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Tourisme en RDC : nécessité de relance d’une richesse négligée


  30 Mars      165        Economie (21003),

 

Si la RDC est surtout connue à travers le monde pour ses richesses du sol et du sous-sol, particulièrement ses fabuleuses richesses minières, ce pays n’en demeure pas moins un eldorado touristique.

Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, la RDC regorge des potentialités qui font mourir d’envie ses nombreux voisins.

On trouve au Congo des espèces animales qui n’existent plus nulle part ailleurs au monde dans leur habitat naturel telles que l’okapi ou le fameux gorille des montagnes.

La RDC est un pays situé sous les tropiques mais où parfois des froids rappelant l’hiver peuvent survenir dans certains coins de ce pays à certaines périodes de l’année notamment au Nord-Katanga, au Nord-Kivu et à Mbanza-Ngungu dans le Kongo central.

La RDC renferme, par contre, deux volcans dont le Nyiragongo qui, malheureusement, peut-être encore actif.

Que dire alors de ses parcs et réserves naturelles, de son majestueux fleuve et de ses innombrables affluents sans oublier ses nombreux et vastes lacs qui comptent parmi les plus étendus d’Afrique ?

D’aucuns affirment cependant que la première richesse de ce pays c’est sa population jeune, dynamique, travailleuse et accueillante.

La RDC dispose de tous les atouts pour devenir rapidement un grand pool du tourisme mondial. Les correspondants de l’ACP à travers le pays le démontrent à travers leurs reportages.

Kinshasa : des potentialités touristiques à capitaliser

La ville de Kinshasa dispose des potentialités touristiques qui ne demandent qu’à être boostées par le gouvernement pour donner à cette mégapole un meilleur attrait et accroître ses opportunités de réaliser des recettes.

Dans les quatre coins de la capitale congolaise, l’on dénombre un nombre significatif des sites touristiques vieux d’une cinquantaine d’années à côté d’autres qui ne cessent d’éclore. On peut ainsi dénombrer pêle-mêle des sites naturels, des places historiques, des centres culturels ainsi que les sièges des institutions.

Les sites naturels, établis pour la plupart dans les zones périphériques de la capitale, sont soit traversés par des cours d’eaux ou soit situés au bord du fleuve Congo, avec comme atouts communs la détente et la baignade.

C’est le cas dans le district de Tshangu où on peut répertorier des sites naturels tels que « Mona Paradis », réputé pour sa particularité de contenir une diversité d’arbres fruitiers, « Parc de la vallée de la N’sele », avec 10.000 hectares, un parc animalier sur une savane boisée, ou encore le « Jardin d’Eden » qui organise la balade sur la rivière N’sele. Il y a également le site « Ibi Village », dans la commune de Maluku, réputé comme site écologique contenant des arbres producteurs de carbone, utile à l’agroforesterie.

Dans le district de Lukunga, l’on dénombre des sites naturels tels que le lac artificiel « Lac de Ma vallée », le parc animalier « Lola ya Bonobo », un sanctuaire de conservation de cette espèce de singes, créé depuis 1994, dans la commune de Mont Ngafula.

Il y a aussi le site naturel « Chutes de Lukaya », un vieux cadre comprenant une série de chutes intéressantes pour la baignade, ainsi que la place « Mbudi Nature », au quartier Lutendele dans la commune de Ngaliema, réputée pour sa particularité de regorger des pierres de hautes tailles au bord du fleuve Congo.

Les jardins Zoologique et Botanique de Kinshasa sont à compter parmi les vieilles infrastructures touristiques nécessitant une meilleure viabilisation pour la promotion de la faune et de la flore dans la capitale congolaise.

Des sites historiques de la capitale

Par ailleurs, la capitale congolaise dispose d’importantes infrastructures et places publiques qui entrent dans l’histoire de cette ville, à l’instar de la cathédrale Notre Dame du Congo, l’église Fatima, la cathédrale du Centenaire Protestant, l’église CBFC Gombe, le Centre d’accueil Kimbanguiste, les places Echangeur de Limete et Kimpwanza, où sont érigés les monuments du 1er Premier ministre Patrice Emery Lumumba et du premier Président de la République de la RDC, Joseph Kasa-Vubu, le mausolée de feu le Président de la République Laurent-Désiré Kabila, ainsi que son ancien office au Palais de Marbre. Il y a également la place de Gare et celle dite des « Evolués » dans la commune de la Gombe.

A cela s’ajoutent les centres culturels et les institutions d’enseignement et artistiques dont les cadres sont également attrayants. C’est le cas du MNRDC, de l’Institut des Musées nationaux dans la commune de Ngaliema, l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa, sans oublier le Campus de l’Université de Kinshasa (ex-Université Lovanium), l’Université pédagogique nationale (UPN).

Le Palais de la Nation, le Jardin des Premiers et l’Immeuble Intelligent

Le Palais de la Nation, le Jardin des Premiers, le Palais du Peuple, l’Immeuble Intelligent, le stade des Martyrs, le Marché central (en démolition-reconstruction), l’aéroport international de Ndjili font partie d’autres infrastructures touristiques attrayantes de la ville de Kinshasa.

Pour toutes ces catégories des cadres touristiques, le gouvernement devrait tout mettre en œuvre pour faciliter leur accès au public.

En plus, l’Etat devrait, pour le cas des sites naturels, envisager la rénovation de certaines infrastructures réputées abandonnées, dans l’optique d’offrir aux Congolais des cadres attractifs et faire du tourisme un secteur générateur des recettes dans la capitale.

Les dix sites touristiques identifiés au Kasaï-Oriental en état d’abandon

La province du Kasaï-Oriental dans sa nouvelle configuration administrative avec ses cinq territoires dispose de dix sites touristiques identifiés mais en état d’abandon total, déplorent des vieux fonctionnaires rencontrés à la division provinciale du Tourisme, indignés par cet état de choses.

C’est le territoire de Kabeya-Kamwanga qui compte le plus grand nombre de sites touristiques identifiés dans cette province. Parmi ces sites, on retrouve les lacs Munkamba et Mfua ainsi que la rivière de Ndomba, les grottes de Matshia et de Bena Tshimbi.

On rappelle que tous ces sites qui ont drainé des fils ininterrompus des touristes dans les années 90, passent actuellement, à l’exception près du lac Munkamba et du rocher de Matshia, pour des vestiges devenus des logis des reptiles et autres insectes nuisibles.

