Nouakchott, 27/01/2023 (MAP)- Le rythme de croissance en termes réels en Mauritanie s’est accentué pour se situer à 5,3% en 2022 contre 2,4% en 2021, a annoncé jeudi le Premier ministre mauritanien, M. Mohamed Ould Bilal Massoud.
Cette augmentation est due notamment à la hausse et à la qualité de l’investissement et à l’efficacité des mesures d’atténuation et de relance mises en œuvre, a précisé M. Massoud qui présentait son rapport annuel devant le parlement sur le bilan de l’action du gouvernement au cours de l’année 2022 et sur le programme d’action de 2023.
Dans ce sens, il a fait savoir que dans l’ensemble, l’année écoulée a été marquée par de bonnes performances budgétaires, relevant que les recettes totales ont atteint 83,9 milliards ouguiyas (1 euro = 39,27 Ouguiyas) en 2022 contre 76,9 milliards en 2021, soit une hausse de 9,9 %.
Cependant, les dépenses publiques exécutées ont atteint un volume de 101,3 milliards ouguiyas en 2022 contre 69,1 milliards en 2021, soit un accroissement significatif de 47,3%, traduisant l’ambitieux programme d’investissement public lancé par le pays, a-t-il poursuivi.
Les dépenses sociales totales ont atteint 18,2 milliards ouguiyas en 2022, soit presque 18% des dépenses totales, a-t-il détaillé.
D’après le responsable, la politique de gestion de la trésorerie, qui a été moins coûteuse et plus efficace, a contribué à la réduction des charges de mobilisation des fonds et à renforcer la capacité de l’Etat à respecter ses engagements, tout en maintenant une situation de trésorerie confortable, avec un disponible au Trésor se situant à 26,2 milliards ouguiyas à fin décembre 2022, et une réserve de change de 1,87 milliards de dollars équivalent de 6,5 mois d’importations.
Il a indiqué qu’en termes de gouvernances monétaire, l’Exécutif s’est appuyé sur les mécanismes à disposition pour contenir les pressions inflationnistes et soutenir la reprise de l’activité économique.
D’après M. Messoud, des mesures de resserrement de la liquidité ont été entreprises au niveau du marché monétaire, à travers la mise en place d’opérations hebdomadaires de réglage de la liquidité, ce qui a permis de contenir l’inflation à 9,6 % en termes de variation sur les douze mois et en glissement annuel.
Il a précisé que l’Exécutif a continué durant toute l’année écoulée à juguler les effets négatifs de la crise économique mondiale et multidimensionnelle sur les populations, notamment les plus vulnérables, d’une part, et à réformer, d’autre part, les différents secteurs de l’économie, afin de consolider la croissance, de l’orienter vers la création d’emplois et la réduction des inégalités.