Abidjan, 27 sept 2022 (AIP)- Les opérateurs de télécom, les gérants de cybercafés, les vendeurs et vendeuses de fournitures scolaires, de sandwich aux abords des écoles et bien d’autres commerçants se frottent les mains en ce début de rentrée scolaire (Reportage).
Choux gras dans les cybercafés
Depuis le lundi 25 juillet 2022 date de l’ouverture des inscriptions en ligne, le printemps s’est annoncé chez les gérants de cybercafés qui organisent pour le compte des parents d’élèves cette opération qui vise à informatiser le processus, à maîtriser les effectifs scolaires et à lutter contre les inscriptions parallèles.
Kouassi Franck gérant d’un cybercafé dans la commune de Bingerville encaisse la somme de 1000 FCFA auprès de chaque parent qui vient pour l’inscription en ligne de son enfant qui est fixée 3100 FCFA pour les élèves affectés dans les établissements privés et à 6200 FCFA pour ceux du public.
« L’élève vient, muni de son matricule scolaire et d’une somme de 3100 FCFA pour les établissements privés et 6200 FCFA pour le public. Les 100 francs et 200 francs sont des frais de paiement en ligne. Pour mes services, j’encaisse la somme de 1000 FCFA », dévoile M. Kouassi qui lors des grandes affluences dit se tirer avec au moins 25 000 FCFA à la fin de la journée.
Oumar Traoré, un autre gérant dans la même commune gagne 30 000 FCFA. Sans toutefois compter avec les autres prestations telles les photocopies, les traitements et impressions de textes.
De nombreux parents d’élèves à l’instar de N’drin Annie préfèrent se rendre dans les cybercafés pour l’inscription en ligne parce qu’il est facile pour eux d’y imprimer les documents.
Pour faciliter davantage la tâche aux parents, Koffi Eugène a eu l’ingénieuse idée de s’installer au sein du groupe scolaire IGES à Yopougon. Dans son stand comprenant un ordinateur et une imprimante, il exécute l’opération.
« Je ne gagne rien sur les 3000 FCFA ou les 6000 FCFA de l’inscription en ligne. Par contre, je facture à 500 FCFA la connexion et l’impression de la fiche d’inscription », révèle M. Koffi.
Les opérateurs de télécommunication notamment Orange, MTN, MOOV money et TRÉSORS money participent pour la mise œuvre de cette opération avec chacun son code réseau.
Reconversion vers la vente de fournitures scolaires
Vendeuses d’accessoires féminins aux alentours du collège moderne de Treichville, Awa Fofana s’est reconvertie dans la vente de fournitures scolaires depuis trois mois. A la fin de la journée, elle dit se retrouver avec la somme de 25 000 à 30 000 FCFA.
Blé Edwige qui commercialise des friandises, tient depuis trois mois également sa table de vente de fournitures scolaires en face dudit lycée.
« J’ai décidé cette année de vendre les fournitures scolaires pour accroitre les bénéfices. Je gagne un peu plus dans la vente des cahiers, livres, accessoires et bien d’autres fournitures. Je rentre les soirs avec 18 000 FCFA voire 25 000 FCFA au lieu de 5000 ou 1000 FCFA que gagnait dans les friandises ».
Les vendeuses aux abords des écoles se frottent les mains
Présidente des vendeurs du collège moderne de Treichville, Obama Gisèle a mis fin à son job de vacances et est de retour pour la vente de sandwich. Chaque soir à la descente, elle peut se retrouver avec 5 000 à 10 000 FCFA comme gain journalier.
Même son de cloche pour Yobouet Bernadette, vendeuse d’attiéké poisson qui réalise un bénéfice de 8 000 à 15 000 FCFA par jour contrairement à la période des vacances où elle peine à aller au-delà de 10 000 FCFA.