Des anciens de la ville de Mbuji-Mayi rappellent qu’à l’époque, plusieurs personnes d’une certaine classe sociale se retrouvaient en weekend au bord de ce magnifique lac situé à 93km à l’ouest du chef-lieu de la province du Kasaï Oriental, pour un temps de repos. La particularité de ce lac est que tous les déchets qui y sont déversés, quelle que soit leur nature, sont rejetés au bord, laissant ainsi le lit bien propre.

A ce jour, il est érigé sur l’ensemble du littoral de ce lac, un complexe privé encore bien entretenu, qui reçoit quelques touristes de passage à ce lieu qui avait enregistré il y a des décennies, des dignitaires de la RDC comme le Président du Zaïre Mobutu pour des randonnées. Il y a lieu de noter que la difficulté d’accès à cet important site touristique dont le manque d’entretien fait perdre à l’Etat congolais des milliards de francs congolais, est due également au très mauvais état de la route et tout dernièrement, à l’insécurité causée par les attaques terroristes de la milice de Kamuina Nsapu.

Pour ce qui concerne les grottes de Matshia et de Bena Tshimbi, certaines sources bien informées attribuent leur découverte et leur aménagement à feu Kalonji Mulopwe, homme politique et leader est-Kasaïen originaire du territoire de Miabi, voisin à Kabeya Kamwanga. Dans un passé récent, il y était exploité de manière artisanale, de la chaux qui était vendue dans le grand Kasaï ainsi qu’un bistrot qui drainait un grand monde.

Ces grottes passent aujourd’hui pour des propriétés exclusives de l’église catholique. On y trouve des prêtres catholiques, jeunes fidèles et des croyants qui se réunissent en récollection et/ou en prière, car y ayant implantés des insignes liturgiques.

S’agissant du port de Ndomba, il vient d’y être lancé un bac motorisé pour faciliter la traversée entre les villages de Mulowayi et les Bena Mpeta, deux points importants de production des denrées agricoles de première nécessité.

Ce port connait actuellement encore d’engouement grâce aux barges qui acheminent sur place des biens en provenance de Kinshasa, ainsi qu’à l’exploitation artisanale du diamant. A l’occasion, des marchés de fortune y sont érigés et le mouvement de personnes est intense.

Outre le territoire de Kabeya Kamwanga, l’on compte deux sites importants, en activité jusque ce jour, dans le territoire de Katanda. Il s’agit de la source d’eau de Lukelenge d’où est tirée l’eau de la REGIDESO et la centrale hydroélectrique de Tshiala. Ces deux sites reçoivent beaucoup de visiteurs surtout le weekend, et sont aménagés par des privés qui y ont érigés des lieux de repos et de détente.

Mwene-Ditu : le secteur touristique en souffrance

Le secteur de tourisme est à repenser dans la ville ferroviaire de Mwene-Ditu, province de Lomami, où l’on retrouve pourtant des lieux historiques et naturels importants tels que la gare de la SNCC, les rivières (Musadi, Bondoyi, Munsampi et Lukole), les collines et montagnes ainsi que des grottes, véritables lieux d’attraction. M. Cléophas-Médard Banza, inspecteur au service urbain de tourisme et hôtellerie dans la province de Lomami, a déclaré dans un entretien avec l’ACP, que ces lieux historiques constituent un levier efficace pour la réalisation des objectifs de croissance durables, de résorption du chômage et de réduction de la pauvreté pour un développent efficient de cette partie du pays.

Nonobstant une dizaine d’hôtel homologués, M. Banza a indiqué qu’il n’existe pas dans cette partie du pays, de lieu destiné à un ensemble d’activités et des services intégrés clairement identifiables, exploités comme pôle d’intérêt naturel, ou récréatif et aménagé .

Il a fait remarquer qu’il existe, notamment dans les localités de Kalenda et Tshilomba, situées à plus ou moins PK 25 de Mwene-Ditu dans le groupement et chefferie des Kanyoka de Mulundu en territoire de Luilu, des sites qui connaissent des visites très sporadiques des personnes de passage, qui contemplent leur originalité et leur beauté, même si dans bien de cas, l’entretien ne suit pas. Il a fait référence à la grotte de Kalenda « FOMULAC », la chute rapide et la cathédrale (de plus d’un siècle) de la paroisse catholique Saint Jean de Tshilomba.

Aucun site touristique répertorié dans la province du Sankuru

Dans la province du Sankuru, il n’existe aucun site touristique répertorié par l’Etat.

Dans la ville de Lodja, le barrage d’irrigation de la rivière Londa construit par les Chinois en 1975 pour leurs champs de riz dans le cadre de la Mission agricole chinoise (MAC) constituait l’une des principales attractions de cette cité jusqu’à la démolition de cette infrastructure par des inciviques.

Toujours à Lodja, on peut également signaler le champ de bataille de la savane d’Oyomba, à 12 kilomètres du centre-ville, où les militaires de l’Armée nationale congolaise (ANC) défirent des miliciens « mulélistes ».

Le site de « Enya a wadi », dans le territoire de Katako-Kombe, où les Ankutshu (qu’on appelle les Batetela) se dispersèrent à travers tous les territoires du Sankuru n’a jamais été mis en valeur malgré son caractère historique et le pèlerinage que feu Mgr Albert Yungu, premier évêque congolais du diocèse de Tshumbe, y avait organisé sur place en 1972.

Le tourisme peut être boosté au Sankuru où l’histoire renseigne qu’un important membre de la famille royale belge y avait séjourné (plus précisément à Katako-Kombe) pour la chasse pendant la colonisation.

Kikwit, une ville touristique qui s’ignore

La ville de Kikwit, située à plus de 500Km de Kinshasa, ville cosmopolite reliant les provinces du Katanga et de l’espace Kasaien à la capitale congolaise à travers la Route nationale n°1, ne dispose d’aucun site touristique répertorié comme tel par l’Etat.

Et pourtant, on y dénombre de nombreux sites qui peuvent être facilement et utilement exploités à des fins touristiques.

Il s’agit d’abord du Musée national de Kikwit, créé le 07 avril 2011 par une décision du directeur général de cette institution de l’Etat, devenu opérationnel en avril 2018 grâce au gouverneur de province qui lui a attribué un bâtiment approprié dans la commune de Lukolela en ville-basse, quartier Lunia. Il compte à son sein plus de 70 œuvres d’arts de différentes tribus de la RDC.

A partir du mois d’octobre 2020, il a enregistré une dizaine des visiteurs quotidiens. La création de ce musée a eu de l’impact sur la vie culturelle à Kikwit, car il aide la population de Kikwit en général et des chercheurs en particulier de connaitre les us et coutumes de différentes tribus de la RDC

Le deuxième site capable d’être exploité est la tombe du premier chef de terre de Kikwit répondant au nom de Kukupemba, chef mythique, considéré par certains politiciens comme détenteur du pouvoir spirituel et matériel.

