Johannesburg, 31/01/2023 -(MAP)- L’organisation mondiale de protection des animaux «Four Paws» a exhorté, mardi, le gouvernement sud-africain à prendre les mesures nécessaires pour éviter que toutes les espèces de grands félins non indigènes en Afrique du Sud ne soient gardés comme animaux de compagnie.
« Nous demandons instamment au département des Pêches forestières et de l’Environnement d’interdire l’élevage de toutes les espèces de grands félins, indigènes et non indigènes, à l’instar de ce qui s’applique pour l’élevage de lions en captivité», a déclaré Elize Parker, responsable à «Four Paws».
Cet appel intervient après qu’un autre tigre a échappé lundi d’une propriété privée, semant la panique près de Johannesburg. Il a été aperçu rôdant dans les rues de Gauteng, le deuxième en moins d’un mois.
Le mois dernier, une tigresse a été abattue après s’être échappée de son enclos à Walkerville et a représenté un danger pour les habitants.
Avec un deuxième tigre échappé dans le paysage urbain de Gauteng, le débat autour de la garde d’animaux sauvages comme animaux de compagnie s’est maintenant intensifié. Les organisations de protection des animaux veulent que les services environnementaux provinciaux et nationaux interviennent.
Four Paws a fermement condamné le commerce de toutes les espèces de grands félins, affirmant qu’elles étaient devenues beaucoup trop accessibles au public en Afrique du Sud.
Espèce menacée, le tigre n’est pas endémique en Afrique du Sud mais l’élevage controversé du grand félin dans le pays, notamment pour la vente à des zoos, s’est répandu ces dernières années, au grand dam des organisations de défense des animaux. En Afrique du Sud, il est interdit de posséder un lion comme animal domestique mais les tigres sont autorisés. La législation proscrit en effet la détention d’espèces indigènes, mais le tigre est considéré comme un animal exotique.