Kigali, 16/12/2022 (MAP) – Le directeur de l’Institut Pasteur Maroc, Abderrahmane El Maaroufi, a mis en lumière, jeudi à Kigali, le modèle marocain en matière de production de vaccins et des produits biologiques, lancé conformément aux Hautes orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Intervenant à une session tenue dans le cadre de la 2ème Conférence sur la Santé publique en Afrique (Rwanda 13-15 décembre), M. El Maaroufi a souligné que le modèle marocain dans le domaine de la production des vaccins est basé sur le partenariat public-privé, eu égard aux grandes compétences que garantit ce partenariat en matière de renforcement de la souveraineté vaccinale.
Dans ce sens, l’Institut Pasteur, étant une institution publique, a signé des partenariats avec des acteurs privés pour ouvrer au renforcement des capacités de production des vaccins et des produits biologiques afin de garantir la souveraineté vaccinale du Royaume, a expliqué M. El Maaroufi lors de cette session qui portait sur « La construction de systèmes de santé résilients pour faire face aux épidémies à l’avenir ».
Ce modèle permet à l’Etat non seulement de garantir sa souveraineté vaccinale, mais également de superviser la production des vaccins et des autres produits biologiques au niveau local, de part sa qualité de donneur d’ordre, ainsi qu’à travers l’attribution d’autorisations d’accès au marché et le contrôle de la qualité des vaccins, a-t-il fait observer.
Le leadership et la volonté politique sont des facteurs essentiels pour la réussite de ce modèle, a-t-il noté, relevant que SM le Roi assure le suivi de ce chantier et veille à la bonne mise en oeuvre de ses différentes étapes.
La crise sanitaire de la Covid-19 a mis en lumière la question de la souveraineté vaccinale, a souligné M. El Maaroufi, rappelant que le Maroc, à l’instar de la majorité des pays africains, avait recours à l’importation pour assurer ses besoins en vaccins et produits biologiques.
Ainsi, la pandémie à montré l’importance de développer un modèle de production locale de ces produits et assurer la souveraineté vaccinale, qui est indispensable pour la construction d’un système de santé plus résilient et à même de faire face aux futures crises sanitaires, a-t-il conclu.
Organisée du 13 au 15 décembre, par l’Union africaine et le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies, en coopération avec le ministère rwandais de la Santé et le Centre biomédical du Rwanda, la conférence avait pour objectif l’examen des défis sanitaires auxquels fait face l’Afrique et les moyens de mettre en place des systèmes de santé continentaux plus résilients et plus durables.
L’évènement ambitionne également l’établissement d’une plateforme unique pour les chercheurs et les experts africains, ainsi que les autres parties prenantes, pour échanger les visions et les résultats des recherches dans le domaine de la Santé publique, notamment dans le sillage d’une nouvelle ère de la coopération scientifique renforcée et de l’innovation à travers le continent.
Les travaux de la Conférence ont notamment porté sur les moyens de créer des systèmes de santé plus résilients, capables de répondre plus efficacement aux prochaines crises sanitaires et traiter les maladies chroniques transmissibles.