Bouaké, 10 août 2022 (AIP)- Le lycée classique de Bouaké a abrité du mercredi 03 au mercredi 10 août 2022 la 33e édition du séminaire national de formation islamique de l’Association des élèves et étudiants musulmans de Côte d’Ivoire (AEEMCI) avec la participation de plus d’un millier de membres issues des 31 régions de la Côte d’Ivoire.
Selon le président de cette organisation de jeunesse musulmane, Amir EL Hadj Brahima Dembélé, il s’inscrivait dans la logique des états généraux de l’éducation nationale (EGEN) organisés en 2021 et 2022 et se proposait de donner quelques pistes de solutions aux problèmes qui minent l’école ivoirienne. D’où le choix du thème « Quel apport des élèves et étudiants musulmans dans l’éradication de l’incivisme et de la délinquance en milieu scolaire ».
Ce thème principal a été décliqué en trois sous-thèmes qui ont meublé les travaux de cette session de formation. A savoir, « Incivisme et délinquance » animé par le proviseur du lycée classique Bouaké, El Hadj Mah Abou, « Quelles politiques et réformes étatiques pour un système éducatif stable et compétitif ? » animé par la directrice régionale de l’éducation nationale de Bouaké 2 (DRENA-Bouaké 2), Angèle Koffi, et « L’apport de la religion dans l’éradication de l’incivisme et la délinquance en milieu scolaire » développé par l’Iman régional de l’AEEMCI et censeur au CBCG de Bouaké, Oustaz Doumbia.
Le président du COSIM, Cheick Aima Ousmane Diakité, qui a honoré la cérémonie de clôture de ce séminaire de sa présence, a exhorté les élèves et étudiants de Côte d’Ivoire à tourner le dos à la tricherie et à la corruption pour être de meilleurs dirigeants demain. « Vous devez être cet ivoirien nouveau qui accepte l’effort, qui respecte l’effort, qui refuse la tricherie et la corruption parce que la corruption est l’ennemi numéro 1 de tous les efforts de développement. Non à la tricherie, non à la tricherie !!! », a-t-il recommandé.
Pour sa part, le Ministre des transports, Amadou Koné, parrain de la cérémonie, a déploré le fait, pour les étudiants, de transformer les campus universitaires en camps militaires. « Pour avoir été élève et étudiant, ce qui me choque le plus, c’est de voir sur nos campus universitaires, dans les rues autour des campus universitaires, des élèves et étudiants qui se prennent pour des militaires, qui se prennent pour des soldats. Et qui font des exercices militaires », a-t-il déploré.
Face à cet « constat amer », le Ministère Amadou Koné a appelé à la contribution de tous, notamment, des organisations religieuses de jeunesse, pour apporter plus de sérénité et de calme dans les écoles et les campus universitaires afin de créer un environnement plus favorable aux études.
« L’université et les écoles doivent être les endroits les plus sereins, les endroits les plus calmes, les endroits les plus paisibles et les endroits les plus inspirants. Je souhaite que par nos contributions, par la contribution des organisations religieuses de jeunesse, nous puissions ramener ce calme, cette sérénité, le respect de la chose publique, le respect d’autrui et le respect de ce que Dieu nous a donné qui est le plus cher, c’est-à-dire l’intelligence pour faire avancer notre pays », a-t-il souhaité.
