Labé, 14 avr. (AGP)-Construit après l’indépendance pour résister aux tentatives de sabotages de l’indépendance nationale, le palais de la Kolima servait de lieu de prestations artistiques pendant la période de la révolution guinéenne.
Comme plusieurs infrastructures nées de cette époque, le palais de la Kolima se trouve actuellement dans un état peu enviable. C’est ce qui ressort d’un constat fait par notre correspondant régional ce mercredi, 14 avril 2021.
En lieu et place des activités culturelles et scientifiques pour lesquelles l’édifice a été construit, le palais de la Kolima est transformé en un lieu de commerce, de station de lavage d’engins et de stationnement des poids lourds.
« Nous en notre temps, c’est ici qu’on recevait le président Sékou Touré, les Ambassadeurs et tous les autres hôtes. Les troupes artistiques du foutah, des autres régions et même des autres pays venaient prester ici devant le président.
C’était un bon temps. Mais aujourd’hui, ce palais est devenu un lieu de débauche où on fume de la drogue et boit de la bière. Toute la cour est devenue un grand quai. Derrière la cour, il y a des poids lourds qui y stationnent, des stations de lavages, des vendeurs de bidons et des vendeurs de bœufs. Seul le gouvernement a le pouvoir de réhabiliter cet édifice », nous a confié Alimou Dramé voisin du Palais.
De visu, le palais de la Kolima ne ressemble à aucune infrastructure historique.
Les Toilettes, la terrasse, la salle de prestation, la cour et les alentours, sont dans un état de délabrement très poussé. Les bœufs, et les fous y trouvent refuge.
Certains activistes accusent les autorités et les Jeunes de n’avoir pas pris leur responsabilité.
« Le palais de la Kolima devrait être un lieu touristique et même un patrimoine de l’humanité. Mais, malheureusement notre Etat est faible. Et les jeunes et les autorités ne font rien pour valoriser ce lieu. Nous avons plus de dénonciateurs que des acteurs pour régler ce problème. A chaque fois, on dénonce et promet la même chose. Mais, ce palais est à l’image des autres édifices comme le stade, les écoles publiques, la maison des Jeunes et l’amphithéâtre », regrette Aliou Diallo de la société civile.