Luanda, 14/12/2022 -(MAP)- L’Angola est doté d’un grand potentiel pour l’économie bleue, notamment dans le domaine de la pêche, a indiqué la commissaire de l’Union africaine (UA) pour l’Agriculture, le développement rural, l’économie bleue et l’environnement durable, Josefa Sacko.
«Les autorités angolaises peuvent tirer parti de l’économie bleue pour renforcer la diversification de l’économie», a déclaré Mme Sacko lors d’un Forum sur «la participation des femmes à l’économie bleue», organisé dans le cadre du 10e Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP).
À cet égard, la responsable panafricaine a expliqué que « l’économie bleue représente l’utilisation durable des ressources océaniques pour le développement économique, l’amélioration des moyens de subsistance, la création des emplois, ainsi que la préservation de l’écosystème océanique ».
Par ailleurs, elle a souligné que les femmes qui représentent près de 30 % de l’industrie de la pêche, doivent être autonomisées tout au long de la chaîne de valeur, de la pêche à la vente.
De même, Mme Sacko a signalé que le sommet permettra aux pays de l’OEACP d’aligner leurs agendas et de renforcer leurs acquis notamment en matière de résilience climatique et la sécurité alimentaire.
Revenant sur le problème de la piraterie, elle a relevé qu’au niveau de l’UA, des centres d’excellence ont été créés dans les cinq régions pour renforcer la sécurité maritime et éviter les pertes de ressources, actuellement estimées à 34%.
Pour sa part, la ministre angolaise de l’Action sociale, de la Famille et de la Promotion de la femme, Ana Paula do Sacramento Neto, a souligné l’importance de sensibiliser sur la question du genre et répondre aux besoins de participation des femmes dans les défis impliquant l’économie bleue et le changement climatique.
Elle a estimé ainsi que le potentiel des femmes à stimuler l’économie des pays doit être axé sur leur autonomisation en tant que méthode efficace et sûre de garantir des taux de croissance durables.
En revanche, Mme do Sacramento Neto a reconnu que des barrières sociales, économiques et culturelles persistantes empêchent les femmes d’atteindre leur plein potentiel et de participer pleinement à la vie publique de leur pays.
L’OEACP est une organisation internationale issue de l’évolution du Groupe des pays d’Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP), qui compte 79 États membres de trois continents.
Le 10e Sommet de l’OEACP s’est tenu sous le thème «Trois continents, trois océans, un destin commun : construire une organisation résiliente et durable des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique».