Conakry, 09 Janv (AGP)- En Guinée, de nombreuses femmes réunies en groupements évoluent dans la saponification. Parmi les productions locales, figurent en bonne place les savons traditionnels communément appelés « Kabakoudou ».
Dame Fatoumata évolue dans ce domaine depuis plusieurs années. Pour elle, ce métier malgré qu’il soit rentable, ne se pratique pas facilement : « Ah la saponification n’est pas du tout un métier facile. C’est dans cette activité que j’évolue depuis bien longtemps. Dieu merci ça m’aide quand-même à subvenir à tous mes besoins et ceux de mes enfants », explique-t-elle.
Face aux difficultés et à la concurrence des savons en poudre sur le marché, Mme Fatoumata est optimiste et pense que leur travail peut faire une valeur ajoutée à l’économie guinéenne.
« D’abord c’est nous même qui faisons notre propre travail. Nous travaillons avec de l’huile rouge et de la soude. On met l’huile au feu jusqu’à une température pour la mélanger avec de la soude pour obtenir le produit qu’on veut arranger.
Vous comprendrez donc que c’est quelque chose qui ne pas du tout facile. Nous faisons aussi la vente de nos savons. Oui bien sûr nous avons des clients qui viennent en acheter en gros et en détail. Nous faisons les savons de petite taille et de grande taille aussi…Vous savez je ne dis pas tout le monde utilise ce savon actuellement, mais beaucoup de familles l’utilisent pour laver les habits, les bols et beaucoup d’autres choses, ce malgré l’envahissement de savons en poudre de tout genre sur le marché guinéen.
Actuellement nous rencontrons d’énormes difficultés pour se procurer de notre matière première qui est l’huile rouge. Les bidons d’huile ne sont pas du tout trouvables et le peu que nous gagnons, c’est trop cher. Vous voyez les savons qu’ont arrangeaient à 2000 fg actuellement c’est ce que nous revendons à 2500 fg le prix en gros et les détaillants revendent à 3000 fg. Et pour les gros savons, on donne aux clients à 6000 fg et ils revendent à 6500fg.
Le poids des savons a diminué également. Mais on n’a pas le choix, tout cela est dû au manque d’huile et la hausse du prix », a fait savoir Dame Fatoumata.