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FESPACO 2023 : les cinémas d’Afrique appelés à se faire le reflet des préoccupations des sociétés


  28 Février      33        Cinéma (432),

 

Ouagadougou (Burkina Faso), 28 fév (APS) – Le colloque de la 28ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) se veut un moment de réflexion entre professionnels du cinéma afin de voir comment les cinémas africains peuvent être le reflet des préoccupations des sociétés, a souligné lundi son coordonnateur, Justin Ouoro.

‘’Ce sont des images que nous projetons et nous connaissons leur force et leur puissance de modelage des esprits’’, a dit l’enseignant-chercheur dans un entretien accordé à l’APS, pour justifier le thème de la rencontre, ‘’cinémas d’Afrique et culture de la paix’’,

M. Ouoro estime qu’il est important que les fabricateurs d’images puissent prendre un certain nombre de dimensions pour faire en sorte que les populations puissent non seulement préserver leur dignité humaine, mais que nous puissions construire la paix ensemble.

Il a indiqué que la question de la violence est préoccupante dans tous les pays, mais, il s’agit de réfléchir pour voir comment les cinémas d’Afrique peuvent être une alternative à ce que présentent les autres cinématographies.

Aujourd’hui, constate Justin Ouoro nommé récemment ambassadeur du Burkina Faso en République fédérale d’Allemagne, il suffit d’être devant son poste téléviseur pendant une heure et de compter le nombre de violence diffusée.

‘’Nous souhaitons de ces réflexions, que nous puissions examiner nos imaginaires collectifs, le mode de résilience et rendre compte de la réalité que vivent certaines populations à travers les difficultés d’ordre social’’, a-t-il indiqué, relevant que le cinéma doit être le reflet de l’ensemble de ces préoccupations dans nos sociétés, selon le docteur Ouoro

Le colloque de cette édition 2023 du Fespaco qui se poursuit, mardi, est articulé autour de trois panels portant sur les imaginaires, les questions de résilience des populations dans des situations des crises, pas seulement le terrorisme.

‘’Comment le cinéma peut filmer la guerre, on peut filmer la guerre sans que cela ne soit accompagné de traumatisme de la part des téléspectateurs, et aussi apprendre à filmer la paix’’, explique l’enseignant en cinéma à l’université Joseph Ki-Zerbo.

Convaincu que le film peut présenter autre chose que la violence, Justin Ouoro invite à voir comment filmer la guerre et la paix. S’exprimant sur la relation cinéma et politique, il a estimé que la question cinématographique est ‘’fondamentalement politique ». ‘’Il s’agit de faire des choix », a-t-il dit.

‘’Dès lors que l’on s’empare d’une caméra pour montrer une tranche de vie, c’est qu’on a fait le choix de ne pas monter autre chose’’, a soutenu Justin Ouoro. Selon lui, de par le monde, le cinéma a toujours servi à la chose politique que ce soit en Occident, dans les Amériques ou en Afrique.

‘’Aujourd’hui plus que jamais, avec cette présence de l’image dans nos vies, estime M. Ouoro, il est important que ce que nous montrons puisse être en adéquation avec nos aspirations et que les cinéastes puissent proposer un autre possible

Il rappelle la naissance du Fespaco qui est fondamentalement politique. ‘’C’est ce besoin de se voir soit même, de valoriser notre culture et de ne pas se laisser phagocyter par des images étrangères que nos aînés ont eu l’idée de créer le Fespaco’’, a-t-il dit.

Le coordonnateur du colloque annonce déjà que les actes du colloque seront édités.

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