Dakar, 18 oct (APS) – Le président de l’Union des prestataires des industriels et des commerçants du Sénégal (UPIC), Amadou Seck a invité jeudi l’Etat à accompagner les entreprises pour faciliter leur intégration dans le marché de libre-échange continentale africaine (ZLECA).
« Aujourd’hui, l’Etat doit accompagner les entreprises par la mise à niveau, et la certification quand on passe du marché de l’UEMOA à celui de la ZLECA de plusieurs millions d’habitants », a-t-il dit.
M. Seck intervenait au cours d’une journée de réflexion et d’échanges sur la ZLECA, à laquelle ont participé des membres de la société civile, des industriels et des commerçants. « Nous devons être suffisamment outillés et prêts pour attaquer ce marché et nous comptons beaucoup sur l’Etat », a plaidé le président de l’UPIC.
Il a indiqué que son organisation « s’est toujours montrée proactive et entend apporter activement sa contribution en faveur d’un dialogue permanent avec les autorités et participer au renforcement du partenariat public/privé ».
Selon lui, la majorité des entreprises sénégalaises sont assez outillées et formalisées pour attaquer l’exportation. « Certaines y sont déjà. Il est important donc que l’on discute avec les Etats pour attaquer ce marché (ZLECA) qui ne peut être que bénéfique pour nos pays », a-t-il encore préconisé.
La ZLECA, dont l’accord-cadre a été signé en mars dernier à Kigali (Rwanda), va changer l’environnement économique commercial mais également la dimension de certaines entreprises. Tout cela, a estimé le président de l’UPIC, doit être sous-tendu par un secteur économique dynamique ainsi qu’un tissu économique fort. Amadou Seck a rappelé que l’UPIC a participé aux consultations nationales sur la ZLECA qui ont permis de mener des réflexions sur plusieurs points.
Parmi ces points, il a cité la pertinence de l’approche pour l’élaboration des règles d’origine dites hybrides, la définition du critère de produits entièrement obtenus et la détermination des preuves de l’origine, etc. Au total 44 pays africains ont décidé, en mars dernier, d’instaurer une zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) dont ils espèrent qu’elle va contribuer à l’accroissement des échanges commerciaux intra-africains. Une dizaine de pays, dont le Nigeria, ont cependant émis des réserves sur les attentes de cette zone de libre-échange à laquelle ils n’ont pas encore adhéré.