Kinshasa, 13 avril 221(ACP).- Le chef de travaux Dyna Masika Yalala a été proclamé vendredi docteur en sciences à l’Université de Kinshasa(UNIKIN) avec la mention « grande distinction » à l’issue de la soutenance publique d’une thèse de doctorat en biologie intitulée « Evaluation de la qualité sanitaire du Kithabiro (manioc de fermentation sèche du Nord-Kivu en RDC) et mise en évidence des souches performantes inhibitrices des aflatoxines ».
Cette étude a visé selon la récipiendaire, de contribuer à l’amélioration de la qualité sanitaire et la conservation du Kithabiro, produit de fermentation sèche de manioc et de grande consommation dans les zones rurales de l’Ituri, du Nord-Kivu et Sud-Kivu en vue de réduire l’exposition des consommateurs aux mycotoxines notamment les aflatoxines et d’évaluer leur impact sur la production de ce manioc.
Il a été également question pour Mme Dyna Masika de recueillir des informations sur les techniques traditionnelles de transformation de manioc en Kithabiro au Nord-Kivu, sa conservation et sa commercialisation ainsi que de rapprocher les connaissances, attitudes et pratiques traditionnelles des producteurs et d’évaluer la qualité du Kithabiro vendu sur quelques marchés du Nord-Kivu.
Elle a identifié dans cette étude doctorale, les micro-organismes présents dans la farine de manioc du Nord-Kivu, en sélectionnant les souches des moisissures performantes lors de la fermentation sèche de manioc.
Cette recherche a aussi déterminé la fréquence des moisissures toxirogènes dans les produits de la fermentation de manioc, en testant les moisissures sélectionnées dans la fermentation sèche orientée au laboratoire et en milieu naturel etc.
Pour l’amélioration des techniques de transformation du manioc
Le jury composé des professeurs Marie-Claire Yandju Dembo(promotrice), Lukoki Luyeye , Mbemba Fundu , Kalonji Mbuyi, Nsimba Lubaki , Mputu Mavinga et Mbala Mavinga, a apprécié l’intérêt de cette étude qui réside dans l’amélioration de transformation du manioc par la fermentation dirigée et présentée dans le triple intérêt : sanitaire, économique et social.
Il s’agit de la transformation du manioc par le bioferment sélectionné qui permettra, selon l’impétrante, de garantir la qualité sanitaire de fufu du manioc notamment par l’élimination de cyanure et l’absence des aflatoxines dans les produits conservés.
Sur le plan économique, elle a évoqué l’accroissement du rendement de la fermentation améliorée qui pourra réduire les pertes évaluées, actuellement autour de 52% ainsi que l’amélioration des conditions de production qui devra connaitre un accroissement de la production chez les paysans etc.
Le secrétaire général administratif de l’UNIKIN, le Pr Godefroid Kabengele Dibwe qui a présidé cette séance académique, au nom du recteur et le doyen de la faculté des sciences, le Pr Musesa Landa, ont aussi salué cette thèse dont les perspectives mettent en exergue la nécessité de vulgariser et de sensibiliser les populations locales à s’imprégner des résultats de cette thèse doctorale.