Cette tombe est située dans la commune de Lukemi, quartier Ngulunzamba. Le troisième site est le cimetière des victimes de l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola, qui avait fait plus 225 morts, enterrés dans trois fosses communes au cimetière de Kambinza, dans la commune de Kazamba. Et enfin, les deux cathédrales de l’église catholique à savoir Sacré-Cœur et Saint François Xavier, érigés respectivement en 1932 et 1940 par les pères de la Compagnie de Jésus (Jésuite), dans la commune de Lukolela.

Bien aménagés, ces sites et bien d’autres à Bandundu ville peuvent générer des ressourcer à même de contribuer à accélérer le développement de la province du Kwilu.

Deux sites touristiques homologués sur les 35 répertoriés en Ituri

Seulement deux sites sont homologués par le gouvernement de la République sur les 35 répertoriés en Ituri, a fait savoir le chef de division du Tourisme de cette province, Benjamin Katho Lebisabo, au cours d’un entretien avec l’ACP.

Il s’agit de la réserve Mont Hoyo située à 74km de la ville de Bunia en territoire d’Irumu qui est un site touristique d’intérêt national et de la Réserve de faune à Okapis (RFO) située en territoire de Mambasa, devenue patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1996. 

S’agissant de la particularité de la réserve de Mont Hoyo qui a vu le jour par le décret Royal de 1947, Benjamin Katho Lebisabo a cité la présence de grottes, de plusieurs animaux entre autres les okapis, éléphants, hippopotames, singes et plusieurs ressources de la biodiversité.

Tandis que pour la RFO homologuée depuis 1992 abrite, en plus des okapis, 101 espèces de mammifères, 376 espèces d’oiseaux, 17 espèces de primates (dont 13 diurnes et 4 nocturnes), le nombre le plus élevé pour une forêt africaine, dont 7 500 chimpanzés (Pan troglodytes).

La réserve possède également des sites panoramiques exceptionnels, dont des chutes sur l’Ituri et l’Epulu, a ajouté le chef de division.

Cependant, Benjamin Katho a déploré le fait que ces sites qui, normalement devaient renflouer la caisse du trésor public par les devises ne soient pas visités depuis plusieurs années aussi bien par les touristes nationaux et étrangers suite à la situation sécuritaire préoccupante qui déchire la province de l’Ituri.

Pour preuve, a relevé Benjamin Katho Lebisabo, la dernière visite des touristes à la RFO remonte en 2015 quand ce patrimoine mondial avait reçu la visite de vingt touristes de nationalité italienne. Plus rien depuis lors, a-t-il déploré.

Il a laissé entendre que l’industrie touristique de l’Ituri peut contribuer au développement des localités riveraines mais également à la création d’emplois, mêmes temporaires, du fait que les guides touristiques seront recrutés au sein des communautés locales. 

Benjamin Katho Lebisabo a plaidé pour le retour rapide de la paix afin de permettre aux équipes de son service de descendre dans les recoins de cinq territoires pour identifier les potentiels sites pour les mettre à la portée du public.

Baisse de recettes à 48%

En plus des problèmes liés à la sécurité, la crise sanitaire de la pandémie de COVID-19 a condamné son service à réaliser en 2020 une contre-performance concernant la mobilisation de recettes, soit un taux d’assignation de 48% contre 70 et 80% des assignations lors des années précédentes.

Il s’est, à ce sujet, engagé à sensibiliser les assujettis de son ressort afin que des efforts soient fournis en 2021 pour l’amélioration de la contribution du tourisme à l’assiette fiscale.

Le chef de division du Tourisme s’est, enfin, félicité de l’engagement des opérateurs économiques qui ont beaucoup investi dans le secteur hôtelier, affirmant que plus de 300 hôtels de différentes catégories sont déjà construits et plus de 100 restaurants homologués à travers l’Ituri

Kasaï central : un scandale touristique

 Le caractère embryonnaire du tourisme n’a enlevé en rien au Kasaï central sa réputation d’un véritable scandale dans ce secteur vital  de la vie socioéconomique.

Des potentialités de haute facture, riches, variées et diversifiées demeurent sans nul doute des atouts à revendre à condition de rentabiliser leur exploitation. Une panoplie de sites touristiques naturels, socioculturels, artificiels et  historiques existe dans les cinq territoires de cette province. 

Légende autour d’un cours d’eau

Une légende à la fois inédite et mythique entoure la naissance, vers les années 1899, du lac Munkamba qui constitue une véritable charnière naturelle entre les provinces sœurs du Kasaï central et du Kasaï oriental au centre du pays. Elle rappelle l’occupation du site actuel de ce cours d’eau par les habitants de Bakwa Tshishimbula. 

« Un groupe d’enfants à la poursuite des sauterelles en pleine savane a été surpris par l’apparition d’une petite fontaine d’eau dans une sorte de récipient en terre pour étancher leur soif, à cause de leurs plaintes. Cette eau s’est étendue plus tard, au fil des heures et des jours, pour inonder et submerger ce village, causant mort d’hommes et des dégâts matériels considérables », selon la légende. 

Les survivants ont déserté les milieux face à l’ampleur du désastre et ont trouvé refuge dans l’espace actuel des territoires de Demba au Kasaï central et de Luebo au Kasaï. 

D’aucuns ont trouvé dans cette légende une explication à la forme de ce lac représentant un homme couché sur le dos avec des bras écartés. Ils ont même attribué à ce lac des vertus magiques allant jusqu’à la guérison de certaines maladies et tant d’autres prouesses. 

Exigence de l’heure

L’aménagement et l’encadrement du site touristique naturel du lac Munkamba dans le territoire de Dimbelenge s’avèrent une exigence de l’heure pour sa viabilité et sa rentabilité. 

Les experts en la matière insistent dans leurs études sur  la nécessité de la construction des infrastructures solides et viables d’accueil et autres hôtelières. Il en est de même de l’amélioration des voies d’accès à ce site notamment par la réhabilitation du tronçon routier long de 90 Km qui relie la ville de Kananga à Munkamba, sur la Route nationale numéro 1. 

Les mêmes études dénoncent l’absence en amont d’un nombre suffisant d’hôtels et de restaurants de standard requis au Kasaï central. 

Trésor et bijou

Le lac Munkamba qui demeure un trésor et un bijou, se distingue par l’autoréparation de ses eaux, offrant aussi des atouts pour une industrie de transformation. Il se caractérise aussi par la stabilisation de la température qui s’apprête à des nombreuses initiatives de développement endogène. 

