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Revue de la presse quotidienne internationale africaine (RPQI-Afrique)


  11 Avril      7        revue de presse (625),

 

Dakar, 11/04/2023 (MAP) – La presse africaine focalise, mardi, sur plusieurs sujets d’actualité, notamment le décès à Dakar du Secrétaire national chargé des questions économiques au Parti de l’Indépendance et du travail et l’élection présidentielle de 2024 au Sénégal, la transformation de l’anacarde en Côte d’Ivoire, la situation des professionnels de la santé au Nigeria et la situation économique en Ethiopie.

Les journaux abordent également les manifestations anti-gouvernementales au Kenya, la commémoration du 29ème anniversaire du Génocide contre les Tutsi au Rwanda et la transition énergétique en Afrique du Sud.

Au Sénégal, « WalfQuotidien » écrit que le Secrétaire national chargé des questions économiques au Parti de l’Indépendance et du travail (Pit), Ibrahima Sène est décédé dans la nuit du samedi au dimanche à Dakar à l’âge de 77 ans.

Le journal estime qu' »avec la disparition de Ibrahima Sène, c’est le président Macky Sall qui perd un de ses plus farouches défenseurs de son Plan Sénégal Emergent (Pse) et de son régime même s’il était opposé au troisième mandat », indiquant que sur les réseaux sociaux, le président de la République, Macky Sall, a rendu hommage à une «grande personnalité» de son régime.

«J’ai appris avec tristesse le décès du doyen lbrahima Sène, je rends hommage à un patriote sincère, un combattant acharné de la démocratie et des libertés, un intellectuel disponible et généreux», a déclaré le chef de l’Etat, cité par la publication.

« Malgré son compagnonnage avec le président Macky Sall, il a toujours affiché sa liberté de ton et assumé ses idées. Au moment où les chambellans et autres souteneurs du régime défendaient bec et ongles le projet de 3ème mandat, il a très tôt affiché sa position, soutenant que le président Sall n’a pas droit au 3ème mandat », fait savoir la même source.

Pour sa part, « le Soleil » indique que le défunt était un homme politique, mais surtout un grand syndicaliste qui a participé à toutes les luttes des travailleurs.

« Un défenseur de la justice économique et des droits des travailleurs durant sa vie. Avec son décès, le Sénégal perd une grande figure du monde politique et syndical », souligne le quotidien, notant que le Président Macky Sall a assisté, hier lundi, à la cérémonie de levée du corps, à l’hôpital Principal de Dakar.

Le Chef de l’État a salué la mémoire «d’un patriote sincère, un combattant acharné de la démocratie et des libertés, un intellectuel disponible et généreux », poursuit-il, notant que Pour Macky Sall, la mort d’Ibrahima Sène est une grande perte pour le Sénégal, car il faisait partie « des hommes politiques engagés et patriotes, parti à un moment si particulier de la trajectoire de notre pays».

Sur un autre registre, « Enquête » informe qu’au cours des derniers mois, la dualité Macky Sall-Ousmane Sonko a servi de trame au jeu politique, à dix mois de l’élection présidentielle.

« Le président de la République est attendu sur la question du troisième mandat, alors que l’opposant a perdu son bras de fer avec l’Etat, au sujet de sa comparution devant les juridictions », ajoute le journal, relevant qu’en prenant l’initiative de jeter des ponts entre ces deux parties pour amorcer un dialogue, Idrissa Seck règle aussi une équation personnelle : son propre retour au premier plan.

« Le Quotidien » qui affiche sur sa Une « Présidentielle 2024: Idy sur les Rails », écrit que « Idrissa Seck souhaite briguer le suffrage des Sénégalais, mais semble se faire plaisir à jouer au clair-obscur. Il a lancé une campagne de collecte de fonds pour la Présidentielle de 2024 ».

« Adepte du clair-obscur, Idrissa Seck, président du parti Rewmi, s’adonne à son sport favori. Depuis quelque temps, le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) s’impose immédiatement. Ses ambitions présidentielles ne sont plus un secret pour les Sénégalais », souligne la publication, notant que le patron du parti Rewmi n’a toujours pas officialisé sa candidature pour la Présidentielle de 2024.

En Côte d’Ivoire, ’’Fraternité Matin’’ rapporte que le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba a appelé samedi à Abidjan à la clôture de la 4ème édition du Salon international des équipements et des technologies de transformation de l’anacarde (Sietta) tous les opérateurs économiques à s’investir dans la transformation de l’anacarde.

«Je lance un appel pressant à l’endroit de l’ensemble des opérateurs économiques nationaux et internationaux qui hésitent encore, à franchir le pas vers la transformation de l’anacarde. Des mesures de soutien ont été prises par nos différents Etats pour offrir les meilleures conditions pour la transformation locale de l’anacarde», a rassuré M. Diarrassouba, cité par le journal.

