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SENEGAL-FRANCE-CINEMA / Festival de Cannes : le film « Banel et Adama » de Ramata-Toulaye Sy appelle à changer les comportements


  24 Mai      67        Cinéma (432), Culture (1495),

 

France, 23 mai (APS) – Sur les traces de sa compatriote Mati Diop, la jeune réalisatrice sénégalaise Ramata-Toulaye Sy convoque la puissance du cinéma pour appeler à changer les comportements dans son film « Banel et Adama », en compétition officielle à la 76ᵉ édition du festival international du film de Cannes en France, a constaté l’APS.

Au départ, une matrice, lumineuse, indistincte, mais féminine. Et un mantra répété par une voix de femme : « Banel et Adama », mais aussi durant le film écrit par Banel sur des feuilles de papier.

Effectivement, le jeune couple file un amour heureux, gardant les vaches ensemble. Et puis la norme s’interpose : la mère, le village, le jumeau imam… Ils seront accusés d’empêcher la pluie, de la mort des vaches… Le temps du meilleur passe au temps du pire, pour le couple comme pour le village, car la sécheresse s’installe.

« Le temps change ? C’est nous qui changeons », dit Banel qui a compris que si les étoiles disparaissent quand elle ferme les yeux, c’est qu’elle ne peut réaliser son rêve d’autonomie avec Adama, qu’elle ne peut choisir ni son présent ni son avenir.

Alors, la peur monte, devant le délitement du monde : non seulement le réchauffement climatique provoqué par les humains qui ont trop écouté les sirènes du progrès, mais la perte de liberté.

C’est dans ce parallèle entre les affres d’un couple qui voulait sortir de la norme et le devenir du monde que le film puise sa force : de la musique aux effets spéciaux, des visions théâtralisées aux évocations d’un souffle jusqu’à une gigantesque tempête de sable, toute une esthétique est convoquée pour donner à cette évidence une dimension mystique, qui se veut prophétique.

Une jeune réalisatrice nous alerte : le mal s’installe ; si nous ne voulons pas changer, nous allons à notre perte.

Comme pour son court métrage Astel, Ramata-Toulaye Sy tourne son film en pulaar au Fouta Too, d’où elle est issue, car c’est du local que surgit le global et non l’inverse.

Déjà, dans Astel, une jeune femme était recadrée par son entourage pour reprendre sa place de femme vouée aux travaux des champs et non au troupeau.

Les films de Ramata-Toulaye Sy ont pour centre le devenir des femmes, mais elle y lie cette fois le devenir du monde, faisant le lien avec la question climatique, appelant à la responsabilité de tous. Pas d’avenir sans une autre façon de vivre, et cela suppose une évolution des rapports qui préserve pour les femmes égalité et autonomie

Banel est guidée par ses intuitions. Elle attend d’Adama le soutien qui leur permette ensemble de construire une autre façon d’habiter leur monde, quitte à faire resurgir les maisons enfouies sous le sable du temps et de l’avancée du désert. Même délaissée, elle reste prête à affronter la tempête, seule s’il le faut. Elle est prête à forcer le destin. »

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