Séoul, 09 novembre 2022 (ACP).- Dix mille kits d’enrôlement de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) entreposés dans un aéroport militaire à Séoul en Corée du Sud, seront bientôt acheminés en RDC où ils serviront aux opérations électorales dont l’identification des électeurs, a-t-on appris mercredi de la centrale électorale.
« Le président Denis Kadima supervise personnellement les opérations d’embarquement à Séoul de dix mille kits d’enrôlement des électeurs sur les 29.700 prévus pour l’ensemble du pays », a déclaré à l’ACP un haut fonctionnaire de la Ceni qui a requis l’anonymat. A en croire cette source, les élections en République démocratique du Congo se précisent avec l’acheminement de ces machines essentielles à l’organisation des élections. « Ce matériel électoral sensible est destiné aux provinces de Kinshasa, du Grand Bandundu, du Kongo central et du Grand Equateur, exceptée la province de la Mongala », a expliqué la source.
Le président Kadima de la CENI est arrivé à Séoul lundi dernier, pour suivre l’évolution de la production des kits d’enrôlement et des machines à voter, un marché gagné par la firme coréenne Miru System. C’est après un processus transparent de sélection que la firme sud-coréenne avait été désignée face à plusieurs autres souscripteurs, explique-t-on à la CENI. La technologie et le coût de production de Miru System avaient convaincu la plénière de cette institution qui l’a retenue.
Formation des agents censés utiliser les machines électorales
Par ailleurs, en vue de garantir une meilleure utilisation du matériel de l’enrôlement et des machines à voter, plus d’une trentaine d’agents de la centrale électorale sont actuellement en formation en Corée du Sud, sous la supervision du rapporteur de la CENI. Ces agents vont se charger de former, à leur tour ceux qui seront appelés à se déployer à travers toute la République.
Le processus électoral en cours en RDC est le quatrième cycle après le dialogue inter-congolais de Sun City tenu en 2002, qui avait levé l’option que la prise de pouvoir dans ce pays ne se fera que par des élections pluralistes, libres, transparentes et à échéances régulières. La Constitution dispose que ces élections générales devront se dérouler à fin décembre 2023. La CENI a, quant à elle, promit de rendre public le calendrier des prochaines élections générales dans les prochains mois.
Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo s’est déjà déclaré candidat à sa propre succession. Il sera face à d’autres personnalités qui se sont aussi prononcées pour la prochaine présidentielle. Dans une interview à des médias étrangers, le Chef de l’Etat s’est déclaré confiant que les élections seront organisées dans le délai, faisant confiance aux assurances des animateurs de la Ceni. Et à la CENI, son président Denis Kadima a toujours rappelé au gouvernement de libérer « à temps » les fonds pour l’organisation des scrutins.
La CENI fait régulièrement état « des contraintes » qui pourraient l’empêcher de tenir le délai.
Le président Tshisekedi a affirmé qu’il veillait à la régularité des décaissements en faveur de l’institution organisatrice des élections. Dans le compte-rendu du Conseil des ministres du 7 octobre dernier, le ministre des Finances avait annoncé aux membres du gouvernement avoir déjà décaissé un montant de 345,8 millions de dollars américains comme dotation en faveur de la CENI pour les opérations pré-électorales.
