Conakry, 15 fév.(AGP)- Première représentante d’un pays africain à diriger l’Organisation mondiale du commerce, l’ancienne ministre des Finances du Nigeria a travaillé vingt-cinq ans à la Banque mondiale. Ses prises de positions politiques par le passé laissent penser à une certaine continuité à la tête de l’institution. La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala a été nommée lundi 15 février première femme et première Africaine à la tête de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), dans l’espoir de mettre fin à des années de blocage de l’institution.
« Les membres de l’OMC viennent d’accepter de nommer la Dr Ngozi Okonjo-Iweala comme prochaine directrice générale de l’OMC. La décision a été prise par consensus lors d’une réunion spéciale du Conseil général de l’organisation », a annoncé l’OMC, une quinzaine de minutes après l’ouverture de la réunion.
La désignation de Ngozi Okonjo-Iweala ce lundi signe la fin d’un feuilleton de plusieurs mois à la tête de l’Organisation mondiale du commerce, l’une des institutions financières les plus puissantes au monde. Une officialisation sans surprise puisque la Nigériane était, depuis le 5 février, la seule candidate et avait reçu le soutien de la nouvelle administration Biden. Un soulagement pour l’OMC, créée en 1995. L’annonce mi-mai du départ de son directeur général, le Brésilien Roberto Azevedo, l’avait plongée dans l’attente, en pleine récession mondiale, accompagnée de complications dans les échanges commerciaux entre pays pour des raisons sanitaires.
Le directeur sortant, Azevedo avait opéré son retrait anticipé en août, un an avant la fin de son mandat en 2021 pour des raisons personnelles disait-il – le dernier jour de son mandat coïncidait en fait avec ses débuts à son nouveau poste de chef lobbyiste d’une multinationale de boissons.