Conakry, 1er oct (AGP)- A la faveur du vote historique et la victoire du ‘’Oui’’ pour l’Indépendance Nationale, le 28 septembre 1958, le Général Charles De Gaulle, à l’époque président de la République Française, avait déclaré : «Vous voulez l’Indépendance, vous l’obtiendrez, mais vous assumerez les conséquences qui en découleront,…».
Ces mots du Général De Gaulle étaient pleins de sens, car dès l’Indépendance de la Guinée, le 02 octobre 1958, l’ancienne puissance colonisatrice a imposé une politique d’isolement diplomatique et même économique au jeune Etat.
La brouille diplomatique entre les deux pays a duré une dizaine d’années, mais très vite, les deux Etats ont compris la nécessité de renouer le dialogue dans l’intérêt supérieur des deux peuples liés non seulement par la langue française, mais aussi par d’autres considérations d’ordre économique, social et culturel.
Le processus de réconciliation se fit en deux phases : la première (mars 1974-juillet 1975) qui procéda à la libération de 18 prisonniers français détenus en Guinée, permettant ainsi le rétablissement des liens officiels et le franchissement d’une étape décisive dans la normalisation des relations diplomatiques.
La seconde a été marquée par la visite officielle du président Valery Giscard d’Estaing en Guinée (1975) ; une visite motivée par la volonté du président Ahmed Sékou Touré, de sortir son pays d’un relatif isolement avec comme conséquences, les difficultés économiques d’une part, l’ambition du nouveau président français de mener une politique de présence partout en Afrique avec l’encouragement des milieux d’affaires franco-libanais, d’autre part.
Depuis 1975, marquant la reprise des relations diplomatiques entre la France et la Guinée, les deux pays entretiennent des liens d’amitié et de coopération, notamment sur le plan bilatéral dans divers secteurs de développement.
L’Agence Française de Développement (AFD), présente en République de Guinée depuis prés de 40 ans, est, aujourd’hui, un véritable outil de coopération économique entre les deux Nations.
La coopération scientifique et culturelle a permis, aussi, la formation et le renforcement de capacités des milliers de cadres guinéens et français, dans des domaines clés de développement économique et social des deux pays.