Brazzaville, 22 Juin (ACI) – Le gouvernement congolais a promis, le 21 juin à Brazzaville, de moderniser le secteur de l’agriculture au Congo pour améliorer la productivité, afin de réduire les importations des divers produits agricoles et denrées alimentaires dont le coût s’élève à près de 700 milliards de Fcfa en moyenne chaque année.
Le Premier ministre congolais, M. Anatole Collinet Makosso, intervenant devant l’Assemblée nationale pour présenter le Programme d’action du gouvernement, a dit que pour atteindre cet objectif, le gouvernement misera notamment «sur la mécanisation, avec à la clé une unité de montage de tracteurs à Maloukou».
«Avec une agriculture modernisée offrant des possibilités de réduction des coûts et une filière industrielle moderne, notre pays sera un espoir pour sa jeunesse au terme des prochaines années», a-t-il indiqué, relevant que (…) « la relance de notre économie va de pair avec la réduction à terme de nos importations alimentaires».
A cet effet, il s’est prononcé pour le développement des cultures vivrières et fruitières sur toute l’étendue du territoire national, l’intensification des cultures maraîchères en zones urbaines et périurbaines et étendre l’élevage de différentes espèces animales et des volailles.
Le gouvernement s’emploiera à vulgariser les nouvelles techniques agricoles résultant de la recherche et des études scientifiques et mènera un important programme d’irrigation dans les bassins de production, a-t-il ajouté, rappelant qu’il n’y a pas de révolution agricole sans des réformes foncières et agraires.
Ainsi, il a souhaité une relecture des lois ayant trait au foncier, notamment la loi foncière et domaniale qui devra s’imposer, en vue d’un recadrage législatif de la gouvernance du secteur, autant qu’est envisagée la poursuite du programme de constitution des réserves foncières de l’Etat.
«Nous développerons une politique foncière incitative, surtout en direction des femmes, pour qu’elles aient facilement accès aux espaces agricoles, en vue de bénéficier de crédits et autres types de financement», a-t-il déclaré. L’engagement féminin dans ce secteur est donc à capitaliser, et des instructions ont été données aux ministres concernées pour organiser les femmes à cet effet, a-t-il fait savoir.
Expliquant aux députés la troisième bataille de ce programme gouvernemental, le Premier ministre a signifié qu’«il n’y aura pas d’avenir prospère pour le Congo sans une économie diversifiée pour une croissance inclusive».
Il a rappelé aux députés le mot d’ordre prescrit par le Président de la république à leur endroit, à savoir ‘’Un parlementaire, un champ’’. A ce sujet, M. Makosso les a invités à aider le gouvernement en disant à leurs mandants que plus nombreux ils seront à pratiquer l’agriculture, même à petite échelle, abondante sera la production pour la consommation, «ce qui nous mettra à l’abri des importations des produits, même les plus élémentaires», a-t-il signifié.
De ce fait, il a rappelé que l’un des axes stratégiques du projet de société du Président de la République est la diversification de l’économie, avec un accent particulier sur «le développement de l’agriculture au sens large». Pour le Président, «le choix de mettre en avant l’agriculture est justifié par le fait qu’elle est le moyen le plus sûr, à notre portée, de lutter efficacement à la fois contre le chômage, la pauvreté, l’urbanisation non maîtrisée, l’insécurité alimentaire et le déficit du commerce extérieur».