Abidjan, 29 mars 2023 (AIP)- Le directeur général de l’Autorité de régulation du système de récépissés d’entreposage (ARRE), Prof Justin N’Goran Koffi, a engagé mardi 28 mars 2023 au cours d’une table-ronde à Abidjan, les interprofessions maïs, riz et cola dans le système de l’entreposage professionnel.
« Nous attendons la collaboration des organes pour déployer le système de l’entreposage pour la transformation des matières premières sur place. Nous les engageons à rentrer dans le système de récépissé conformément à la mise en place de la future Bourse des matières premières agricoles que l’Etat de Côte d’Ivoire veut mettre en place », a-t-il invité.
Pour Prof Koffi, la mise en place de mécanismes de financement par récépissés d’entreposage adaptés aux attentes des parties prenantes répond à l’urgente nécessité d’une part de financer efficacement et de façon durable ces chaînes de valeurs déterminantes dans l’écosystème du négoce en Côte d’Ivoire et d’autre part, de garantir des revenus décents aux acteurs en général et aux plus vulnérables que sont les producteurs, en particulier.
Il a également lancé un appel aux investisseurs notamment les banques et établissements financiers pour le financement de l’entreposage professionnel en Côte d’Ivoire.
Dans le cadre du Système de récépissés d’entreposage (SRE), Prof Koffi a relevé un besoin de 400 entrepôts modernes dans le binôme café-cacao, pour une capacité de stockage de plus de 1,5 million de tonnes dans les zones de production.
Pour la noix de cajou, le besoin est d’au moins 200 entrepôts modernes à construire pour le traitement et le stockage d’environ un million de tonnes.
Au niveau des céréales (maïs, riz), il faut la réalisation de 100 silos pour une capacité d’entreposage d’environ un million de tonnes et pour la cola, une centaine d’entrepôts pour une production d’environ 300.000 tonnes.
La production du maïs est de 1,5 million de tonnes alors que la demande est évaluée à 10 millions de tonnes dont sept millions pour les pays asiatiques et 1,5 million de tonnes pour l’espace CEDEAO, d’où l’importance de la construction d’entrepôts.
Vingt-trois produits sont éligibles pour le système d’entreposage notamment des produits à fort taux de valeur ajoutée et les produits de consommation habituelle en vue de lutter contre les pertes post-récolte qui sont évaluées à chaque année à 39 milliards FCFA.