Sa viabilité offre une occasion de rêve pour conforter, à travers des projets, des relations séculaires de confraternité et de bon voisinage entre les habitants de ces deux provinces sœurs vivant autour de cette précieuse étendue d’eau. 

L’unité nationale et la consolidation de la cohésion sociale dans l’espace du Grand Kasaï passent aussi par ce lac.

Kasaï : le parc de Salonga est resté l’ombre de lui-même

Le parc de Salonga dont une partie est située dans le territoire de Dekese au Kasaï, à près de 450 Km de Tshikapa, est à ce jour l’ombre de lui-même en raison de son état de délabrement avancé par manque des voies d’accès et surtout des infrastructures d’accueil viables.

 Cet espace se veut un patrimoine mondial crée en 1970 par le gouvernement de la République pour protéger les espaces rares en divagation dans cette partie de la forêt équatoriale. 

Les rhinocéros, les antilopes noires, les lions, les léopards, les éléphants, les buffles, les lièvres, les pangolins et autres sont de ces animaux à même d’attirer les touristes. 

Il  y a près de 10 ans, l’impact du parc de Salonga sur le développement du pays et de la province était perceptible à la suite des visites y effectuées par des touristes nationaux et étrangers. 

Le braconnage à grande échelle y a pris la relève par l’extinction des espèces rares telles que le léopard et autres.  

L’UNESCO a promis le lancement d’un projet de réhabilitation de ce parc aux côtés des efforts attendus du gouvernement de la République à travers l’Institut national de conservation de la nature (ICCN).

Kwango : des chutes magnifiques à la frontière avec l’Angola

Avec une superficie de 89.974 Km2, la province du Kwango qui partage une longue frontière de 1.500 kilomètres avec l’Angola dispose d’une grande richesse touristique observable dans ses cinq territoires à savoir Kasongo-Lunda, Kenge, Feshi, Kahemba et Popokabaka.
Cependant, le tourisme est encore en veilleuse dans le Kwango en dépit de ses énormes potentialités.

Le Kwango est une épine dorsale de l’économie  pour les échanges commerciaux et la circulation des personnes et de leurs biens entre la République d’’Angola et la RDC dans les territoires de Popokabaka, Kasongo-Lunda et Kahemba, selon le chef de division provincial du Tourisme, Emmanuel Kiwongi Manonga.

Peuvent être également mises en contribution dans la promotion du tourisme dans cette province, la diversité de ses ressources minières inexploitées, la vitalité créatrice des populations locales notamment les Yaka, Suku, Tshokwe, Pelende et Teke dont l’art musical est très prisé, ainsi que l’hospitalité légendaire de ces mêmes populations.


Concernant les sites touristiques naturels et artificiels auxquels l’ACP s’est intéressée, il s’agit entre autres  de la chute Guillaume de Tembo dans le territoire de Kasongo-Lunda, sur la rivière Kwango dont trois chutes se sont croisées formant une seule séparant la RDC d’avec l’Angola. Ces chutes sont situées du coté RDC ; elles sont visitées régulièrement par des touristes étrangers.

La chute de Tsakala-Mvidi est aussi viable dans le territoire de Kenge, secteur de Mosamba, à près de 60 Km de Kenge sur la rivière Bakali où l’eau se jette dans une grotte. Il existe également la chute de Kinkunzi-Malambo sur la rivière Kwango dans le secteur de Lufuna à près de 100 Km de Kenge, coupant la navigation entre le Pont-Kwango et Popokabaka.

Le cimetière de Tsingi-Tsingi de Nzasi-Mwadi dans le secteur de Swatenda, territoire de Kasongo-Lunda à 25 Km de la cité de Tembo, où  avaient été enterrés 15 explorateurs belges ayant succombé des suites d’une maladie en 1909 constitue également un site à viabiliser pour le tourisme.

La réserve de chasse de Swa-Kibula située à Ngundu-Mayala, à 45 Km de Tembo dans le secteur de Swatenda, territoire de Kasongo-Lunda, d’une superficie de 140.000 ha, créée en 1952, a vu l’ICCN y construire un centre bureau,  des maisons d’habitation des cadres et des garde-chasses de cette réserve en prévision d’un parc national, viable et visité par les touristes notamment étrangers. 

Le jardin zoologique privé de Kiniangi créé par les pères Jésuites, regroupant 15 espèces de bêtes sauvages apprivoisées, installé à 60 Km de Kenge sur la route de Popokabaka, est viable et visité par de nombreux touristes.

Le monument des massacres du 5 mai 1997 autrement appelé « La Pleureuse » située à l’entrée  de la ville de Kenge sur la RN1, constitue aujourd’hui un site très visité et est devenu un cadre de détente pour les habitants de la ville.

Le chef de division provincial Emmanuel Kiwongi Manonga se rappelle encore du « Premier salon international du tourisme » organisé par le ministère national de ce secteur en 2020 auquel il avait pris part et dont la réflexion avait porté sur le développement de ce secteur. Il avait été demandé à cette occasion aux provinces d’aménager des espaces dans les chefs-lieux pour la construction des jardins zoologiques, d’un hôtel de 100 chambres et d’autres sites touristiques. C’est dans cet ordre d’idées, a-t-il ajouté, qu’il avait été recommandé d’aménager la réserve de chasse de Swa-Kibula mais aussi la chute Guillaume de Tembo.

39 sites touristiques répertoriés et reconnus dans la province de la Tshopo

La province de la Tshopo dispose d’environ 39 sites touristiques dont dix sept sites naturels, treize sites historiques, six sites industriels et quatre sites culturels. 

Selon le chef de bureau chargé des sites touristiques à la division provinciale du Tourisme, Huseni Kavuluka, en dehors de ces 39 sites touristiques répertoriés et reconnus officiellement, la Tshopo dispose d’autres lieux touristiques non encore homologués par manque de moyens tant financiers que logistiques.

La plupart de ces lieux touristiques, a-il-dit, se trouvent dans un état de délabrement très avancé et d’autres sont occupés par des tierces personnes. 

Environ dix sites touristiques sont répertoriés dans la ville de Kisangani, chef-lieu de province. 

Dans la commune Kisangani, il existe les célèbres chutes Wagenia situées à cinq kilomètres du centre-ville. Ces chutes sont constituées des rapides d’une dénivellation de 30 à 40 degrés sur le fleuve Congo.

La population locale constituée essentiellement du peuple Eenya, s’y active pour organiser la pêche avec des techniques traditionnelles.

