Madrid, 23/04/2020 (MAP) – Plus de 100 experts et représentants d’organisations internationales ont participé à la consultation en ligne lancée par l’Union pour la Méditerranée (UpM) sur l’avenir de l’économie bleue dans la région méditerranéenne.
Compte tenu des conséquences de la pandémie de nouveau coronavirus (Covid-19), une centaine d’entités, comprenant des centres de recherches, universités, administrations publiques, structures privées et des organisations internationales et non gouvernementales, ont formulé près de 350 recommandations dans des secteurs clés, tels que la gouvernance, la pêche, l’aquaculture, le tourisme, les énergies renouvelables, les déchets marins, les emplois bleus, la sécurité et la surveillance, indique, jeudi, un communiqué de l’UpM.
Les contributions de ces entités serviront à préparer la deuxième réunion des ministres de l’UpM en charge de l’économie bleue, prévue cette année.
Cette consultation virtuelle, menée en mars dernier à travers la plateforme participative Med Blue Economy Platform, a été structurée autour de thèmes prioritaires identifiés avec les États membres de l’UpM, allant de la gouvernance maritime à l’emploi, en passant par l’alimentation durable, le tourisme, le transport maritime, l’adaptation au changement climatique, le développement des compétences bleues et l’emploi.
Selon le 1er rapport scientifique sur l’impact du changement climatique en Méditerranée, réalisé par le réseau méditerranéen d’experts sur les changements climatiques et environnementaux (MedECC), avec le soutien de l’UpM, le bassin méditerranéen est dans une situation « alarmante », étant donné qu’il est victime d’un réchauffement 20% plus rapide que la moyenne mondiale.
Cette étude scientifique estime qu’environ 15 méga-villes portuaires risquent d’être inondées, à moins que d’autres mesures d’adaptation ne soient prises.
L’UpM rappelle que le transport maritime fait partie des secteurs les plus importants de l’économie bleue en Méditerranée, tant en termes de croissance que d’emploi, relevant, toutefois, qu’il représente 10% de la pollution marine et 3% des émissions de polluants atmosphériques.
Toujours selon le communiqué, environ 8 millions de tonnes de déchets plastiques sont déversés dans l’océan chaque année, mais les plastiques à usage unique font un retour massif en cette crise du Covid-19, notant que cette consultation vise en particulier à faire face à ces défis.