Il a rappelé que pour booster l’industrie du cajou en Côte d’Ivoire, le gouvernement a adopté trois mesures importantes dans le cadre du programme de développement de la transformation de l’anacarde, souligne-t-on.

Il s’agit de l’octroi de subvention à la transformation de l’anacarde aux unités locales de transformation, à travers la signature de 37 conventions entre l’Etat et les opérateurs, un investissement de plus de 107 milliards de F CFA d’appui pour l’amélioration de la chaine des valeurs, dans le cadre d’un Projet dénommé Projet de promotion de compétitivité de la chaine de valeur de l’Anacarde (PPCA), financé par la Banque mondiale et l’octroi de mesures additionnelles d’incitations fiscales et non-fiscales, aux industries locales, à travers une convention avec l’Etat, fait savoir le quotidien.

Au Gabon, « L’Union » écrit que le maire Christine Mba Ndutume a accusé les agents syndicalistes d’être à l’origine de la rupture du dialogue mais surtout d’entretenir le climat délétère à la mairie de Libreville.

En effet, ajoute le journal, malgré les instructions du gouvernement en l’occurrence le ministre de l’Intérieur Lambert Noël Matha, de ramener l’accalmie au sein des mairies de la capitale, les positions semblent se radicaliser.

C’est notamment le cas de la présidente du Conseil municipale qui, au cours d’une rencontre avec l’ensemble des adjoints au maire, les maires d’arrondissement et leurs adjoints, son directeur de cabinet, le secrétaire général de la Mairie de Libreville, les directeurs généraux, centraux est longuement revenu sur la situation qui prévaut actuellement, poursuit-on.

Christine Mba Ndutume s’est insurgée contre « certaines organisations syndicales qui préfèrent la grève au dialogue, voie indiquée pour la résolution des problèmes et des conflits », rapporte le quotidien.

Des agissements qui pourtant l’aurait conduite à ouvrir la discussion, avec en prime de nombreuses avancées notamment concernant l’accélération de l’audit partiel des ressources humaines, l’ouverture des négociations avec la CNSS en vue de la réactivation de ses prestations avec la mairie ou encore la mise en place d’un dispositif devant permettre le départ à la retraite des agents municipaux concernés pour les périodes de 2018 à 2020 et ceux de 2021 et 2022, relève l’article.

Sauf que malgré ces avancées, note-t-on, l’édile de Libreville s’est dit surpris que certains agents syndiqués et même non syndiqués ne privilégient pas le dialogue. Ces derniers, a-t-elle indiqué, « ont plutôt opté pour des pratiques peu orthodoxes en violant les textes en vigueur et en incitant à la perturbation des activités au sein des Mairies et des marchés, ce qui constitue une entrave aux activités des opérateurs économiques ».

Au Nigeria, « The Guardian » écrit que quelques jours après que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a modifié la liste de soutien et de sauvegarde du personnel de santé, le Royaume-Uni a également revu sa politique en matière de recrutement de personnel de santé à l’étranger.

Le code de pratique pour le recrutement international du personnel de santé et de soins sociaux en Angleterre, récemment mis à jour, a renvoyé le Nigeria sur la liste rouge, ce qui signifie qu' »aucun recrutement actif n’est autorisé », fait savoir le média.

Dans le même ordre d’idées, « le pays s’indigne déjà du complot du gouvernement fédéral visant à maintenir de force les médecins au Nigeria par le biais d’un nouveau projet de loi proposant un stage de cinq ans avant l’obtention de l’autorisation d’exercer pour les médecins formés au Nigeria », précise le journal.

Des praticiens de renom et des associations médicales ont été unanimes pour affirmer que la solution à la fuite des cerveaux n’est pas de tordre le bras aux professionnels de la santé ou de les « asservir », ajoute la même source.

Selon la liste actualisée de sauvegarde de la main-d’œuvre de l’OMS, désormais adoptée par le gouvernement britannique, le Nigeria et des pays comme le Bénin, le Cameroun, le Ghana, le Sénégal, le Zimbabwe et 47 autres – pour la plupart des pays africains – figurent désormais sur la liste des pays où il est interdit de recruter, poursuit-on.

Sur un autre registre, « The Nation » estime que la 10e Assemblée nationale sera, sans aucun doute, la plus diversifiée depuis le retour à un régime civil en 1999.

« Environ huit partis politiques verront leurs membres investis en tant que législateurs. Mais, cette assemblée entrera aussi dans l’histoire comme celle qui comptera le plus grand nombre de nouveaux venus, ce qui soulève des inquiétudes quant à la qualité probable de la législation qui sera élaborée », souligne le quotidien.

En Ethiopie, « The Ethiopian Herald » consacre son éditorial à la situation économique dans le pays en relevant que l’économie éthiopienne a enregistré une croissance malgré les multiples chocs auxquels elle a été confrontée au cours des deux dernières années, entre autres, la pandémie de COVID 19, la sécheresse, le conflit dans le nord du pays et les effets de la crise russo-ukrainienne.