Dans cette municipalité, on trouve également la tombe du premier chef arabisé du nom de Mabe Sabiti. Elle est localisée dans la petite île considérée comme chef-lieu de la chefferie des Arabisés. Ces derniers seraient les premiers occupants de Stanleyville (ancienne appellation de la ville de Kisangani).

Toujours dans la commune Kisangani, on retrouve les chutes Stanley Falls sur le fleuve Congo dans une petite île là où Henri Morton Stanley avait passé deux jours lors de son  exploration. 

Dans la commune Makiso, la borne fontaine Stanley accueil les visiteurs dans le chef-lieu de la Tshopo. Cette borne est située en face de l’entrée principale de la Société congolaise des transports et des ports (SCTP). Stanley s’y était abreuvé lors de son périple dans la région de Kisangani.

Un autre site dans cette commune, c’est la place des Martyrs de l’indépendance. Elle se trouve au point triangulaire entre la mairie, l’hôtel de poste et l’inspection provinciale de la PNC.

Il y également la mairie de Kisangani, située en face de la place des Martyrs. Cet immeuble était jadis la résidence officielle et le bureau du premier gouverneur belge de la Province orientale.

Il existe aussi, dans cette même commune, le cimetière des pionniers blancs considérés comme les fondateurs de la ville de Kisangani.

On peut en outre citer le rond-point du Canon, au croisement du boulevard du 30 Juin et l’avenue général Mulamba. C’est le lieu qui avait servi de base arrière à la Force publique du Congo pendant la guerre de 1940 – 1945.

Dans la même municipalité, au bloc Simi-Simi, au sein de la paroisse catholique Saint Gabriel, on trouve des manguiers. C’est l’endroit où avait été inhumé Mgr Grison, premier évêque catholique blanc, qui avait implanté la congrégation des prêtres du Sacré cœur de Jésus.

Il y a encore le cimetière des victimes de la « Guerre de six jours » de 2000 situé derrière l’hôpital général de référence de la Makiso.

Par ailleurs, au PK 5 du centre-ville dans la commune Kabondo, est érigé le cimetière des Indous appelés communément à Kisangani  » Bahindi ». Ce cimetière symbolise une cohabitation difficile, voire la ségrégation raciale à l’époque. Les Noirs ne pouvaient pas y être enterrés. 

Mais à une centaine de kilomètres à l’Est de la ville de Kisangani dans la cité de Yangambi, il existe l’ancien « Palais royal » du Roi Léopold II qui est dans un état assez bon. Toujours dans cette cité, on trouve érigée la place des « Martyrs de Yangambi ».

la plupart de ces sites historiques ne sont presque plus visités et nécessitent une réhabilitation pour être attrayants. Ce qui signifie qu’ils ne génèrent presque rien à la province.

Kongo Central : une gamme riche et variée des potentialités touristiques

La province du Kongo Central regorge une gamme riche et variée des potentialités touristiques. On y compte plus de 175 sites et monuments touristiques d’une haute facture, qui constituent un patrimoine de choix à même de faire du tourisme une industrie et une activité économique capable d’alimenter la province en ressources susceptibles de financer son développement et contribuer à la reconstruction de la RDC.

Quatre catégories de sites sont répertoriés dans cette province, à savoir les sites naturels liés à la nature et présentant des acquis historiques, les sites historiques et archéologiques liés à l’histoire ou à l’archéologie, les sites culturels et d’attraction spéciale et les sites industriels.

Parmi les sites naturels, les grottes de Lukatu à Mbanza-Ngungu où l’on trouve des poissons aveugles, les montagnes dont le pic Cambier (Kinzau) à Matadi, le mont Cristal, le mont Bangu, les chutes de Zongo, de Nsanga et d’Isangila, les chutes de Vampa à Kimpese, les plages de Tonde et de Nsiamfumu à Muanda et le Parc marin des mangroves à Muanda.

D’autres sites catégorisés naturels sont les sources d’eau thermales de Mbambakilenda dans le secteur de Mfidi Malele et de Lukunga Mputu, le « chaudron d’enfer » ou Mbengombengo sur le fleuve non loin du pont Maréchal à Matadi, l’embouchure du fleuve Congo à Banana et les grottes de Nsanda en face de Luozi.

Au nombre des sites historiques et archéologiques, l’on retrouve à Matadi-Mpozo le « monument aux porteurs » et à Boma la première cathédrale de la République inaugurée en 1888, les deux premières voitures  importées en RDC à l’époque coloniale et dont les épaves sont exposées, la résidence du premier gouverneur de l’Etat indépendant du Congo (EIC), le Baobab de Stanley qui a totalisé le 9 août dernier 143 ans depuis l’arrivée à Boma en 1877 de l’explorateur anglais Henri Morton Stanley et sa suite en provenance de Zanzibar, et le premier camp militaire.

Non loin de Matadi, se trouve le chalet de Stanley à Vivi, première capitale de la RDC, les écrits de l’explorateur Diego Caô gravés sur des pierres en aval des rapides de Yalala sur le fleuve Congo, la première station des missionnaires protestants à Palabala, à Mukimbungu dans le Luozi, le cimetière des premiers missionnaires suédois (1882), à Nkanda II les grottes de Lovo renfermant les fossiles et outillages préhistoriques et à Tumba la mission catholique et le centre scolaire et d’élevage où l’on retrouve des outillages préhistoriques.

Le Kongo Central compte aussi le jardin botanique de Kisantu, le pont Maréchal et le site Belvedère à Matadi, la cité sainte de Nkamba, classés parmi les sites culturels et d’attraction ainsi que les barrages hydroélectriques d’Inga, de Zongo et de Nsanga, la compagnie sucrière de Kwilu-Ngongo et les cimenteries de Lukala et Kimpese comme sites industriels.

Le ministre du Tourisme, Yves Bunkulu Zola a, lors de son dernier passage dans la province du Kongo Central, annoncé l’urgence qui s’impose dans la réhabilitation des sites touristiques de la République démocratique du Congo.

Le parc de Kahuzi-Biega, l’ile d’Idjwi, la Réserve naturelle d’Itombwe…des mines d’or au Sud-Kivu

La province du Sud-Kivu à l’Est de la RDC regorge un ensemble des sites touristiques dont la mise en valeur s’impose.

Cette entité, issue du découpage territorial de l’ancien Kivu en 1988, dispose d’un potentiel touristique impressionnant à exploiter.

Le ministre national du Tourisme, Yves Bunkulu Zola a apprécié le potentiel touristique de la province du Sud-Kivu lors des cérémonies marquant la journée mondiale du tourisme, le 27 septembre 2020 à Idjwi.

