Libreville, 29 Novembre (AGP) – Les pisciculteurs d’Oyem, chef-lieu de la province du Woleu-Ntem (nord), se sont retrouvés mercredi écoulé dans la salle de réunions de la direction provinciale de l’agriculture, en vue de redynamiser leur secteur d’activités au moyen des stratégies pouvant leur permettre d’améliorer davantage les rendements.
L’ordre du jour de cette réunion portait notamment sur la présentation de nouveaux adhérents, les difficultés rencontrées au quotidien par chacun des membres, ainsi que la restructuration du bureau de l’Association et l’épineux problème d’approvisionnement en alevins et en aliments pour poissons.
«Il a été question de booster encore les pisciculteurs de la ville d’Oyem dont certains étaient déjà en train de baisser les bras, quand d’autres ne se retrouvaient pas. Et les nouveaux qui ne savaient à quel saint se vouer à cause de beaucoup de manquements. Tout cela a été débattu en détail pour retrouver la sérénité et la confiance», a déclaré, à l’issue de la réunion, le président de la Coopérative des pisciculteurs d’Oyem (CPO), Maurice Junior Ollé Biwole.
Les principales difficultés évoquées tournent autour de l’approvisionnement en provende et en alevins. Ces difficultés semblent avoir trouvé des solutions, à en croire M. Ollé Biwole, soulignant que l’activité piscicole d’Oyem a des atouts, car disposant, dans la Coopérative, de spécialistes qui peuvent accompagner et encadrer les autres ; ainsi que produire les aliments et les espèces comme la carpe et le silure en quantité et en qualité, grâce aux nouvelles machines récemment acquises. Ce qui permet aux pisciculteurs de s’approvisionner localement en alevins et en aliments pour poisson. Fini donc le parcours de longs kilomètres pour se rendre à Libreville ou au Cameroun voisin.
Un autre atout est l’existence d’une provenderie dans les locaux de l’Association des éleveurs du Woleu-Ntem (AEWN) située à Angone, non loin de l’Ecole nationale des cadres ruraux (ENCR). Laquelle provenderie est mise à la disposition des agriculteurs et des éleveurs à moindre frais.
«Par rapport à tous ces atouts, nous pouvons dire que la filière piscicole d’Oyem se porte bien. Il y avait seulement des repaires qu’il fallait remettre en place, parce que certains pisciculteurs ne se retrouvaient plus. Nous avons les meilleures espèces que la Direction provinciale des pêches et de l’aquaculture nous a fournies, notamment le tilapia et le silure; deux espèces qui grandissent vite et protègent bien leurs petits face aux prédateurs. Bien alimentées, ces deux espèces peuvent donner des rendements meilleurs», s’est réjoui le président de la CPO.
Par ailleurs, le bureau de la Coopérative a été révisé pour insuffler du sang neuf en y intégrant des jeunes aptes à prendre la relève à l’avenir. En outre, chaque pisciculteur devra bientôt disposer d’une carte de membre pour exercer en toute légalité et pour plus de traçabilité en cas de contrôle par les services compétents de l’Etat.
«Je pense qu’avec ce que nous avons mis en place comme plan d’actions, il y en a beaucoup qui vont venir s’inscrire sous peu, et la Coopérative va reprendre son essor d’antan», a conclu M. Ollé Biwole.
La Coopérative des pisciculteurs d’Oyem compte une quinzaine de membres, en attendant de nouvelles adhésions suscitées par des progrès dans cette activité lucrative. Elle évolue dans l’agriculture, notamment les filières telles que la pisciculture, divers élevages, le vivrier, le maraicher, ainsi que la fabrication d’aliments pour poissons et la commercialisation des produits.
AGP/JRBM
