Johannesburg, 27/04/2023 -(MAP)- Les émissions de gaz à effet de serre (GES) en Afrique du Sud ont connu une légère baisse de 0,8% entre 2000 et 2020, a révélé le ministère des Forêts, de la Pêche et de l’Environnement.
« Les émissions nettes de GES de l’Afrique du Sud étaient de 446 millions de tonnes en 2000 et ont baissé à 442 millions de tonnes en 2020 », a indiqué le département dans son 8ème Rapport d’inventaire national des gaz à effet de serre (NIR) publié mercredi.
Il a expliqué que « la production d’énergie, le transport, le carburant industriel, les émissions fugitives provenant du traitement des combustibles, le bétail et la gestion des déchets sont les principales sources d’émissions de GES dans le pays ».
Selon la ministre de tutelle, Barbara Creecy, « l’inventaire des GES est essentiel pour suivre la mise en œuvre de la contribution déterminée au niveau national (NDC) de l’Afrique du Sud ».
Elle a précisé que les émissions évoquées dans le rapport concernent quatre grands secteurs, à savoir l’énergie, les procédés industriels et l’utilisation des produits (IPPU), l’agriculture, la foresterie et les autres utilisations des terres (AFOLU) et les déchets.
Le rapporte relève également qu’une évaluation préliminaire utilisant les données du Système sud-africain de déclaration des émissions de gaz à effet de serre (SAGERS) pour 2021, montre que certaines des sources d’émissions ont augmenté par rapport aux niveaux de 2020.
« Cela signifie qu’à partir de 2021, les actifs les plus intensifs en carbone sont revenus aux taux d’émission observés avant la pandémie de la covid-19 », poursuit-on.
Le document signale à cet égard que le boisement, le reboisement, l’inversion de la dégradation des terres et la gestion des prairies constituent des mesures essentielles pour atteindre l’objectif à long terme d’une économie et d’une société à zéro émission de carbone d’ici 2050.
L’Afrique du Sud, un pays extrêmement dépendant du charbon pour sa production d’énergie, figure au quatorzième rang des pays les plus pollueurs de la planète, selon Greenpeace.
La lenteur des progrès vers un système énergétique durable et abordable est également pointée du doigt. Le pays a été ainsi classée en queue de peloton par l’indice de transition énergétique (ETI) du Forum économique mondial (WEF), en occupant le 110 è rang sur 115 pays.