La division provinciale du Tourisme a récemment inventorié 111 (cent onze) sites et attraits touristiques dans son ressort, précisant qu’à part le Parc national de Kahuzi-Biega (PNKB), certains sites demeurent au stade d’attraits touristiques et qu’à ce titre, sont visités gratuitement.

Le chef de division provincial du tourisme, Nestor Mwezezo Samitamba a cité à titre indicatif, le village d’enfant S.O.S de Karhale situé sur la colline surplombant la ville de Bukavu, à partir duquel, l’on a une vue panoramique sur le lac Kivu.

Tel est le cas aussi du mausolée érigé à proximité de la cathédrale Notre Dame de la Paix, d’une architecture unique en son genre. Ce mausolée abrite les corps de trois anciens archevêques de Bukavu, chef-lieu du Sud Kivu.

En dehors de Bukavu, il y a des merveilles de la nature notamment la biodiversité du parc national de Kahuzi-Biega, les sources thermales de Mayuza et de Nyangezi, le centre de réhabilitation des primates de Lwiro,  l’île d’Idjwi, les grottes de Shabunda pour ne citer que ces sites-là.

L’île d’idjwi, seconde destination touristique après le PNKB

Le coordonnateur de la société civile environnementale, Josué Haruna Sefu, interrogé par l’ACP, plaide pour l’aménagement des sites et projets à Idjwi, pour faire de cet archipel au milieu du lac Kivu, la seconde destination touristique après le parc national de Kahuzi Biega. Ce dernier, créé en 1970, demeure le seul endroit au monde où il est possible pour les touristes d’observer le gorille de Grauer, autrement dit gorille de la plaine.

L’île d’Idjwi quant à elle offre un paysage de toute beauté avec un relief accidenté présentant des massifs montagneux et des collines entrecoupées des vallées aux pentes raides. Idjwi est la plus grande ile du lac Kivu qui compte plus d’une centaine d’autres îles. Les eaux profondes de ce lac contiennent une grande quantité de gaz méthane. 

La réserve naturelle d’Itombwe

Bien que créée par l’arrêté ministériel n°038/CAB/MIN/ECN-EF/2006 du 11 octobre 2006, le tourisme n’est pas encore développé dans la Réserve naturelle d’Itombwe (RNI), signale la cheffe de ce site, Germaine Buhendwa.

Actuellement, la réserve est constituée d’une zone unique de gestion. Selon Mme Buhendwa, l’aire protégée d’Itombwe est repartie en 3 zones une zone intégrale, où seule la recherche scientifique est autorisée, une zone tampon dite de « gestion durable » large de 3 km entourant la zone tampon et une zone d’usage multiple comprenant des zones d’habitation, des zones agricoles, des zones agropastorales et autres zones à reboiser.

La cheffe de site a indiqué que pour le moment, le site n’est pas encore utilisé pour le tourisme. Il y a un travail d’élaboration de la cartographie qui est en cours ainsi que l’étude socio-économique sur la RNI. Elle a ajouté qu’il faut un travail d’habituation des gorilles à la vie humaine avant toute activité touristique.

La cheffe de la RNI a mentionné certains défis à relever  notamment le projet la réhabilitation de l’axe-Bukavu-Mwenga sur la RN2 et des anciennes routes. 

Plusieurs sites touristiques au sein du Centre des recherches en sciences naturelles de Lwiro

Créé par le Prince Charles de Belgique en juillet 1947, le Centre de recherche en sciences naturelles (CRSN) de Lwiro situé dans le territoire de Kabare, au Sud-Kivu, poursuit entre autres objectifs la promotion, la conduite et la gestion des recherches en sciences naturelles et humaines en Afrique centrale sous l’appellation de l’IRSAC ou Institut pour la recherche scientifique en Afrique centrale.

Le CRSN Lwiro dispose des sites touristiques naturels en bon état qui se situent à une distance de 40 km de la Bukavu, de 10 km de l’aéroport de Kavumu et à 7 km en bordure Est du lac Kivu.

C’est notamment le Centre de réhabilitation des primates de Lwiro (CRPL) qui a pour mission la garde de différents primates confisqués des mains des braconniers et des civils avec comme objectifs de les retourner dans leur milieu naturel.

La bibliothèque centrale du CRSN qui est la 4ème en RDC de par sa grandeur et sa construction avec 7 km de rayon, deux salles d’exposition des œuvres d’arts historiques d’Africains et du Congo.

Le laboratoire herpétologie comme site touristique qui regorge de beaucoup d’animaux vivants et fort appréciés par les visiteurs (serpents vivants venimeux et non venimeux), le site d’Irangi dans le territoire de Kalehe à 150 Km de Bukavu où se trouvent une diversité d’oiseaux et une forêt dense de 15 Ha avec une bonne biodiversité.

Enfin, le musée géologique de Lwiro regorge un grand dépôt des peaux des différents animaux (des gorilles, des chimpanzés, singes, Eléphants et autres).

Nord Kivu : vivement la paix pour booster le tourisme dans la « Suisse de l’Afrique »

La province du Nord-Kivu qui a pour chef-lieu Goma, connue comme la ville touristique, regorge plusieurs sites touristiques, a indiqué le chef de Division du Tourisme, Kisughu Lusenge au cours d’un entretien ce vendredi avec l’ACP.

Il faut citer notamment le parc national des Virunga, le volcan Nyiragongo, le lac dans sa globalité tout en faisant état du lac Vert et du lac Noir ainsi que le Mont Goma. 

Au « Petit Nord », il y a lieu de noter le cimetière de Kibati dit des Allemands, où reposent les corps des militaires allemands, en mémoire de la résistance belgo-congolaise contre l’invasion allemande, à partir du Rwanda lors de la guerre mondiale de 1914-1918. Ce cimetière est localisé dans le territoire de Nyiragongo, sur la route Goma-Rutshuru-Butembo, à une quinzaine de kilomètres du centre-ville de Goma.

En territoire de Masisi, le village des pygmées de Mumbambiro, à Walikale, les ponts de Hanes artistiquement aménagé sur la rivière Pety, Lowa, Lilu, Lubutu et Luholu, constituent des sites attractifs pendant que dans le Rutshuru, les différentes tombes des anciens chefs de collectivité sont des endroits privilégiés.

Dans le « Grand Nord », en territoire de Lubero, les monuments du Mwami Byondi de la collectivité de Bashwagha est cité, en territoire comme en ville de Beni, le site historico-archéologique d’Ishango, le village de Pygmées de Mbau sont cités. A ces sites, il faut ajouter le mont Ruwenzori qui trône sur le territoire de Beni, la rivière Semuliki qui traverse le Parc national des Virunga à la sortie du lac Albert. Cette rivière est considérée comme étant parmi l’une des sources du fleuve Nil.

