Sokodé, 14 déc. (ATOP) – Les autorités locales et acteurs du secteur agricole des préfectures de Tchaoudjo et de Tchamba ont été sensibilisés sur les dispositions pratiques de gestion des troupeaux bovins dans le cadre de la transhumance interne le mardi 13 décembre à Sokodé et à Tchamba.
Les rencontres sont à l’actif du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement rural. Le but est d’obtenir l’adhésion des acteurs à l’approche « Zone d’aménagement de production bovine » (ZAPB) mise sur pied par le gouvernement pour réduire les conflits qui émanent de la mauvaise gestion de la transhumance. Il s’est agi d’informer les autorités administratives locales, agriculteurs et éleveurs sur cette nouvelle approche, et d’échanger avec eux sur l’identification et la sécurisation des sites ZAPB dans la préfecture.
Les sensibilisations ont porté sur la promotion de l’élevage pour combler le déficit national en produits carnés, les méfaits de la divagation des animaux qui engendre des conflits récurrents, la gestion des conflits entre éleveurs et agriculteurs, et la nécessité d’identifier des sites ZAPB pour mieux gérer la transhumance interne.
L’attaché de cabinet du ministère en charge de l’Agriculture, Tchakei Tchédré Banna a indiqué que c’est pour pallier les difficultés liées à la mobilité des troupeaux sur le territoire national que le gouvernement a mis au point cette nouvelle approche. « L’approche consiste à créer dans chaque préfecture des zones d’aménagement de production bovine. Ce sont des aires d’exploitation mise en place et qui disposent de zones fourragères avec des infrastructures pastorales et édifices de base pour viabiliser lesdites zones, aussi bien pour les animaux que pour les éleveurs » a-t-il fait savoir. M. Tchakéi a souligné que les avantages liés à ces zones seront partagés avec les communautés à la base pour obtenir leur adhésion à cette vision qui doit à terme contribuer à éviter les conflits.
Les préfets de Tchaoudjo et de Tchamba, Col. Monpion Matéindou et Issaka Laguebande ont estimé que cette initiative est la bienvenue en ce sens où elle contribue à résoudre les conflits liés à la transhumance dans le pays en général et dans leur préfecture en particulier. Ils ont exhorté tous les acteurs concernés à adhérer à cette approche et à sensibiliser leurs communautés à la base pour que sa mise en application ne se heurte pas à des réticences.
Les mêmes sensibilisations sont prévues jusqu’au jeudi 15 décembre dans les trois autres préfectures de la région Centrale, à savoir Mô, Sotouboua et Blitta.
