Diamniadio, 2 fév (APS) – Le Premier ministre algérien, Aïmene Benabderrahmane, a proposé aux dirigeants africains, jeudi, à Diamniadio (ouest), de doter l’Afrique d’infrastructures à vocation régionale.
« Les infrastructures ont une importance capitale puisqu’elles permettent » au continent d' »accélérer la mise en œuvre de cet agenda 2063 de l’Afrique », a assuré M. Benabderrahmane lors d’une table ronde du deuxième sommet consacré au financement des infrastructures en Afrique.
L’Algérie préconise « une intégration régionale et continentale, à travers notamment les infrastructures physiques et numériques, pour faire face aux défis actuels et futurs qui cherchent à mettre le continent à l’écart » des autres régions du monde, a-t-il ajouté.
Aïmene Benabderrahmane représente son pays à ce sommet de deux jours qu’organise l’Union africaine à Diamniadio, une ville située à une trentaine de kilomètres à l’est de Dakar.
« L’amélioration des infrastructures est une priorité. L’intégration régionale et continentale est une condition sine qua non pour le développement de l’Afrique », a-t-il souligné en présence des chefs d’Etat du Sénégal, Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine, et du Rwanda, Paul Kagame.
« Nous devons coopérer avec les autres régions du continent pour les aider à résoudre leurs problèmes et à collaborer avec les pays asiatiques et européens pour tirer profit de leur expérience, en ce qui concerne le développement des infrastructures », a poursuivi le chef du gouvernement algérien.
M. Benabderrahmane s’est préoccupé du Programme de développement des infrastructures en Afrique, mis en œuvre par le NEPAD, le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique.
« Nous devons prendre des initiatives qui consolident nos capacités de mobilisation de fonds pour financer les infrastructures, de concert avec le secteur privé », a-t-il dit.
L’Algérie estime que « le partenariat public-privé est l’unique moyen d’alléger les charges qui pèsent sur les épaules des Etats » en matière de construction d’infrastructures, a affirmé son représentant.
Les autorités algériennes ont pris des mesures législatives permettant aux entreprises du pays de coopérer avec celles de la Mauritanie pour bâtir ensemble des infrastructures, au profit des deux pays, selon Aïmene Benabderrahmane.
Une piste traversant le désert, entre le Mali, le Niger et l’Algérie, a été aménagée dans le cadre d’une démarche régionale pour combler le manque d’infrastructures routières dans la région, selon M. Benabderrahmane.
L’Algérie, pays producteur de pétrole et de gaz, cherche à construire un pipeline reliant Alger à Lagos en passant par le Niger, a rappelé son Premier ministre.
Le pays d’Afrique du Nord veut y arriver en veillant au respect des règles de l’Union africaine et des lois des pays voisins dans ce domaine, a-t-il souligné.
Macky Sall, Paul Kagame et le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, ont soutenu le plaidoyer fait par l’Algérie en vue de la construction en Afrique d’infrastructures d’envergure régionale, « durables et inclusives ».
