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UN OFFICIEL ÉDICTE LES CONDITIONS D’UNE ÉQUITÉ ENVIRONNEMENTALE


  31 Août      30        Environnement/Eaux/Forêts (6478),

 

Dakar, 31 août (APS) – La politique de préservation de l’environnement et de conservation de la biodiversité doit être soutenue par une politique d’équité et d’égalité entre les sexes, pour « une croissance économique soutenue et un modèle de développement écologiquement et socialement juste », plaide le directeur de la Planification et de la Veille environnementale, le colonel Bocar Ndiaye.

« Le soubassement principal de la politique nationale de la préservation de l’environnement et la conservation de la biodiversité doit impérativement être une politique d’équité et d’égalité entre les sexes pour atteindre une croissance économique soutenue et un modèle de développement écologiquement et socialement juste », a-t-il déclaré.

Le colonel Ndiaye présidait mercredi, à Dakar, un atelier de partage de la stratégie genre du secteur de l’environnement et du développement durable.

Le gouvernement sénégalais, affirme-t-il, « s’est fortement engagé dans un processus d’institutionnalisation de la promotion de l’égalité des sexes pour un développement durable fondé sur la justice sociale et l’équité de genre ».

’’Nous pensons que le contexte actuel reste favorable à la participation des femmes dans le processus de transformation structurelle et de croissance inclusive réaffirmée dans le Plan Sénégal émergent et particulièrement le PSE/vert », a-t-il dit.

Selon lui, à travers cette stratégie, le ministère de l’Environnement et du Développement durable « vise à asseoir un cadre d’orientation stratégique sectoriel, avec des axes prioritaires d’intervention, pour une meilleure prise en compte de l’équité et de l’égalité entre les hommes et les femmes, dans un modèle de développement durable et écologiquement vert inspiré du PSE/vert ».

Il souligne que cette stratégie a été élaborée à partir de la Lettre de politique sectorielle du ministère de tutelle, d’une part, et des principes de base du PSE/vert, d’autre part.

’’BEAUCOUP D’EFFORTS ONT ÉTÉ FAITS, MAIS DES DÉFIS DEMEURENT’’

Suivant ce cadre général, le ministère de l’Environnement veille à ce que l’égalité des sexes « soit au cœur de tous les efforts en faveur du développement durable ».

Aussi se tient-il engagé à « une meilleure prise en charge du genre dans les dispositifs organisationnels et institutionnels du secteur de l’environnement et du développement durable ».

Le colonel Ndiaye souligne que « durant ces 25 dernières années, beaucoup d’efforts ont été déployés par différentes institutions pour la réduction des inégalités entre les hommes et les femmes, mais des défis restent à relever dans le secteur de l’environnement et du développement durable, comme l’atteste le dernier rapport des Nations unies’’, intitulé « Le changement climatique 2022 : impacts, adaptation et vulnérabilité ».

De même, la dernière revue de la Stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genre (SNEEG) de 2016, « montre que malgré les avancées incontestables, des disparités encore persistantes confortent la situation inégalitaire des hommes et des femmes dans plusieurs domaines », a-t-il ajouté.

De plus, face au changement climatique, à la dégradation des écosystèmes, à la perte de biodiversité et à la désertification croissante, « il est de plus en plus reconnu que les hommes et les femmes subissent différemment les effets provoqués par ces phénomènes », a poursuivi Bocar Ndiaye.

Il s’y ajoute selon lui la difficulté des femmes à accéder et/ou contrôler les ressources forestières, les combustibles ligneux, les produits halieutiques, les terres arables, entrainant ainsi leur faible productivité économique.

Sans compter que la fragilité de l’environnement et du cadre de vie, la pollution industrielle ainsi que la gestion des déchets « ont des effets désastreux sur la santé maternelle et infantile, le niveau d’éducation des jeunes filles et des adolescentes, leur sécurité et leur bien-être ».

Or, fait-il valoir, ’’les femmes constituent près de 52% de la population, et mieux, celles qui sont en milieu rural, « représentent près de 70% de la force de travail et assurent la sécurité alimentaire. Cependant, elles restent confrontées à un accès limité aux moyens de production ».

D’où « la persistance des inégalités dans les rapports sociaux de sexe dans la gestion et la gouvernance des espaces et ressources naturels ».

DES CONFLITS EXACERBÉS POUR DE MEILLEURES SURFACES D’EXPLOITATION

Il y a aussi que dans les sites d’extractions des ressources minières, « les femmes et les jeunes filles sont souvent victimes de violences basées sur le genre, de viols, de harcèlements, de toutes formes de trafic, renforçant ainsi leur précarité et leur vulnérabilité ».

En milieu rural, par exemple, « la dégradation accrue des sols, la salinisation des terres et les inondations provoquant la rareté des terres arables, exacerbent les conflits pour l’acquisition des meilleures surfaces d’exploitation », a insisté le directeur de la Planification et de la Veille environnementale.

Le colonel Ndiaye évoque d’autres contraintes telles que « l’assèchement des points d’eau et la profondeur de certaines nappes phréatiques dues à la forte chaleur qui imposent aux femmes et aux filles des efforts physiques accrus et un temps supplémentaire pour l’exploitation de l’eau pour les espaces domestiques et communautaires ».

Il a par ailleurs pointé « la surexploitation des ressources forestières et la faible capacité de régénération du couvert végétal’’, ce qui, signale-t-il, expose les femmes à parcourir de longues distances pour la collecte de bois nécessaire à la consommation familiale.

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