Dakar, 19 mars (APS) – Plus de 62 % de la population sénégalaise présentant des affections bucco-dentaires n’ont pas recours aux soins, bien que l’offre existe, a révélé vendredi à Dakar le chef de la division bucco-santé au ministère de la Santé et de l’Action sociale, docteur Codou Badiane.
« Au Sénégal, plus de 62 % de la population qui présente des affections bucco-dentaires n’ont pas recours aux soins alors que l’offre de soins existe », a-t-elle souligné lors d’un point de presse au Service national de l’éducation et de l’information pour la santé (SNEIPS).
Cette rencontre avec les journalistes est organisée en prélude à la Journée mondiale de la santé bucco-dentaire, célébrée ce samedi 20 mars sur le thème : « Sois fier de ta bouche ».
Selon docteur Codou Badiane, le ministère de la Santé « travaille à ce que toutes les structures (sanitaires) de référence puissent avoir un chirurgien-dentiste avec un matériel adéquat capable de délivrer des soins de qualité aux populations ».
« Des efforts ont été faits au Sénégal pour que partout’’ à travers le pays, « on puisse disposer de personnels avec notamment le recrutement de chirurgiens-dentistes et l’équipement des structures », a-t-elle indiqué.
« Nous avons plus de 500 chirurgiens-dentistes » dont « plus des 2/3 (…) sont dans le privé. Dans les structures publiques, ils sont aux alentours de 170 actuellement » répartis sur l’ensemble du territoire national, a-t-il signalé.
Revenant sur la fréquence des maladies bucco-dentaires au Sénégal, elle a expliqué que « plus de 76 % des adultes ont au moins une carie dentaire, ajoutant que les maladies parodontales, en l’occurrence la gingivite, concerne « 74 % de la population âgée de 18 à 63 ans’’.
Su un plan général, docteur Badiane note que « les maladies bucco-dentaires sont très prévalentes dans le monde », puisqu’environ « 70 % de la population adulte a au moins une infection bucco-dentaire dans sa vie », en l’occurrence la carie dentaire.
Parmi les facteurs de risque des maladies bucco-dentaires, elle a cité la mauvaise hygiène bucco-dentaire, la consommation abusive de sucre, le tabac, l’alcool.
Revenant sur le contexte de la COVID-19, le chef de la division santé bucco-dentaire au ministère de la Santé a souligné qu’une étude de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), réalisée entre février et juillet 2020, a révélé qu’environ dans 80 % des pays ont connu une interruption totale ou partielle des services bucco-dentaires en raison de cette pandémie.