Rabat, 02/11/2018 (MAP)- Le Kenya perd annuellement 8 milliards de shillings (environ 80 millions de dollars) des consommations non autorisées d’eau traitée (connexions illégales, détournement et fraudes sur compteurs), a déploré le secrétaire du Cabinet chargé de l’eau et de l’assainissement, Simon Chelugui.
« Le Kenya perd plus de 8 milliards de shillings des consommations non autorisées d’eau traitée par an, ce qui signifie que plus de 45% de l’eau destinée à la consommation est volée, non facturée ou inexploitable », a précisé Chelugui, cité vendredi par le journal « Daily Nation ».
Cette perte d’eau non générée constitue, selon lui, un obstacle majeur à la réalisation du programme « Big Four Agenda » qui considère la préservation des ressources comme la pierre angulaire de Vision 2030.
« Les questions relatives à l’eau ont été une source majeure de préoccupation et de discussion au cours des derniers mois. Les Kényans sont conscients et comprennent que l’eau joue un rôle essentiel dans la stabilité, le développement et la cohésion au niveau national. C’est en fait une pierre angulaire de la réalisation du programme des « Big Four », a-t-il soutenu.
Le responsable kényan a aussi noté que le gaspillage d’eau peut provoquer des conflits, en particulier pendant les périodes sèches, réitérant l’engagement du gouvernement de construire plusieurs méga-barrages dans différentes régions du pays pour améliorer l’accès à l’eau.
Il a, par ailleurs, appelé les gouvernements des comtés à minimiser le gaspillage de l’eau et à aider à promouvoir la compétence dans la gestion de l’eau.