Saint-Louis, 15 déc (APS) – L’association ’’Diapalante’’, spécialisée
dans l’insertion des jeunes en situation difficile à Saint-Louis
(nord), souhaite disposer de parcelles pour une ferme-école dont les
revenus permettraient de financer ses activités.
S’exprimant samedi au cours d’une assemblée générale, Absa Guissé, sa
présidente, a indiqué que 81 jeunes en situation difficile et
vulnérables, âgés de 15 à 25 ans ont été recueillis par sa structure
dans la région de Saint-Louis.
Ils ont été formés dans « des métiers valorisants et insérés dans des
activités socioéconomiques », a dit Mme Guissé, avant d’émettre le
souhait de disposer de parcelles pour le développement d’une
ferme-école, qui permettra de générer des revenus à travers ses
produits issus de l’agriculture et de l’élevage notamment.
Selon Absa Guissé, cette ferme-école devrait également permettre de
former ces jeunes à l’agriculture biologique, l’agro-écologie, la
permaculture, « afin de répondre aux enjeux à la fois environnementaux
mais aussi alimentaires de demain ».
A en croire Mme Guissé, le « centre Diapalanté » reçoit des jeunes en
situation vulnérables (jeunes mères isolées et handicapés moteurs),
afin qu’ils puissent bénéficier d’un accompagnement et d’un suivi
personnalisé, d’une durée comprise entre un et trois ans, à travers
des activités de formation dans des métiers innovants de
l’environnement et du développement durable.
« Ils bénéficieront ainsi d’une intégration dans le monde
professionnel », notamment dans des d’entreprises, pour qu’ils soient à
même de créer leur propre activité, en développant une initiative
entrepreneuriale dans les secteurs concernés, selon Absa Guissé.
Les projets de développement mis en œuvre dans ce cadre dans les
régions de Saint-Louis et de Matam par l’ONG Le partenariat, ont
permis à ces jeunes de bénéficier de chantiers-écoles permettant de
les former dans des « techniques innovantes » relatives à
l’environnement, a-t-elle indiqué.
« Grâce à l’appui de la Fondation Eiffage, le centre a obtenu un
financement à hauteur de 20 000 euros pour l’année 2019-2020. Ce
nouveau financement permettra de poursuivre nos activités, avec
l’intégration de 20 nouveaux jeunes pour leur insertion
socioéconomique », a signalé Mme Guissé.
Le « centre Diapalante » considéré comme un lieu de formation,
d’insertion, d’écoute, de solidarité et de partage, dispose d’une
salle d’exposition pour les artisans, d’une boutique de solidarité et
d’espaces pour les GIE de femmes transformatrices de produits locaux.
L’association du même nom a été créée en concertation avec les
services de l’Etat gravitant autour de la formation et de l’insertion,
l’inspection d’académie, le service régional de l’action sociale, les
services de l’AEMO (action éducative en milieu ouvert), des
associations, etc.