Brazzaville, 15 Août (ACI) – Les participants à l’atelier de restitution de la mise en œuvre du plan de résilience du gouvernement ont présenté, la stratégie pour la mobilisation des moyens mis à la disposition des structures de transport, afin de faciliter le transport des produits de base depuis leurs bassins de production jusqu’aux centres de consommation.
Cette stratégie a été rendue publique lors de la présentation du rapport générale au ministre en charge des Transports, M. Jean Marc Thystère Tchicaya. A cette occasion, le coordonnateur de l’atelier, M. Daniel Molongadzeyi, a dit que le programme de résilience du gouvernement, pour la crise alimentaire 2022-2023, prévoit pour son axe 2 un appui budgétaire évalué à 115 milliards 640 millions de Fcfa, ventilé en sept actions à mener.
Ce financement va permettre d’entretenir et d’améliorer la qualité des routes, afin de rendre accessible les bassins de production pour un coût global de 9 milliards 530 Fcfa, de 2 milliards 030 millions de Fcfa pour améliorer les capacités d’entreposage des produits alimentaires, de 2 milliards 100 Fcfa pour l’appui au corridor fluvial, de 9 milliards pour l’appui au Chemin de fer Congo océan (Cfco) et de 35 millions de Fcfa pour l’appui et le renforcement logistique.
Cette enveloppe comporte aussi 3 milliards 500 Fcfa pour le renforcement des moyens logistiques des administrations en charge des contrôles et 87 milliards 345 Fcfa pour la constitution des stocks de sécurité en produits alimentaires de base pour les trois mois à venir.
En ce qui concerne le deuxième point sur la réduction de 50% des coûts de passage portuaire des produits alimentaires de base et intrants agropastoraux et halieutiques, M. Molongadzeyi a fait savoir que le Conseil congolais des chargeurs (Ccc), en sus de la réduction à hauteur de 25% la commission de participation, s’est proposé de réduire à hauteur de 10% supplémentaire cette commission, en raison des charges de fonctionnement de leurs entités respectives.
Le Port autonome de Pointe-Noire (Papn) s’est engagé à réduire la taxe de port à hauteur de 50% et la Socotram, quant à elle, va réduire de 10% supplémentaire la redevance sur les navires.
Par ailleurs, le rapport stipule qu’au niveau du Port autonome de Brazzaville et ports secondaires (Pabps), la réduction de 50% induira un impact négatif direct sur le chiffre d’affaires à hauteur de 51.928.849 Fcfa, car les produits alimentaires représentent 19% du total du trafic des marchandises.
«Toutefois, le Pabps s’attèle à l’éradication des taxes illégales imposées par certaines administrations évoluant sur la plateforme portuaire, pour la bonne mise en œuvre du plan de résilience, notamment la réduction des grilles tarifaires de 50% sur la manutention et l’acconage des produits alimentaires de base et des intrants agropastoraux et halieutiques au niveau des ports», a-t-on fait savoir.
Durant deux jours, cet atelier a connu la participation des conseillers et attachés du cabinet du ministère des Transports, des directeurs généraux des administrions et organismes sous tutelle qui ont en outre jugé nécessaire d’ajouter le volet aérien qui n’a pas été pris en compte dans le cadre de ce plan de résilience initial. Ces derniers ont souhaité une réduction de 50% de la redevance fret sur l’ensemble des aéroports non concédés et des différentes redevances fret et frais de cession documentaires sur les aéroports internationaux.
Au terme de cet atelier, les participants ont, entre autres, recommandé à la direction générale de la marine marchande d’élaborer des textes d’application du code communautaire de la marine marchande sur l’organisation des professions des consignataires et des transitaires, d’achever la mise en œuvre des amendements de la convention Solas sur le pesage des conteneurs, d’élaborer la politique générale des transports maritimes de la République du Congo, de mettre en place une nouvelle grille tarifaire à la baisse, relative à la livraison des conteneurs, sur proposition du Papn et de Congo Terminal, et une commission de relecture des textes tarifaires existants.
Intervenant à cette occasion, M. Thystère Tchicaya s’est réjoui du travail réalisé et a rassuré les participants que l’ensemble des éléments relatifs aux conclusions et aux recommandations faites sera porté au niveau du gouvernement.
«Le Président de la République nous a instruits de prendre toutes les mesures économiques et administratives vigoureuses permettant d’anticiper et de protéger la population des éventuelles pénuries et inflations qui pourraient être occasionnées dans le cadre de la crise internationale qui sévit dans le monde. Nous allons nous appuyer sur vos recommandations afin de booster ce secteur et pallier les problèmes relevés, concernant ce plan de résilience», a-t-il dit.