L’éditorialiste note que la détermination de l’Ethiopie a œuvré pour promouvoir l’économie nationale et le soutien de plusieurs organisations et d’institutions internationales ont amené le pays à un niveau de réussite.

S’appuyant sur les efforts incessants de l’Éthiopie pour assurer une stabilité macroéconomique en utilisant des mécanismes locaux, le Fonds monétaire international (FMI) a manifesté un vif intérêt à le soutenir dans le but de stimuler l’économie nationale qui a enregistré des réalisations remarquables au milieu d’une série de défis, relève l’éditorialiste.

Le FMI a déjà prévu que l’économie éthiopienne devrait croître de 5,7 % en 2023, souligne le commentateur, ajoutant que le soutien du FMI aux programmes de réforme en Éthiopie est d’une importance capitale pour permettre au pays d’atteindre avec succès les objectifs qu’il s’est fixés : réduire la pauvreté dans les plus brefs délais et garantir la souveraineté économique.

L’Éthiopie s’est également lancée dans les industries afin de créer un certain nombre d’opportunités d’emploi, en particulier pour les jeunes, écrit l’éditorialiste qui a mis en avant le programme de réformes économiques lancé dans le pays.

Ce programme de réforme est mis en œuvre à travers une approche gouvernementale structurée et coordonnée, souligne l’éditorialiste.

Au Kenya, « Daily Nation » écrit que deux semaines de manifestations anti-gouvernementales ont fait plusieurs morts et détruit de nombreux biens dans diverses régions du pays.

Ce n’est qu’après que le président William Ruto a appelé le chef de l’opposition Raila Odinga à annuler les manifestations pour engager des pourparlers que la violence a été endiguée, souligne le journal, notant que suite à cette décision, les Kényans ont passé des vacances de Pâques paisibles.

Mais il y a des extrémistes des deux côtés de la fracture politique qui se soucient peu de la souffrance de leurs compatriotes kényans pris, relève l’éditorialiste, estimant que les deux dirigeants doivent neutraliser ces gens.

“C’est le seul pays que nous avons et nous devons le protéger jalousement,” insiste-t-il, ajoutant que si le pays est détruit, les conséquences seraient ressenties par tous, en particulier les gens ordinaires qui ont besoin de paix pour travailler.

L’élan acquis dans la poussée des pourparlers juste avant le début de Pâques ne doit pas s’essouffler, prévient l’auteur de l’article, notant qu’il devrait être réorganisé pour parvenir à une résolution rapide mais durable du conflit politique et pacifier le pays.

Au Rwanda, « The New Times » écrit qu’en cette période où les Rwandais commémorent le 29ème anniversaire du Génocide contre les Tutsi qui a eu lieu en 1994, le pays continue à recevoir des messages de solidarité de différents pays.

Il est cependant décourageant de savoir que certains de ces pays sont devenus au fil des ans non seulement un refuge pour les auteurs du génocide contre les Tutsi, mais continuent également de donner une tribune à ceux qui le nient ouvertement, souligne l’auteur, notant que dans certains de ces pays, principalement en Europe, les auteurs qui échappent à la justice depuis près de 30 ans, continuent de mobiliser des fonds pour leur plan de poursuivre la campagne génocidaire.

Les maisons d’édition publient sans hésitation des biographies et d’autres ouvrages de ces cerveaux du génocide, y compris ceux qui ont été condamnés par la Cour pénale internationale, fait-il observer, notant que le Rwanda a besoin de voir ces auteurs poursuivis en justice plus qu’il n’a besoin de messages de compassion.

En Afrique du Sud, « Eyewitness News » indique que la transition énergétique ne devrait pas se faire au détriment des défis socio-économiques profondément enracinés dans le pays, tels que les inégalités et le chômage.

« Le pays n’a pas encore formulé de plan national de transition énergétique », relève le journal, notant qu’un tel projet devrait être étayé par un contrat social, soutenu par un large éventail de parties prenantes, y compris les acteurs de la société civile.

À cet égard, la publication souligne qu’en vue de réussir la transition vers une énergie verte, le gouvernement doit être attentif non seulement aux facteurs environnementaux, mais également aux besoins socio-économiques du pays.

Sur un autre sujet, « Business Tech » rapporte que les taux de meurtres très élevés en Afrique du Sud deviennent de plus en plus préoccupants.

Selon les dernières statistiques sur la criminalité du Service de police sud-africain (SAPS), 27.066 meurtres ont été enregistrés au cours de l’année 2022, soit une moyenne de 74 personnes assassinées chaque jour, rapporte le journal.

Il rappelle également que le nombre de meurtres en Afrique du Sud a connu une hausse constante durant les dernières années, enregistrant une moyenne de 53 par jour en 2020, en pleine crise de la covid-19, avant de grimper à 65 et 74 par jour en 2021 et 2022, respectivement.

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