Dans la ville de Butembo, le chef de division provinciale du Tourisme a fait allusion au monument historique de cette ville commerciale du Nord-Kivu qui illustre l’histoire de la richesse de la contrée, ses intenses activités agricoles commerciales et de reconstruction. 

Sans nul doute que le retour de la paix va booster le tourisme dans l’ensemble de la province du Nord-Kivu souvent présentée comme « la Suisse de l’Afrique ».

Vaste programme pour la relance des activités touristiques au Tanganyika

La province du Tanganyika est engagée dans un vaste programme pour la relance des activités touristiques afin de booster le développement de ce secteur dans la ville de Kalemie et dans les six territoires qui la province. 

Plusieurs sites touristiques ont été inspectés l’année dernière par l’autorité provinciale qui envisage les travaux de leur modernisation.

Selon la division provinciale du Tourisme du Tanganyika, plusieurs sites touristiques sont répertoriés mais manquent des moyens financiers pour leur relance.

La ville de Kalemie compte plusieurs touristiques tels que celui du cimetière Sapin, où reposent le président du mouvement Balubakat, Janson Sendwe  et ses compagnons ainsi que l’Abbé Stefano Kaoze, premier prêtre noir de la République démocratique du Congo né en 1886 au village de Libonga, Baudouinville aujourd’hui territoire de Moba.

Ce site au cimetière Sapin de Kalemie où reposent ces grands hommes politiques et religieux n’est pas entretenu comme les autres sites touristiques éparpillés dans la province du Tanganyika.

En outre, le territoire de Kalemie héberge un autre grand site touristique qui est le Parc de réserve naturelle de Kabobo au sommet du mont de Mitumba avec une superficie de plus de quatre cents hectares. Il va des groupements de Mulolo, en passant par Bendera, le groupement Kasanga Mtoa vers le territoire de Fizi au Sud-Kivu. Dans ce site de Kabobo, on trouve, selon les responsables de la Division provinciale du tourisme du Tanganyika, plusieurs espèces rares d’animaux, reptiles et oiseaux.

Il y a aussi l’ancienne « route des esclaves » qui va du territoire de Kasongo au Maniema en passant par la localité de Bendera sur le mont Mitumba, le groupement de Kasanga Mtoa où l’on trouve jusqu’aujourd’hui les vestiges de certaines huttes qui servaient des campements pour loger les esclaves amenés de Kasongo et de Kalemie  avant leur embarquement   au lac  Tanganyika pour les acheminer au grand marché de vente des négriers arabes en Zanzibar, en Tanzanie. Les restes de vestige de cette route des esclaves au niveau du territoire de Kalemie se sont les anciennes tombes de ces négriers, des militaires de la colonie belge ainsi que plusieurs manguiers qui longent ce chemin de non-retour, plantés par ces Arabes.

Plusieurs projets sont actuellement mis en œuvre pour développer le tourisme dans le Tanganyika. On a ainsi   déjà entamé le nettoyage de la grande plage au lac Tanganyika de la localité de Mwanandenge en traversant tout le littoral du chef-lieu de la province pour attirer les touristes.

Et aussi, un projet pour la construction des parcs d’attraction dans différents carrefours de la ville est envisagé.

Les sites touristiques au Tanganyika sont en outre les eaux thermales dans la localité de Ganza, chefferie de Rutuku, ainsi que sur la route de Nyunzu, vers le territoire de Kongolo.

Il y aussi le vieux port de Kalemie au bord du lac Tanganyika, l’aéroport de Kahinda à Kalemie ainsi que les anciennes églises imposantes de Mpala et de Kirungu à Moba, construites avec tout art par les missionnaires de la Congrégation des pères blancs dans ce territoire, où le mont élevé Murumbi en face de la résidence du grand chef Manda à MobaMulonde est d’une admiration touristique.

Le parc national de l’Upemba, une industrie touristique d’avenir dans le Haut-Lomami

 Le parc national de l’Upemba (PNU), créé par décret royal du 15 mai 1939 totalise en mai prochain 82 ans d’âge et fût le plus grand parc d’Afrique à l’époque avec 1.773.000 hectares, renseigne un document de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) parvenu à l’ACP.

Le PNU, troisième parc à être créé et deuxième plus grand par sa superficie en RDC, se situe entre 25° et 28° de longitude Est et entre 7° et 10° de latitude Sud et couvre une partie des territoires de Bukama et de Malemba Nkulu/province du Haut-Lomami, de Mitwaba/province du Haut-Katanga et de Lubudi/province du Lualaba, signale la source.

Upemba fait partie   d’un vaste réseau d’aires protégées. Il est d’une part entouré   par la réserve de Mufufya (21.000 hectares),le domaine de chasse de Lubudi-Sampwe    287.000 hectares et le domaine de chasse de Bena-Mulumbu avec 560.000 hectares. D’autre part, il est contigu au parc national de Kundelungu avec lequel il forme le Complexe Upemba-Kundelungu.

L’un des défis majeurs qui se pose au niveau du parc national de l’Upemba est l’installation anarchique du village Mbwe à l’intérieur de sa zone intégrale avec  comme conséquences, le braconnage à grande échelle de  grands et petits mammifères et la rupture des mouvements naturels des éléphants de l’Ouest vers l’Est du parc.

Ceci a entrainé la diminution drastique d’éléphants au point que les quelques têtes dont dispose  le parc affluent, le plus souvent, dans les territoires de Manono, Bukama et Malemba-Nkulu avec des conséquences sur l’agriculture  de  la région mais aussi en accentuant les conflits entre le parc et les communautés   à  cause  de    la  divagation   des éléphants,  en entrainant   même la perte  des vies humaines.

 Dans le but de trouver  une solution  durable  au problème  de  conservation   des mammifères   en particulier  les éléphants, ainsi qu’au problème de ravage des cultures par ces pachydermes au niveau des villages riverains du parc, et la diminution des conflits entre le parc et les communautés, l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) représenté par le directeur du Complexe Kundelungu-Upemba en collaboration avec le pouvoir central et les  leaders   de   la  province   du   Haut-Lomami entre autres le député provincial Paul Ngoy Nsenga Binthelu, président de la commission d’évaluation des dégâts multiformes causés par les éléphants en divagation dans le Haut-Lomami voudraient bien joindre leurs efforts afin de trouver une solution   définitive et durable au problème de ravage des champs et de protection de ces derniers éléphants du Katanga.

