Abidjan, 17 juin 2022 (AIP)-Le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche du Congo, Ngonbo Paul Valentin, a échangé mercredi 16 juin 2022, avec son homologue ivoirien, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, en vue de s’inspirer de l’expérience ivoirienne en matière de production et transformation du manioc, du maïs et du riz.
Le ministre d’Etat, Adjoumani a salué la bonne santé des relations bilatérales qui existent entre les deux pays et de leur volonté commune d’œuvrer à l’essor d’une agriculture africaine florissante et compétitive sur le marché mondial.
Faisant l’état de la politique semencière en Côte d’Ivoire, M. Adjoumani a précisé que plusieurs initiatives ont déjà été développées en faveur du secteur semencier par l’Etat et ses partenaires techniques et financiers.
En perspective, il est prévu d’accompagner le développement de la filière semencière, à travers la construction de six centres semenciers pour le riz, l’actualisation de la politique semencière nationale, l’élaboration d’une stratégie de mise en œuvre afférente à cette politique, la formulation d’un projet de révision de la loi semencière, l’opérationnalisation du Comité national des semences et plants (CONASEM), et la mise en place des textes qui encadrent les échanges commerciaux des différents types de semences.
En ce qui concerne la filière manioc, le ministre d’Etat a relevé qu’elle fournit plusieurs variétés de produits de consommation comme l’attiéké, un mets très prisé par la population ivoirienne avec plusieurs projets au bénéfice de cette filière entre 2011 et 2021.
Il a révélé qu’à la survenue de la crise russo-ukrainienne, le gouvernement a décidé de se tourner vers l’utilisation de produits locaux dans la production de plusieurs denrées de première nécessité, comme le pain. Pour accompagner ce processus, de nouvelles initiatives sont en cours d’études pour booster la production de manioc.
Le ministre congolais s’est dit très séduit de l’approche ivoirienne après une présentation faite par toutes les structurantes engagées dans la mise en œuvre de la politique agricole. Il a sollicité l’appui du ministère de l’Agriculture et du Développement rural pour permettre au Congo d’assurer sa sécurité alimentaire dans ses filières.
Répondant favorablement à la demande, le premier responsable du secteur agricole en Côte d’Ivoire a instruit l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER) de se rendre au Congo pour effectuer les premiers essaies sur la production du manioc et d’engager une collaboration pour fournir des boutures pour le développement de cette culture.
La filière manioc emploie plus de 300.000 producteurs en Côte d’Ivoire et couvre 269.429 hectares avec une production de plus de cinq millions de tonnes. Le manioc se cultive sur toute l’étendue du territoire ivoirien.
