Sharm El Sheikh, 13/11/2018 (MAP) – La secrétaire d’État chargée du Développement durable, Mme Nezha El Ouafi a souligné, mardi à Sharm El Cheikh, que la lutte contre la dégradation des sols en Afrique est un défi majeur qui requiert la contribution active de l’ensemble des partenaires.
« En dépit des efforts déployés par l’ensemble des partenaires, la lutte contre la dégradation des sols dans les pays africains est un défi majeur qui nécessite la contribution active de l’ensemble des parties concernées, autorités gouvernementales, secteur privé et société civile », a affirmé Mme El Ouafi au nom du Groupe nord-africain, à la quatrième session du Sommet ministériel africain sur la biodiversité, tenue dans le cadre des activités de la 14e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (COP 14).
« Les autorités gouvernementales sont appelées aujourd’hui plus que jamais à élaborer des stratégies et des plans d’action comportant des objectifs clairs, des actions spécifiques et des indicateurs de suivi, tout en consacrant les moyens nécessaires à leur mise en oeuvre, ainsi qu’à renforcer les législations et les incitations pertinentes favorisant l’utilisation rationnelle et durable des ressources naturelles, la protection des écosystèmes, la recherche scientifique et l’innovation dans ce domaine », a souligné Mme El Ouafi.
La secrétaire d’Etat a aussi mis l’accent sur la nécessité d’impliquer davantage le secteur privé et de lui permettre de jouer un rôle majeur dans l’innovation technologique et la mise au point de nouveaux mécanismes de financement et d’investissement durables.
La société civile, quant à elle, est appelée à jouer pleinement son rôle en participant à l’élaboration et à la mise en œuvre de politiques publiques et en sensibilisant les différents intervenants dans ce domaine.
En Afrique du Nord, les sols de par leur caractère vulnérable sont une ressource limitée et non renouvelable, a-t-elle averti, citant entre autres facteurs la surexploitation forestière, l’érosion éolienne et hydrique, l’expansion urbaine et le changement climatique.
Mme El Ouafi a avancé, à ce propos, que la proportion des sols dégradés et menacés d’extinction en Afrique du Nord est estimée à 31% en Algérie, 19% en Égypte, 15,3% au Maroc et 12,6% en Tunisie.