Dakar, 01/04/2020 (MAP) – Le décès à Dakar de l’ancien président de l’Olympique de Marseille (élite française de football), Pape Diouf des suites de la maladie à coronavirus, les impacts de cette épidémie sur la vie économique et sociale dans le continent et le report des élections générales en Ethiopie, sont les principaux sujet qui focalisent l’attention de la presse africaine parue mercredi.
Au Sénégal, +Le Soleil+ rapporte que le Franco-sénégalais et ancien président de l’Olympique de Marseille, Pape Diouf, est décédé mardi à Dakar du coronavirus, à l’hôpital de Fann, notant que l’ex journaliste et agent de joueurs était sous assistance respiratoire.
Cet amoureux de football devait être évacué de Dakar à Nice en France, à bord d’un avion sanitaire affrété par l’ambassade de France au Sénégal, sa famille devait le rejoindre ensuite, indique le journal, ajoutant que son état a empiré et finalement le voyage n’a pas eu lieu et il a rendu l’âme en terre sénégalaise.
« Pape Diouf perd le match de sa vie », titre en Une +Kritik+, soulignant que d’ »Abéché à Marseille, en passant par Dakar, le phénomène Pape Diouf a fait vibrer le monde du football ».
Premier président noir d’un club d’envergure, après avoir été le premier journaliste sportif et le premier agent de « joueurs blacks » en France, avec dans son écurie des pointures de la trempe de Marcel Desailly, Bernard Lama, Abedi Pelé, Rigobert Song, l’agent de joueurs s’est imposé dans le milieu sportif avant d’entamer sa troisième vie avec Marseille, poursuit la publication.
« Premier décès sur le sol sénégalais à cause du coronavirus, c’est un monument sportif qui ouvre la page macabre du coronavirus », déplore le journal.
Au Gabon, +l’Union+ écrit sous le titre « Covid-19 : l’option du télétravail » qu’encore connu sous l’appellation de telecommuting en anglais, le télétravail est l’un des moyens envisagés par le gouvernement gabonais pendant le confinement, notant que le télétravail apparaît comme une option pour maintenir un niveau d’activité minimal mais efficace au sein de l’administration ou dans le secteur privé.
Et d’estimer que si l’initiative peut sembler salutaire, sa matérialisation risque, toutefois, d’être une autre paire de manches. Et pour cause. Les opérateurs économiques et autres entités privées, principalement du secteur des services, semblent plutôt opter pour la rotation hebdomadaire ou bi-hebdomadaire de leurs employés.
Sur le Covid-19 toujours, la publication souligne qu’après les neuf cas testés positifs au Covid-19 le lundi 30 mars 2020, le Gabon a enregistré mardi 31 mars deux nouveaux cas. Ce qui donne un total de dix-huit personnes testées dont un décès.
Et de poursuivre que pour ce qui est des nouveaux cas positifs, il s’agit d’une gabonaise de 27 ans, médecin, qui a eu des contacts étroits avec deux sujets en provenance de Chine et du Cameroun et d’un sujet masculin de 54 ans qui travaille dans un organe de presse internationale et qui a été en contact avec un consultant qui revenait de Londres.
Au Mali +l’essor+ indique que dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 au Mali, un Fonds spécial vient d’être créé par le gouvernement.
Logé à la Banque Malienne de Solidarité (BMS) sous l’intitulé : FONDS COVID-19, ce Fonds est « ouvert à l’intention de toutes les bonnes volontés qui souhaitent soutenir la lutte contre le Coronavirus ( COVID-19) au Mali », indique un communiqué du gouvernement relayé par le journal.
Trois nouveaux cas de Covid-19 ont été signalés mardi au Mali, selon le ministère malien de la Santé et des Affaires sociales.
Ces nouveaux cas portent à 28 le total des personnes positives dans le pays, indique la même source qui fait état de deux décès dus à la pandémie.
En RD Congo, « Forum des As » indique qu’une délégation de la banque UBA (United Bank of Africa) a remis mardi un chèque d’une valeur de 150 000 dollars au Gouvernement congolais, notant que cette enveloppe “permettra à l’Exécutif congolais de s’approvisionner en fournitures médicales dont il a besoin dans la lutte contre la propagation de la pandémie de coronavirus”.
“Selon l’Institut national de recherche biomédicale (INRB), 109 cas ont été enregistrés, dont 8 décès”, rapporte l’auteur de l’article.
“L’Avenir” rapporte que le Coordonnateur du Secrétariat technique à la riposte contre le Coronavirus en RD Congo, le Docteur Jean-Jacques Muyembe, a prévenu que “les prochaines sept jours à venir risquent d’être les plus difficiles pour la ville de Kinshasa”, constatant que même des cas graves contaminés de COVID-19 refusent d’aller à l’hôpital, en raison notamment du mauvais état des établissements hospitaliers et du manque de médicaments.
Au Ghana, +Daily Graphic+ rapporte que 33 des 152 patients qui recevaient un traitement après avoir contracté COVID-19, se sont rétablis », notant qu’ils seront surveillés pendant environ quatre semaines.
Son confrère, +Daily Guide+ indique qu’une femme de nationalité guinéenne s’est enfuie de la zone de quarantaine où elle a été placée au Ghana, alors qu’elle a été testée positive au Coronavirus.
