Abidjan, 05 mars (AIP)- Une pièce de théâtre sur le phénomène de l’apatridie, intitulée « apatridie ou l’enfant noir », a été jouée par des marionnettes.
Cette mise en scène de l’Espagnol Luis Marquès a été présentée samedi en prélude à la célébration du 4e anniversaire de la Déclaration d’Abidjan, faite par des ministres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur l’éradication de l’apatridie.
« Apatridie ou l’enfant noir », une idée originale de l’ambassade de Suisse en Côte d’Ivoire, relate l’histoire des jeunes africains qui, du fait de l’immigration clandestine, se forcent à être des apatrides en effaçant toutes les pièces qui pourraient les identifier. L’œuvre traite également de la question des enfants devenus apatrides, faute d’acte d’état-civil.
Elle a été jouée par les pensionnaires de « Ivoire marionnettes » de la Riviera- Abata, en présence du représentant adjoint de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés en Côte d’Ivoire, N’Kurunziza Leonidas, et la directrice d’appui et d’aides aux réfugiés et apatrides (Daara), Dieket Minata.
Les deux personnalités ont exhorté les spectateurs à déclarer les enfants à l’état-civil, tout en annonçant l’adoption, bientôt, d’une stratégie nationale de lutte contre l’apatridie qui va faciliter l’octroi d’actes de naissance.
Est considérée comme apatride, une personne qu’aucun Etat ne reconnait comme son citoyen. L’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) estime à 700 000 le nombre d’apatrides en Côte d’Ivoire, dernier pays à accéder aux conventions internationales sur l’apatridie.
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