gains de recettes fiscales avec une croissance attendue de 9,3%», grâce aux réformes fiscales susceptibles de générer des gains plus substantielles.
Par ailleurs, la consommation finale augmentera de 3,1 %, l’investissement de 14,1 %, alors que les exportations nettes chutent de 14,3 % en 2022.
Kenya:
– La Banque mondiale a assuré le Kenya de son soutien continu dans ses efforts pour devenir un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, conformément à la Vision 2030.
Le Conseil d’administration du groupe a exprimé son soutien à la dernière stratégie sur six ans de la Banque mondiale visant à soutenir le Kenya dans ses efforts continus en faveur d’un développement vert, résilient et inclusif.
Bien que l’économie du Kenya se remette de la pandémie et devrait croître de 5,4 % en moyenne entre 2022 et 2024, la sécheresse actuelle et l’inflation mondiale entraînent une augmentation de la pauvreté, note la Banque mondiale.
L’institution financière a exprimé sa disposition à apporter un soutien qui cible les régions et les communautés en difficulté avec de meilleurs services et infrastructures, à même de renforcer la résilience des ménages et des communautés.
Ethiopie:
– L’opérateur « Safaricom Ethiopia » qui a lancé officiellement, il y a un peu plus d’un mois, ses service en Ethiopie, a franchi la barre du million d’abonnés dans ce pays est-africain.
«Nous sommes ravis d’avoir franchi le cap du million de clients. Nous avons vu le nombre de nos clients continuer à augmenter et l’adoption enthousiaste de nos forfaits de données, appareils, voix et SMS. Alors que nous poursuivons notre lancement commercial progressif, nous recevons des commentaires positifs sur l’expérience de données 4G sur notre réseau et nous sommes ravis de continuer à travailler pour servir toute l’Ethiopie», a déclaré Anwar Soussa, directeur général de Safaricom Ethiopia cité par l’agence Ecofin.
Afrique du Sud
– L’économie sud-africaine risque de subir une récession en 2022 si les délestages électriques se poursuivent jusqu’à la fin de l’année, a indiqué le groupe bancaire anglo-sud-africain Investec.
«La croissance du PIB sud-africain en 2022 dépendra désormais de la durée pendant laquelle le pays connaîtra de graves coupures d’électricité», a souligné l’économiste en chef d’Investec, Annabel Bishop, dans une note de recherche, relevant que si la crise actuelle persiste, l’Afrique du Sud verra une contraction du PIB au troisième trimestre de cette année.
L’analyste a ajouté que des délestages sévères feront dérailler la croissance économique et les perspectives de notation de crédit, alors que le pays est entré dans un environnement économique mondial détérioré.
Relevant que le réseau électrique sud-africain a été mis à rude épreuve avec un troisième trimestre 2022 qui commence par la mise en place de la phase 6 des délestages, Mme Bishop a rappelé que la croissance économique est passée de plus de 5 % en 2008 à 0,1 % en 2019.
Angola :
– Les réserves internationales de l’Angola en liquidité s’élèvent à 13,6 milliards de dollars, couvrant plus de sept mois d’importations, a indiqué la Banque Nationale d’Angola (BNA).
«La stabilité des réserves angolaises est due à un changement méthodologique dans le calcul des réserves internationales qui excluent actuellement tous les passifs», a déclaré dans un point de presse le gouverneur de la BNA, José de Lima Massano.
Il a expliqué que les réserves internationales dont disposent actuellement le pays constituent des ressources à la disposition de la Banque centrale pour protéger la monnaie locale.
Par ailleurs, M. Massano a fait savoir que le bilan des 11 premiers mois de l’année est positif, l’accent ayant été mis sur l’inflation qui a enregistré une baisse notoire.
«Le taux d’inflation est actuellement inférieure à 18 %, mais compte tenu de la dynamique et de l’évolution que connaît notre économie, la BNA s’attend à ce que l’objectif de réduire l’inflation d’un chiffre soit anticipé», a-t-il dit.
