Porto-Novo, 1er déc. (ABP) – Les cultivateurs résidant à Adjakomey dans l’arrondissement central de Lokossa, lasses de voir à chaque saison leurs cultures prises d’assaut par les bœufs, ont, lors d’un entretien avec l’ABP, appelé le gouvernement à entendre leur cri de détresse suite aux dégâts matériels enregistrés du fait des bœufs sédentarisés dans la localité depuis plusieurs années.
A entendre ces cultivateurs, leurs différentes cultures sont dévastées par les bœufs sédentarisés dans leur localité depuis environ cinq ans. Selon leur porte-parole, Marc Akakpo, les nombreuses démarches menées vers les éleveurs et autorités communales dont la dernière, une correspondance du 14 octobre dernier adressée au maire de Lokossa, n’ont rien changé. « C’est pourquoi, nous allons nous faire entendre par tous les moyens par le gouvernement afin que les troupeaux de bœufs soient dégagés de notre milieu, s’engage-t-il. Conscients que le gouvernement, par arrêté interministériel du 26 décembre 2019, a interdit la transhumance transfrontalière sur son territoire, les cultivateurs ont précisé que leur problème n’a rien à voir avec la transhumance.
Selon Marc Akakpo, ces bœufs ne ratent aucune culture dans les champs. Ainsi, fait-il savoir, « les champs de maïs, manioc, tomate, piment, haricot etc. sont dévastés de jour comme de nuit par les bœufs ». De plus, poursuit-il, « les cultivateurs qui dans l’élan de protection de leurs cultures tentent d’effrayer les bœufs sont physiquement menacés par les peulhs ». Et comme la destruction des champs seule ne leur suffit pas, ajoute-t-il, « ces éleveurs ont érigé des campements un peu partout dans la localité exposant la population à des problèmes de santé ».
Un correspondant de l’Abp a pu constater sur place l’ampleur du phénomène.