Abidjan, 12 mars 2024 (AIP)- L’Entreprise en santé et sécurité au travail (ESST) avec le Programme national de nutrition (PNN) va mettre à la disposition de la population ivoirienne, un guide nutritionnel pour combattre la consommation excessive de sucre, de sel et de matières grasses.
Dénommé “Guide nutritionnel pour les travailleurs en bonne santé apparente“, ce document est en cours de validation, à l’occasion d’un atelier qui se déroule du mardi 12 au jeudi 14 mars 2024, à Abidjan.
Cet atelier revêt une importance cruciale dans la lutte contre les maladies liées à une alimentation inadaptée. Les chiffres alarmants provenant du dernier Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) démontrent que près de 40% de la population ivoirienne sont des travailleurs.
Parmi eux, les habitudes alimentaires, notamment la surconsommation de sucre, de sel et de matières grasses, ont des conséquences dévastatrices mais souvent silencieuses.
Ce guide nutritionnel s’inscrit dans le cadre plus vaste du plan multisectoriel de nutrition du gouvernement ivoirien et s’appuie sur le projet 2023-2028, né de la collaboration entre l’Union européenne et l’Union africaine et connu sous le nom de « Combattre la malnutrition en Afrique par la diversification du système alimentaire » (HealthyDiets4Africa), a indiqué le directeur coordonnateur adjoint du PNN, Dr Kouamé Désiré.
Il vise à sensibiliser et éduquer les travailleurs sur l’importance de faire des choix alimentaires sains pour prévenir les maladies non transmissibles telles que le diabète, l’hypertension artérielle, les maladies cardiaques et les AVC. En fournissant des recommandations pratiques et accessibles, il aspire à promouvoir une meilleure santé et un bien-être durable au sein de la population active de la Côte d’Ivoire.
Selon les données de l’enquête PREVADIA de 2017, les taux de prévalence des maladies telles que l’hypertension artérielle (39,92%), le diabète de type 2 (6,20%) chez les personnes âgées de 20 à 79 ans, le surpoids et l’obésité, significativement élevés chez les femmes, demeurent alarmants. Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) représentaient près de 30% des affections en service d’hospitalisation.