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Élections du 8 septembre : la culture abat ses cartes


  5 Septembre      47        Arts & Cultures (3089), Photos (4436),

 

Rabat, 05/09/2021 (MAP)- Les partis politiques ont été unanimes dans leurs manières de traiter la chose culturelle, en s’accordant sur son importance dans l’épanouissement sociétal et en adoptant un discours visant à relancer une politique culturelle, au cœur d’une actualité balayée par la pandémie de la Covid-19.

Ainsi, un consensus a émergé au profit du volet culturel dans les programmes électoraux des formations politiques en lice, qui ont mis l’accent sur une ambitieuse relance du secteur, à travers des plans nationaux et régionaux, tout en plaidant pour sa mise en valeur et sa démocratisation.

Tel est le cas des partis les plus représentés au parlement, qui ont élaboré des plateformes électorales, à même de promouvoir une politique culturelle au service de la créativité et de l’épanouissement de la jeunesse et participant à la création d’un tourisme dit « intelligent ».

C’est ainsi que le Parti du Rassemblement National des Indépendants (RNI) a décrit la diversité culturelle et linguistique dans le pays comme étant l’un des chantiers stratégiques du développement national. Il a, à cet égard, proposé la mise en place du pack « Al Forssa », pour le financement de projets à caractère culturel, en plus de la création du « pass jeunes », qui servira à offrir des réductions jeunesse dans le domaine du sport, de la culture et des loisirs.

Pour le prochain quinquennat, le Parti Authenticité et Modernité (PAM) considère, lui, que la culture fait partie intégrante de toute émancipation individuelle et collective des jeunes. Dans ce cadre, il s’engage à présenter en 2022 un plan national pour les jeunes (2022-2032), portant sur une série de mesures visant l’inclusion sociale, culturelle, éducative et économique de cette frange importante de la société.

Le parti entend aussi redynamiser les maisons de jeunes et de la culture, en adaptant ses programmes aux attentes de la jeunesse et en mettant en place une offre culturelle et sportive diversifiée de proximité, accessible et gratuite.

Dans la même veine, le Parti de l’Istiqlal a conçu dans sa plateforme électorale un programme social de 157 mesures destinées à redresser le pays, booster la croissance et rendre justice aux classes moyennes et populaires. La culture y est considérée comme un important pilier pour la production de richesses et la création d’emplois.

A l’appui, le parti de la Balance prévoit une réforme institutionnelle du secteur culturel, à travers une modernisation des mécanismes de soutien au profit du livre, du cinéma, de la chanson, du théâtre et des festivals, outre l’implémentation d’une stratégie nationale pour le développement de l’industrie culturelle dans le Royaume.

Le programme consiste également à développer les professions musicales, la formation continue dans les arts du théâtre et à développer davantage le secteur cinématographique, en plus de la création des musées numériques.

Le Parti de la Justice et du Développement (PJD) a, quant à lui, annexé la culture aux services de santé et aux sports, en soulignant dans son programme électoral que la valorisation des ressources humaines passe par la mise en œuvre d’une réforme du système de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, en plus de l’amélioration et de la généralisation de l’accès aux services de santé, de la culture et du sport.

Dans son volet consacré à la culture, le PJD a exprimé aussi son souhait d’accélérer la mise sur pied d’une stratégie culturelle qui associe la culture aux principes de la religion et de la nation, ainsi que de jeter les bases d’une industrie culturelle, en plus de prévoir l’exécution d’une politique culturelle qui facilite l’accès aux lieux culturels et renforce la sauvegarde du patrimoine culturel.

Le Mouvement Populaire (MP), prévoit, pour sa part, la préservation des droits d’auteurs et la généralisation de la carte d’artiste, en plus de la promotion du tourisme culturel.

En favorisant la créativité artistique et en valorisant le patrimoine local avec la mise en place d’une stratégie nationale, à savoir le « plan Maroc des cultures », le MP estime qu’il est nécessaire d’intégrer la dimension culturelle dans les politiques publiques pour faire rayonner l’économie nationale et locale.

De son côté, l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) propose d’illustrer le rôle de la culture comme « soft diplomatie », ainsi que de favoriser la réforme politico-institutionnelle du secteur, à travers l’élaboration d’une stratégie nationale en plus d’une charte pour la culture.

Ces réformes seront mises en place notamment par la création d’une université internationale de soufisme, qui prend racine dans la diversité culturelle du Royaume et le soufisme marocain, en plus de la création d’un label dans les industries de l’artisanat, de l’architecture et de la gastronomie.

Le parti vise également la création d’une institution indépendante pour la promotion de la créativité artistique et la généralisation des maisons du Maroc à l’international, outre la réalisation d’un projet national pour la culture régionale.

Pour sa part, le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) priorise, dans son programme électoral, l’éducation, la lutte contre l’analphabétisme, la santé, la culture et l’écologie et prévoit la mise en place du projet « Maroc culture » qui consacre le rôle stratégique et central de la culture dans la société.

Il escompte également l’augmentation progressive du budget dédié à la culture de 3% au moins du budget global, en plus de l’accélération de la nomination des membres du Conseil national des langues et de la culture marocaine.

Pour les partis politiques, la culture n’est ni un sujet de division et n’a nullement été un objet de débat puisque, in fine, elle a de facto sa place légitime dans les politiques publiques.

Malgré que ces formations politiques aient porté des discours novateurs, en empruntant de nouveaux chemins pour relancer la politique culturelle, force est de constater qu’elles ne se sont pas attardées à éplucher de près leurs propositions à ce sujet, par opposition à l’enseignement, à l’emploi et à la santé, considérés comme des secteurs plus importants.

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