Selon le quotidien, la femme évadée de quarantaine faisait partie d’un groupe de 10 Guinéens et burkinabé testés positifs au coronavirus, notant que les patients étaient tous mis en quarantaine dans une maison d’hôtes à Tamale, dans le nord du pays, en attendant d’être expulsés pour être soignés dans leurs propres pays.
Au Kenya, le journal « Daily Nation » écrit que la capacité du système de santé du pays à faire face à la flambée des cas de coronavirus est beaucoup plus faible que beaucoup ne le pensent.
Le ministère de la Santé a déjà annoncé que le pays devrait avoir au moins 10.000 cas de coronavirus d’ici fin avril. L’un des plus gros problèmes auxquels les médecins pourraient être confrontés est de trouver un espace pour traiter les patients nécessitant une assistance médicale, souligne la publication.
Le Kenya a une pénurie de lits pour patients hospitalisés, la moyenne nationale de la densité de lits pour patients hospitalisés étant de 13,3 lits pour 10.000 habitants. Ce chiffre est inférieur à l’objectif de 25 établi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et à 18 pour la moyenne mondiale des pays à revenu intermédiaire, ajoute le journal.
Les données du Kenya National Bureau of Statistics (KNBS) et du Kenya Institute for Public Policy Research and Analysis (KIPPRA) montrent que bien qu’il y ait eu une expansion remarquable de l’infrastructure des soins de santé par les comtés, le nombre d’établissements et du personnel soignant reste insuffisant pour répondre aux besoins de la demande d’une population en constante augmentation qui a besoin de ces services.
Au Rwanda, la presse locale rapporte que la police nationale a, de nouveau, mis en garde contre toute violation des directives gouvernementales et mesures restrictives mises en place pour freiner la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19).
Le Journal +KT Press+ indique que sept hommes ont été arrêtés mardi dans la ville de Musanze pour violation du confinement imposé par les autorités pour lutter contre la pandémie du Covid-19.
« Toute violation du confinement et des mesures imposées par le gouvernement sera sanctionnée en vertu des dispositions de la loi », écrit le média, citant un communiqué de la police.
Par ailleurs, ajoute la publication, la police a exhorté les citoyens à respecter les règles de sécurité sanitaire ainsi que les mesures préventives prises par les autorités rwandaises afin de contenir la propagation de la maladie.
En Ethiopie, +FANA BC+ revient sur la décision du Conseil national électoral d’Ethiopie (NEBE) de reporter sine die les élections générales prévues le 29 août prochain en raison de la pandémie du coronavirus.
En raison de la pandémie du coronavirus, les élections générales ne seront pas organisées à la date prévue, souligne le média qui cite un communiqué du Conseil.
Sur le même registre, +ADDIS STANDARD+ relève qu’avec la pandémie du coronavirus, il est pratiquement impossible de préparer les élections générales.
Les partis politiques ne pourront pas faire campagne ou tenir des réunions ou des rassemblements publics qui sont essentielles pour la légitimité des résultats des élections, souligne le média, ajoutant que les électeurs eux aussi ne pourront pas se déplacer et voter en grand nombre le jour du scrutin sans prendre un grave risque pour leur santé.
Le vote électronique ou à distance n’est pas une option en Ethiopie pour la simple raison que le pays ne dispose pas de la technologie nécessaire et des moyens de le faire. Tout cela rendra la tenue des prochaines élections générales comme prévu difficile, voire impossible, écrit +ADDIS STANDARD+.
A Djibouti, les médias locaux s’intéressent au nouveau bilan annoncé par le ministère de la Santé qui établit que 25 cas ont été testés positifs au Covid-19, depuis le 17 mars, date de la déclaration de la première contamination dans ce pays d’Afrique de l’Est.
« Depuis le 17 mars 2020 à ce jour, 620 tests ont été réalisés, et 25 personnes au total sont positives au Covid-19 sur le territoire Djiboutien. Leur état clinique reste toujours stable et satisfaisant, et aucune complication notamment pulmonaire n’est notée », souligne le ministère dans un communiqué, relayé par les journaux locaux.
En ce qui concerne le centre de quarantaine de Bouffard, 26 personnes y sont admises actuellement, sous surveillance stricte, assure la même source, appelant à respecter les mesures de protection contre cette maladie qui a des répercussions socio-économiques importantes.
En Afrique du Sud, +The Citizen+ écrit que le pays paiera un lourd tribut pour les longues années de corruption et de mauvaise gestion alors que le coronavirus continue sa propagation rapide sur toute l’étendue de l’Afrique du Sud.
Plus de deux décennies après la fin de l’Apartheid, de nombreuses régions sont toujours privées d’eau courante, d’électricité, de logements convenables et d’infrastructures, ce qui, selon les experts, rendrait les efforts de lutte contre le covid-19 vains, ajoute le journal.
+Eywitness News+ indique que le coronavirus s’est introduit désormais dans les bidonvilles sud-africains avec un premier cas enregistré au niveau du township de Khayelitsha, dans la province du Cap Occidental.
Étant donné la densité de population des bidonvilles en Afrique du Sud, ce virus risque de se propager de manière très rapide, précise le journal en citant le chercheur à l’Université de Stellenbosch, Jo Barnes, notant que le système de santé du pays est déjà paralysé ce qui laisse prévoir que les prochains jours seront très difficiles à gérer si le virus n’est pas contenu.
