Dakar, 9 déc (APS) – Le Doyen de la faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (FASTEF) de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD), Moustapha Samb, a procédé, vendredi, à Dakar, au lancement du colloque scientifique international ‘’Re-penser ensemble’’, a constaté l’APS.
Ce colloque de deux jours est organisé par l’agence italienne pour la coopération et le développement (AICS), en collaboration avec l’institut italien de culture à Dakar et l’ambassade d’Italie au Sénégal, à l’occasion de la clôture des 16 jours d’activismes contre les violences basées sur le genre.
Selon un document remis à la presse, la rencontre a pour objectif d’entendre les acteurs sur les sujets qui mobilisent les agences de coopération ‘’comme l’inclusion et l’exclusion de certains groupes sociaux, le changement social à travers l’art, etc ».
Il s’agira aussi d’accroître la visibilité de recherches bénéficiant déjà de financement institutionnels, d’ouvrir certains domaines scientifiques à des offres de financements.
‘’La mise en œuvre et la mise en place d’activités éducatrices très jeunes permettrait de faire fonctionner un système dynamique dans un dialogue de culture intense’’, a indiqué le Doyen de la FASTEF.
Il a souligné que ces débats permettraient, non seulement d’interroger la réalité, mais aussi de la définir, tout en donnant des couches supplémentaires à travers des activités.
‘’La question du genre et d’égalité de droits des femmes reste une priorité de la coopération italienne au niveau global’’, a pour sa part souligné le directeur siège de l’AICS à Dakar, Marco Falcone.
La question du genre demeure, selon lui, ‘’importante pour tous », dans la mesure où ‘’la situation reste très critique » à l’échelle mondiale.
‘’Nous avons voulu donner cette année une approche plus scientifique, car l’importance ici ce sont des données et des informations basées sur les dates’’, a-t-il laissé entendre, ajoutant qu’il s’agira de travailler sur des données plutôt que des aspects subjectifs.
La psychologue clinicienne et féministe, Pr Khaïra Thiam, a relevé que ‘’50% des populations féminines au Sénégal, subissent, selon un rapport de l’ONU des violences sexistes et sexuelles au quotidien’’.
A l’en croire, il s’agit durant ces deux jours de ‘’repenser à la fois sur la situation des femmes, la manière dont les discisions sont prises, la coopération, le droit à la parole, etc ».
‘’Notre devoir, en tant que chercheurs, est de se démarquer des discours problématiques grâce aux données chiffrées, des recherches claires et des méthodologies précises, permettant de contredire ce qui peut se dire ou circuler’’, a-t-elle poursuivi.
