Abidjan, 23 juil 2020 (AIP)-Environ 600 burkinabè envoyés à Cuba dans les années 1980 lors du régime de Thomas Sankara, pour des formations dans divers domaines stratégiques et qui de retour, n’avaient n’ont pas réussi à intégrer la vie professionnelle et dont la majorité est aujourd’hui au chômage, demandent à dédommager, rapporte jeudi 23 juillet 2020, l’Agence de presse russe (Sputnik).
« Environ 30 ans après notre retour, nous demandons désormais à être dédommagés par l’État burkinabè. Toutes ces années, nous avions choisi de régler de façon pacifique notre situation. Nous estimons que malgré le contexte sociopolitique et sécuritaire difficile qui prévaut au Burkina Faso, toute personne se sentant lésée peut demander justice ou réparation», indique le secrétaire général de l’Association de solidarité et d’amitié Cuba-Burkina Faso/Amérique latine (ASAC-BF/AL), Inoussa Dankambary à Sputnik
Dans le cadre de la coopération Sud-Sud entre le Burkina Faso et Cuba et en vertu d’un accord d’amitié signé entre les deux pays le 21 décembre 1983 à La Havane, un contingent de 600 étudiants burkinabè avait été envoyés en 1986 (soit un an avant l’assassinat de Thomas Sankara) à Cuba pour suivre des formations politiques, techniques et professionnelles.
Ces jeunes, dont la tranche d’âge était comprise entre 12 et 16 ans, avaient été sélectionnés dans toutes les régions du Burkina Faso sur la base de critères sociaux comme le fait d’être orphelin ou issu d’une famille défavorisée.
A Cuba, ils ont été formés dans 38 filières (mécanique, bâtiment, médecine, menuiserie, etc) qui représentaient un besoin immédiat pour la sauvegarde des unités industrielles et le développement des secteurs clés de l’économie du Burkina Faso.
l’Association de solidarité et d’amitié Cuba-Burkina Faso/Amérique latine (ASAC-BF/AL) est une structure qui réunit l’ensemble de ces Burkinabè partis à Cuba, note-t-on.