Ladite solution pratique devra aboutir à la délocalisation des occupants illégaux du village de Mbwe vers les terres acquises dans la chefferie de Kayumba et Butumba, en territoires  de Malemba-Nkulu      et  Bukama. 

Une fois le couloir écologique  dégagé, les gardes parc avec l’appui des communautés riveraines orienteront  les éléphants vers  le parc.    Cette collaboration  sera  concrétisée à travers des structures  de dialogue  parc-population   installées  dans chaque village. Dès que les éléphants sont concentrés dans leur milieu d’origine,  une clôture électrique sera érigée à la lisière Parc-Chefferie afin de les empêcher de quitter le parc.  

Le jardin zoologique de Lubumbashi pour la sauvegarde de la faune et de la flore en milieu urbain

Le jardin zoologique de Lubumbashi avec une superficie de 30 hectares situé au quartier Lido Golf, dans la commune de Lubumbashi, a pour rôle de sauvegarder et de protéger la faune et la flore afin que les générations futures puissent connaitre et étudier le monde animal.

Il est aussi  didactique, économique, récréatif, sociologique, touristique et un endroit idéal pour des recherches scientifiques.

Il a été créé en 1932 par une association sans but lucratif (ASBL) dénommée les amis de la faune et de la flore, sous la dénomination du « parc Heneen ». Ce parc florissant jusqu’à l’avènement de l’indépendance de de la RDC, et l’ASBL tirait ses subsides des cotisations des membres.

A l’accession du pays à l’indépendance en 1960, l’ASBL fut dissoute et le jardin zoologique de Lubumbashi fut abandonné à lui-même.

En 1963, certains expatriés animés de bonne volonté ont repris en main le jardin zoologique de Lubumbashi. Ils récupèrent l’ancien personnel, repeuplèrent les biotopes et remirent le jardin en activité.

En 1976, l’Etat Zaïrois a confié en 1976 la gestion de tous les jardins au département de l’Environnement conservation de la nature et tourisme (DECNT).

Depuis mai 1978, pour la sauvegarde de la faune et de la flore en milieu urbain, et pour une organisation plus adéquate, la gestion de tous les jardins est assurée par l’Institut des Jardins Zoologiques et Botaniques du Zaïre cfr l’Ordonnance présidentielle N°78-255 du 5 mai 1978 L’I.J.Z.B.Z, (l’institut des jardins zoologiques et botaniques du Zaïre) devenu actuellement Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN).

En 2020 cet Institut a repris les actifs et les passifs de l’IJZB. En date du 24-02-2011 l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature ICCN a signé un contrat de gestion du Zoo de Lubumbashi avec l’ASBL ASLU (les Amis du Zoo de Lubumbashi) avec qui il travaille en partenariat jusqu’à ce jour.

Sur place à Lubumbashi, les différents marchés de vente des objets en cuivre ou en malachite, la cheminée de la GECAMINES constituent autant d’attraits à exploiter pour valoriser davantage le tourisme. ACP/Fng/Cfm/GGK/Thd

Nécessité de la relance de l’activité économique de la RDC dans le contexte de Covid-19

Kinshasa, 30 Mars 2021 (ACP).- La relance de l’activité économique de la République démocratique du Congo (RDC), est une nécessité dans le contexte de Covid-19 où l’économie congolaise est sous perfusion, a indiqué mardi au cours d’un entretien avec l’ACP, M. Floribert Ntungila, professeur à la faculté des Sciences économiques et de gestion de l’Université de Kinshasa (UNIKIN).

Selon lui, l’économie de la RDC, comme les autres économies à travers le monde, connait des difficultés liées à la parution de la pandémie de COVID-19 qui se caractérise notamment par la baisse de la production et des recettes de l’Etat, la fermeture de certaines entreprises, la mise en congé technique des agents et tant d’autres effets négatifs.

« Cette économie essentiellement extravertie, donc basée sur les exportations des matières premières, a du mal à soutenir sa croissance et faire face aux effets négatifs de la pandémie de la COVID 19 », souligne-t-il, demeure marquée par la persistance des incertitudes suite à la pandémie de Covid-19. En dépit de cet environnement difficile, des réflexions et des débats se poursuivent au sujet des mesures et réformes à mener pour garantir la reprise des activités économiques au niveau international et national.

Bien que le gouvernement ait terminé l’année avec 0,8% de croissance économique, M. Ntungila propose dans le contexte actuel de la RDC, l’installation d’un nouveau gouvernement capable de proposer une stratégie coordonnée, endossée par des bailleurs de fonds, afin de relever tous les secteurs affectés par la pandémie.

Les pistes de solutions

Face à cette difficulté, le Pr Ntungila préconise la recherche d’autres mécanismes notamment, l’emprunt des moyens pour relancer l’activité économique et l’investissement, à l’instar de certains gouvernements sous forme des réponses appelées : « politiques de relance ». Il a cité comme exemple les Etats-Unis d’Amérique où le Président a proposé le montant de 1.900.000.000 (un milliard neuf cent millions) USD destinés aux ménages, aux petites entreprises et aux opérateurs économiques américains.

De tout ce qui précède, il a plaidé en faveur de la digitalisation afin de dématérialiser un certain nombre de redevances et des services dont on sait que la conséquence entrainerait une meilleure mobilisation des ressources.

Il propose également d’évaluer le système de santé, car la Covid-19 a révélé plusieurs faiblesses dans le système de santé congolais. A cet effet, il suggère, dans le cadre  de la reprise économique, que les dépenses de santé soient considérées par les prochains décideurs, comme des dépenses d’investissement capable  d’apporter la croissance. « Tous les efforts entrepris en faveur du capital humain sont des efforts en faveur de la croissance économique », a-t-il soutenu.

Et aussi, pour atténuer les effets de la Covid-19, le gouvernement de la RDC devra soigner ses relations avec les institutions internationales, en faisant des réformes voulues par ces dernières, afin de bénéficier des ressources plus importantes. Avant de mener ces réformes, le gouvernement devra aussi entretenir des relations avec des partenaires pour bénéficier des financements qui peuvent apporter, tant soit peu, une bouffée d’oxygène à l’économie pendant cette période de crise.

 La RDC ayant des ressources informelles non saisies par la fiscalité, il faut trouver des mécanismes pour combler cet écart, et trouver des mécanismes incitatifs pour chercher ces ressources à travers de nouvelles activités. Et aussi collecter des petits impôts locaux, de manière à ne pas inquiéter les ménages et les acteurs économiques, mais plutôt en les rassurant que ces impôts serviront réellement à atténuer les effets de la Covid-19, a conclu le Pr Ntungila.

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