Kinshasa, 31 janv. 2023 (ACP).- La mise en service prochaine d’une centrale photovoltaïque dans l’exploitation de l’or dans la mine de Kibali, à Watsa, dans la province du Haut-Uélé, au Nord-Est de la République démocratique du Congo, va permettre à Kibali Gold Mine de faire porter la part des énergies renouvelables à 93% d’ici 2025, a affirmé à la presse, lundi à Kinshasa, Mark Bristow, président directeur général (PDG) de cette entreprise aurifère.
«Les trois centrales hydroélectriques qui couvrent la majeure partie des besoins énergétiques de la mine vont être supplées par une centrale solaire de 17 MW qui, une fois achevée en 2025, fera passer la part des énergies renouvelables dans les sources énergétiques de 81% à 93%», a déclaré Bristow, faisant le point à la presse des activités trimestrielles de cette entreprise.
Réduction de prélèvement d’eau douce
Les références écologiques de Kibali comprennent également la réduction continue du prélèvement des eaux douces provenant de la rivière Kibali et un programme de reboisement qui, à ce jour, a permis de planter plus de 10.000 arbres, a poursuivi Mark Bristow, qui a rappelé que «la mine poursuit son programme d’appui à la conservation de la biodiversité au Parc national de la Garamba en RDC, avec la réintroduction des rhinocéros provenant d’Afrique du Sud. Les 16 premiers rhinocéros sont attendus à Garamba d’ici la fin du deuxième trimestre de cette année et seront suivis de 60 autres au cours des trois prochaines années».
Les forêts ne peuvent pas durablement exister sans la présence des gros mammifères comme les rhinocéros blancs, a fait remarquer le PDG de Kibali Gold Mine.
En outre, conformément aux dispositions du nouveau code minier de la RDC, imposant la responsabilité sociale aux entreprises minières, Kibali affirme être en train «de construire une usine de récupération du cyanure visant à obtenir l’accréditation de l’Institut international de gestion du cyanure ».
De même qu’elle investit« dans la communauté riveraine avec la redynamisation du cahier des charges et la mise en œuvre des projets en cours, y compris l’étude d’impact environnemental et social pour les infrastructures majeures».Pour réduire son empreinte carbone, Kibali avait déjà mis en place depuis 2022 un réseau énergétique avec un système de stockage par batterie, a rappelé la source, «ce qui a porté la pénétration des énergies vertes à 80%».
750.000 onces d’or produits en 2022
Pour sa part, le représentant pays de Kibali, Cyrille Mutombo, qui a résumé les grandes lignes des activités de cette entreprise a affirmé que sa mine a produit 750.000 onces d’or en 2022, avec un investissement global qui dépasse les 4,4 milliards de dollars à ce jour.
Par ailleurs, a-t-il poursuivi,«Kibali est sur la bonne voie pour le remplacement de ses réserves d’or réduites par l’exploitation en 2022, tandis que de nouvelles opportunités de croissance soutiendront également son plan d’affaires étalé sur plus de 10 ans et son statut de la plus grande mine d’Afrique».
