Porto-Novo, 26 juil. (ABP) – L’Ong Autre vie et l’alliance béninoise des organisations de la société civile contre les hépatites virales (ABOSCHVI), dans le cadre de la quinzaine d’action pour l’élimination de cette maladie au Bénin, a initié un atelier de formation à l’endroit des professionnels des médias et des organisations de la société civile pour une lutte concertée contre ces pathologies silencieuses.
Au Bénin, selon l’organisation mondiale de la santé, plus d’un million quatre cent mille personnes sont touchées par les hépatites virales B et C avec des taux de prévalence respectifs de 9,9% et 4,12%. Le virus B est 100 fois plus contagieux que le Vih et 10 fois plus contagieux que le virus C. Dans 15 à 25% des cas, il est la cause du décès prématuré de ses victimes et responsable de l’espérance de vie très faible observée en Afrique noire.
La session de formation initiée par l’Ong Autre vie et l’alliance béninoise des organisations de la société civile contre les hépatites virales envisage d’engager les journalistes et les organisations de la société civile dans cette bataille contre les hépatites pour une plus grande synergie d’action. Elle s’inscrit, a indiqué Romuald Djivoéssoun, coordonnateur d’ABOSCHVI, dans l’axe 01 du plan stratégique d’action de l’alliance qui prévoit d’améliorer la connaissance des populations sur les méthodes de prévention et de protection contre les hépatites.
Pour lui, la situation actuelle de cette pathologie mérite plus d’engagement et d’actions concertées. «La propagation de l’hépatite est due à notre ignorance. Il faut que nous corrigions cette ignorance. Ce qu’il faut pour l’élimination de l’hépatite est en train d’être mis en place pour qu’en 2030 le Bénin soit au rendez-vous des pays qui l’ont éliminé », a expliqué professeur Nicolas Kodjoh, coordonnateur du programme national de lutte contre les hépatites.
L’hépatite B, informe-t-on, atteint surtout les enfants. La première voie de transmission est celle de la mère à l’enfant, la deuxième est liée à une personne infectée et surtout c’est encore les enfants. La troisième est le contact avec le sang et la quatrième est la transmission sexuelle. Le virus B est présent dans tous ce qui sort du corps humain, dans toutes les secrétions biologiques y compris les larmes, la sueur, la salive et c’est un virus qui est très résistant.
La première chose à conseiller reste le dépistage. Le traitement de l’hépatite C ne dure que moins de 3 mois avec les médicaments.