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PERTE DE VITESSE DE LA MUSIQUE CAPVERDIENNE, UNE TENDANCE GLOBALE DU SECTEUR, SELON LE PRÉSIDENT DE L’AMS


  3 Novembre      29        Arts & Cultures (3091),

 

Dakar, 1 nov (APS) – Le président de l’Association des métiers de la

musique du Sénégal (AMS), Daniel Gomes, accrédite l’idée d’une perte

de vitesse de la musique capverdienne au Sénégal, mais cette tendance

dit-il est liée à la crise globale du secteur de la musique depuis les

années 2000.

« En termes de production et de distribution de la musique

capverdienne, il y a une perte qui épouse la crise globale que

traverse la musique en générale au tout début des années 2000, les

ventes de CD connaissent des reculs dans tous les pays développés »,

a-t-il dit dans un entretien avec l’APS.

Les ventes de disques « ont reculé de 10 % en 2007 et de 2002 à 2007,

le chiffre d’affaires de l’édition phonographique en France a perdu la

moitié de sa valeur », fait valoir M. Gomes, citant les statistiques du

syndicat mondial des producteurs de musique.

« Par ricochet, ce phénomène s’est étendu en Afrique, principalement au

Sénégal, fer de lance du brassage culturel en zone francophone. Il est

donc logique, sous cet aspect, de considérer que la musique

capverdienne a perdu du terrain au Sénégal », a-t-il souligné dans un

entretien avec l’APS.

Daniel Gomes préconise « une politique de développement de l’industrie

musicale épousant les nouveaux modes de distribution numériques qu’il

faut revoir et adapter à nos réalités. Cela aidera toutes les musiques

au Sénégal, pas seulement capverdienne, à redorer leur blason ».

L’évolution de la musique est également à prendre en compte selon lui.

« De nouveaux styles de musique, notamment le hip-hop, sont venus

enrichir le paysage médiatique sénégalais. Les artistes se bousculent

sur les scènes, car les ventes de disques ne leur apportent plus

grand-chose. Il leur faut multiplier les présences scéniques. Du coup,

le marché s’est rétréci et des musiques comme le jazz, le reggae et la

musique capverdienne ont cédé du terrain. C’est l’une des causes

possibles », analyse-t-il.

« Les difficultés ne sont pas inhérentes à la musique capverdienne au

Sénégal. Elles touchent tout le secteur musical. Il n’est plus

rentable de sortir un album. La mode est aux singles pour exister dans

les médias et espérer signer des contrats de prestations musicales.

Les réussites de certaines stars constituent l’arbre qui cache la

forêt de misères de la grande masse du secteur de la musique », insiste

M. Gomes.

Evoquant le Festival des musiques du Cap-Vert (FESMUCAP), qui démarre

samedi à Dakar pour 10 jours, le président de l’AMS estime qu’il

s’agit d’un « projet ambitieux » porté par un jeune sénégalo-capverdien,

Isidore Lopez.

« L’expérience a montré qu’un festival n’est en général rentable qu’au

bout de la cinquième édition, voire plus. C’est un pari osé d’employer

une trentaine d’artistes dans un évènement tel que le FESMUCAP. Par

contre, pour les artistes que nous sommes, pour les mélomanes, c’est

un moment unique de partage car tout ce beau monde n’a jamais communié

ensemble sur et devant une scène », a-t-il dit.

Le FESMUCAP peut selon lui « raffermir les liens d’intégration entre

les deux peuples du Sénégal et du Cap-Vert, participer au

développement du tourisme et de la culture, créer des emplois,

favoriser la création artistique (..) », à condition que cette édition

soit bien organisée et que la manifestation se pérennise.

MF/BK

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