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A THIÈS, LES TAILLEURS N’EN REVIENNENT PAS DE LA RÉOUVERTURE DU MARCHÉ CENTRAL, LES DIMANCHES


  20 Juillet      114        Société (45130),

 

Thiès, 20 jan (APS) – Des tailleurs du marché central de Thiès (ouest) ont fait part lundi à l’APS de leur soulagement après la levée de l’interdiction qui leur était faite de travailler les dimanches.

Après l’assouplissement des mesures de restriction visant à limiter la propagation du coronavirus, les autorités administratives locales avaient décidé de maintenir le marché central fermé les dimanches, afin de le faire nettoyer. Les dimanches, les tailleurs n’avaient donc plus accès à leurs ateliers.

Mais le marché central de Thiès est désormais ouvert tous les jours, sans exception, une décision qui permet aux tailleurs de la ville d’y travailler même la nuit, pour honorer les engagements pris et satisfaire la forte demande, à l’approche de la fête musulmane de la Tabaski, le sacrifice du mouton prévu fin juillet.

La fermeture du marché durant le week-end réduisait le temps de travail des tailleurs.

« A cause des délais raccourcis faute de travail les dimanches, on ne pouvait plus accepter de prendre beaucoup de commandes », explique Mansour Ndiaye, qui vient juste de lever le rideau de fer de son atelier logé au cœur du marché central de Thiès.

La fermeture du marché, même pour un jour de la semaine, l’empêchait de dérouler convenablement ses activités.

« Depuis hier, on nous permet de travailler les dimanches », se réjouit-il, soulignant qu’ »il y a beaucoup de travail à faire », à une dizaine de jours de la Tabaski.

La demande est tellement forte que M. Ndiaye a abandonné la confection des masques de protection contre le coronavirus pour se focaliser sur les commandes de vêtements pour la Tabaski.

Il avait à confectionner une partie des 253.000 masques demandés par le maire de Thiès, Talla Sylla.

Pour Kaïré Tine, une couturière d’une quarantaine d’années, entourée de ses deux employés, la fermeture du marché privait les tailleurs d’une précieuse tranche horaire de travail, surtout la nuit.

Mais certains tailleurs thiéssois déplorent la baisse de l’activité et de la demande, qui, selon eux, découle de la pandémie de coronavirus.

Cheikh Ndoye par exemple déplore que les clients ne viennent qu’au compte-gouttes.

« C’était mieux l’année dernière », dit-il, se souvenant des nuits blanches qu’il devait passer dans son atelier pour satisfaire la forte demande.

A quelques jours de la Tabaski, il descend tous les jours à 3 heures et souhaiterait avoir assez de vêtements à coudre pour travailler jusqu’au-delà de cette heure. M. Ndoye estime que « rien n’est encore perdu puisque les gens vont chez le tailleur même à cinq jours seulement de la fête ».

Kaïré Tine espère recevoir une centaine de clients, malgré le peu de jours qu’il reste avant la Tabaski. C’était le cas, l’année dernière, dit-elle, toute optimiste.

Les tailleurs vont-ils augmenter les tarifs en raison de la morosité économique qui découle de la pandémie de coronavirus ?

Kaïré Tine, elle, n’envisage aucune hausse des tarifs pour combler le déficit. Chez elle, les prix varient entre 4.000 et 6.000 francs CFA pour les coupes simples. Ils peuvent aller jusqu’à 25.000 francs pour les coupes les plus originales, dit cette couturière, qui cumule vingt-deux ans d’expérience dans le domaine de l’habillement.

Ndiaga Ndoye, un tailleur âgé de 65 ans, espère pouvoir « rattraper » les gains perdus à cause de la baisse de l’activité économique durant l’état d’urgence en vigueur de mars à juin.

Blotti entre deux cantines, il tire maintenant une bonne part de ses revenus du rapiéçage de quelques vêtements, à l’aide d’une vieille machine à coudre.

Sans assistant depuis une dizaine d’années, le tailleur dit ne pas attendre grand-chose de qui que ce soit, tout en rendant grâce à Dieu de voir les clients arriver au compte-gouttes.

« C’est Dieu qui donne tout. Si nous nous préoccupons d’affaires qui vont au ralenti ou de bonnes affaires, c’est parce que nous sommes encore vivants. D’autres sont morts », philosophe, devant la morosité du marché, un autre tailleur qui a pris de l’âge.

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