Abidjan, 20 mars (AIP) – Le président des chefs de délégation du Groupe d’étude international sur le caoutchouc (IRSG), Aly Touré, a insisté lors du 7ème Sommet mondial du caoutchouc qui s’est tenu de lundi à mardi à Singapour, sur l’urgence à rendre le secteur rentable.
Dans son discours de bienvenue, M. Touré, également représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès des organisations internationales de produits de base, s’est appesanti sur le thème de cette édition, à savoir « De l’évolution à la révolution : nouveaux chemins pour la filière du caoutchouc », rapporte une note d’information de l’ IRSG transmise à l’AIP.
« Ce thème met clairement en exergue l’urgence qu’il y a, pour toutes les parties prenantes, à s’engager activement afin que les prochaines générations considèrent le caoutchouc comme une filière qui est rentable, socialement équitable et soucieuse de l’environnement », a-t-il déclaré.
Le Sommet mondial du caoutchouc rassemble les Gouvernements, l’industrie, les ONG et les institutions financières autour d’une plateforme chargée d’examiner les challenges et d’identifier des solutions pour toute la chaîne de valeur du caoutchouc.
L’édition 2019 du Sommet est un événement important pour l’IRSG puisqu’il marque le 75ème anniversaire de sa création. En effet, l’IRSG a été institué en tant qu’organisation intergouvernementale indépendante, en août 1944. En 1947, les Gouvernements ayant un intérêt manifeste dans la production et la consommation de caoutchouc ont été invités à y adhérer, conformément aux résolutions adoptées par la réunion internationale qui a abouti à la mise en place de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le développement (CNUCED).
L’IRSG a pour objectif d’accroître la transparence du marché en favorisant l’échange de renseignements sur la production, la consommation, les stocks, le commerce et les prix du caoutchouc et en faisant des prévisions sur la production et la consommation.
Il a pour but également de promouvoir la coopération internationale afin de renforcer la coopération sur des sujets ayant trait au caoutchouc, aux produits de caoutchouc et en offrant aux Gouvernements un cadre de consultations sur le caoutchouc.
Le 3ème objectif est de fournir un forum mondial où tous les acteurs du marché, les producteurs, les consommateurs et les négociants examinent leurs défis communs et entretiennent un dialogue permanent tout en procédant à un échange libre d’informations.
Aly Touré a souligné que la Côte d’Ivoire est le premier producteur africain de caoutchouc naturel et le 7ème au niveau mondial, avec une production annuelle de plus de 700 000 tonnes, notant que l’amélioration des prix payés aux petits producteurs est une priorité et une préoccupation du Gouvernement. « Il importe en effet que la durabilité de la filière du caoutchouc se fonde sur le renforcement des capacités du maillon le plus vulnérable de la chaîne de valeur, à savoir le producteur », a-t-il poursuivi.
cmas