Saly Portudal (Sénégal), 22/06/2018 (MAP) – La professeure marocaine Hakima Himmiche, présidente de « Coalition Plus », union internationale d’ONG communautaires de lutte contre le sida et les hépatites virales fondée en 2008, a affirmé que cette instance est « fière » des résultats obtenus jusqu’ici et est « disposée » à poursuivre le combat contre ces maladies.
« Nous pouvons être fiers du chemin parcouru en 10 ans », a-t-elle dit lors de son intervention à l’occasion de la séance d’ouverture du congrès organisé, vendredi à Saly Portudal (sud de Dakar) sous le thème « 10 ans de luttes, des décennies de combats ».
« Nos associations ont toujours fait du plaidoyer mais c’est grâce à Coalition Plus que ce plaidoyer s’est structuré avec des plaideurs professionnels à la fois au secrétariat et dans les associations membres », a-t-elle souligné, relevant que « ces plaideuses et plaideurs sont aujourd’hui présents au sein des instances nationales et internationales, jusqu’au Conseil d’administration du Fonds mondial et d’UNITAID, pour faire entendre la voix de celles et ceux qui sont les plus vulnérables, pour faire entendre la voix de l’Afrique francophone qui était le parent pauvre de ces débats internationaux ».
A titre d’exemple, Mme Himmiche a noté que « Unitaid nous a permis de construire, avec nos partenaires, un véritable mouvement global de la société civile pour l’accès universel au traitement du VHC, notamment en direction des personnes vivant avec le VIH, notant que des victoires notables ont été remportées dans ce sens.
Au Maroc, dans le cadre de ce projet l’ALCS (Association de lutte contre le Sida) mène un plaidoyer très actif pour le démarrage du plan stratégique national de lutte contre les hépatites virales, a-t-elle dit, assurant que le succès de ce projet démontre la capacité de Coalition Plus à mettre en œuvre des projets d’envergure, au niveau international.
Cependant, Mme Himmiche a fait observer que des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre souffrent d’un retard alarmant dans leur réponse à l’épidémie de VIH et que seule une personne séropositive sur trois bénéficie d’un traitement antirétroviral.
« Ce congrès présente pour nous tous une opportunité de préparer les années à venir, afin de mener toujours plus efficacement notre combat commun contre le VIH et les hépatites virales », a-t-elle conclu.